8 juil. 2025

A Monceaux-sur-Dordogne, une forêt en libre évolution

A Monceaux-sur-Dordogne, notre forêt du Moulin-de-Vaurette est vouée à demeurer en libre évolution pour préserver la biodiversité.

A Monceaux-sur-Dordogne, une forêt en libre évolution

Située en surplomb de la Dordogne, qui, avec la Garonne, forme l’estuaire de la Gironde, notre forêt du Moulin-de-Vaurette est un écrin de biodiversité où s’épanouissent une faune et une flore d’une grande richesse. A deux pas d’un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, elle a vocation à accueillir une grande diversité d’oiseaux, d’insectes, de mammifères et d’espèces floristiques.

A quoi ressemble notre forêt située à Monceaux-sur-Dordogne ?

Massif d’une vingtaine d'hectares répartis sur trois parcelles, le bois du Moulin-de-Vaurette s’appuie sur la berge nord de la Dordogne, bordant l’est du ruisseau de la Combe Jean. Deux parcelles sont ainsi mitoyennes de cours d’eau, la parcelle numéro trois touchant la Dordogne, reconnue comme l’une des rivières les plus saines d’Europe, son bassin versant étant classé réserve de biosphère par l’Unesco. Ce cours d’eau, “sourire de la France”, ainsi qu’on le surnomme, accueille de nouveau une belle population de saumons réintroduits après que leur disparition fut constatée dans les années 1960. Le ruisseau de la Combe Jean sert probablement de zone de frayère pour les saumons de la Dordogne.

Notre forêt est assez jeune puisque les pentes sur lesquelles elle pousse étaient plantées de vignes quand le phylloxera les a décimées dans les années 1850. Certains vieux arbres datent probablement de cette époque, mais la plupart n’ont été plantés qu’il y a une quarantaine d’années. Le boisement est mélangé d’essences indigènes dont certaines forment des habitats d’intérêt communautaire de type hêtraie-chênaie collinéenne à houx. Certains beaux sujets de hêtres et de chênes sont assez âgés. 

Le versant sud-ouest de la parcelle numéro 1 est boisé de pins sylvestres, de pins laricci de Corse, de houx, de charmes, de châtaigniers et de beaux chênes pédonculés. Sur les versants est des parcelles 2 et 3, une hêtraie à houx et de beaux chênes pédonculés de près d’un siècle, d’autres plus jeunes. 

Cette belle forêt où la lumière du printemps est particulièrement chatoyante bénéficie d’une bonne pluviométrie. Elle abrite également quelques chablis et arbres chandelles d’un grand intérêt pour la biodiversité. Promeneurs et curieux s’y rendent l’été pour y goûter la fraîcheur qu’elle conserve, à l’automne et l’hiver pour y chercher des champignons ou seulement par plaisir de la balade. 

Pourquoi laisser une forêt en libre évolution ?

Alors que nous pourrions exploiter le bois de la forêt du Moulin-de-Vaurette dans le cadre d’une sylviculture durable, comme nous le faisons dans nos autres forêts, nous avons décidé de conserver celle-ci sans intervention. Ce choix est guidé par la volonté d’observer ce qui se déroule dans une forêt soumise le moins possible à la main de l’homme et pour qu’elle serve d’abri pérenne à certaines espèces assez rares. 
Nous avons en effet noté qu’elle avait un très beau potentiel d’accueil de biodiversité, mais que pour qu’elle l’atteigne, il lui faudrait encore des décennies sans intervention brutale. Sachant qu’une grande partie des forêts est gérée en vue de la production de bois, en France, comme nous le faisons nous-même, il nous semble important de laisser des poches de libre évolution. 

Nous préservons ainsi, dans cette forêt située à Monceaux-sur-Dordogne, un îlot de sénescence que nous proposons à tous de soutenir financièrement, car l’achat de cette forêt a eu un coût, sa préservation en a un, et les actions que nous menons pour connaître et enrichir la biodiversité et y faire de la pédagogie et de la sensibilisation en ont un.

Soutenir une forêt en libre évolution

Quelles actions menons-nous en faveur de la biodiversité ?

Cette jeune forêt ne possédant que peu d'arbres offrant des sites de reproduction favorables aux espèces cavernicoles, qui peuvent représenter plus de 30 % des oiseaux forestiers, nous avons décidé de construire et de mettre en place des nichoirs. Nous avons également construit et installé des gîtes à chauves-souris afin de permettre aux chiroptères de se reproduire où d'hiberner. Ces actions ont été réalisées avec des enfants de l’école de Monceaux, essentiellement dans le but de les sensibiliser à la protection de ces espèces.

Ces installations sont suivies par des naturalistes, sachant que nous travaillons en étroite collaboration avec Jean-Michel Teulière, ornithologue et membre de France Nature Environnement Limousin qui a commencé en 2025 le comptage des oiseaux via le protocole du Muséum national d’histoire naturelle de Paris.

Réalisation d’un inventaire faunistique

Plusieurs points d'écoute des oiseaux communs ont été réalisés en 2021, avérant la présence des espèces suivantes : Pinson des arbres, Choucas des tours, Troglodyte mignon, Pouillot véloce, Mésange charbonnière, Rouge gorge familier, Grive musicienne, Grimpereau des jardins, Bergeronnette des ruisseaux, Sittelle torchepot, Grive draine, Mésange nonette, Pic épeiche, Pic épeichette, Pic noir, Merle noir, Buse variable, Geai des chênes.

Des indices de présence de mammifères ont été constatés pour le Renard roux, le Blaireau commun, le Chevreuil, le Sanglier et l’écureuil roux

Par ailleurs, ces pentes forestières sont favorables à l'installation d'un certain nombre de rapaces rares, en danger d'extinction : Milan Royal, Milan noir, Circaète Jean-le-Blanc, Bondrée apivore, Buse variable, Epervier d'Europe, Autour des palombes, qui nichent dans ces formations forestières. Il existe même une espèce d'aigle qui niche dans ces types de boisement, L'Aigle botté. 

Au début de l’été 2025, lors d’une visite de la forêt en compagnie de l’ornithologue Jean-Michel Teulière, le nid d’un rapace a été identifié dans une parcelle très proche des nôtres. Il s’agissait d’une nichée de circaètes Jean-le-Blanc, rapace rare en ces contrées. Cette présence encourage notre désir de préserver la biodiversité dans cette forêt.

Inventaire des abeilles sauvages et des peuplements de coléoptères saproxyliques

En 2022, nous avons confié au CPIE de la Corrèze une étude visant à étudier les peuplements de coléoptères saproxyliques du bois du Moulin-de-Vaurette, dans le but d’évaluer la valeur écologique du boisement.
Un second volet du travail a concerné l’étude des abeilles sauvages. Les travaux d’inventaire ont été menés par le CPIE de la Corrèze sur deux années, en la personne de Laurent Chabrol.
L’évaluation sur les insectes saproxyliques « espèces qui dépendent, au moins pendant une partie de leur cycle de vie, du bois mort ou mourant d'arbres moribonds ou morts, debout ou à terre, ou de champignons lignicoles, ou encore de la présence d'autres organismes saproxyliques » (Speight, 1989), est une façon de déterminer la biodiversité en présence. En effet, ces espèces de coléoptères constituent près de 20 % de la biodiversité forestière. 
En France métropolitaine, ce sont près de 2 700 espèces de coléoptères saproxyliques qui ont été recensées. Ce groupe taxonomique est le second groupe saproxylique le plus  diversifié après les champignons lignicoles (Bouget et al., 2019). Ces coléoptères occupent différentes fonctions indispensables à la bonne vitalité des forêts dans les processus de dégradation et de recyclage de la nécromasse ligneuse mais aussi de contrôle des organismes xylophages.

D’un autre côté, le constat du déclin avéré des pollinisateurs sauvages (Hyménoptères : abeilles, bourdons, guêpes... ; Diptères : syrphes, mouches... ; Lépidoptères : papillons ;
Coléoptères : cétoines, clairons, coccinelles...) a conduit à une prise en compte forte de ces taxons et une volonté d’agir depuis quelques décennies. En effet, les pollinisateurs assurent un service indispensable à la flore de nos écosystèmes et à la diversité de nos ressources alimentaires. La préservation des pollinisateurs est un enjeu fort.

Au bout du compte, la diversité spécifique des abeilles sauvages observée dans le bois de Vaurette est faible, elle s’élève à 24 espèces (42 individus), ce qui s’explique par le fait que les forêts abritent une flore moins diversifiée et donc moins attirante pour les abeilles que les milieux ouverts riches en fleurs. Nous avons néanmoins conservé des lisières qui sont importantes pour ces espèces pollinisatrices, lesquelles jouissent par ailleurs d'une belle diversité d'habitats (terre, cavités...)

Le nombre d’espèces de coléoptères saproxyliques atteint 129 dans le bois de Vaurette mais le maximum d’espèces n’y est pas encore atteint, probablement parce que la forêt est encore jeune. Il ressort toutefois de cette étude que la valeur patrimoniale y est relativement forte, plaçant le bois en haut de la liste des bois d’intérêt au niveau local. Le bois du Moulin-de-Vaurette abrite également une espèce de lucane rare.

Quelles actions pédagogiques et de sensibilisation menons-nous à Monceaux-sur-Dordogne ?

Ces parcelles forestières se situent au milieu d'un sentier de randonnée très fréquenté par les habitants et promeneurs de passage. Il se trouve au milieu de la vallée de la Dordogne, site touristique majeur (plus grand Office de Tourisme de France), à proximité d'un site Natura 2000 (ZSC Vallée de la Dordogne). Le point de départ de ce sentier de "petite randonnée" (PR) est, de plus, le long d'un axe de circulation routière important, la RD 12 qui longe la Dordogne entre Argentat et Beaulieu. Cet axe accueille la plus grande concentration d'hébergements de plein air de l'ancienne région Limousin.

C’est pourquoi nous projetons d’y créer un sentier d'interprétation le long de ce cheminement afin de mettre en lumière l'importance de ces boisements et de leur préservation. Nous prévoyons d’installer des panneaux pédagogiques à l'entrée des boisements présentant les essences structurelles, la faune et la flore qui peuplent le bois.

Depuis deux ans, nous avons mis en place avec Jean-Michel Teulière un programme d'animations estivales pour sensibiliser le public, notamment scolaire, aux enjeux de préservation de la biodiversité.

Nous organisons également des sorties en forêt avec nos clients pour leur parler de l’importance d’une gestion saine des forêts et de leur biodiversité. 

Toutes ces actions continueront d’être menées dans les années qui viennent et vous pouvez, dès à présent, les soutenir par votre contribution.

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