Les bois dont nous avons la gestion sont situés en France, au Danemark et bientôt dans d’autres pays d’Europe. Grâce à cela, chacun peut soutenir la gestion durable des forêts par le financement d’arbres ou d’actions de biodiversité. Que ce soit dans nos forêts françaises ou au Danemark, les principes appliqués sont les mêmes : ceux de la sylviculture mélangée à couvert continu.
La sylviculture mélangée à couvert continu, autrement appelée sylviculture irrégulière continue proche de la nature est promue en Europe par l’association Pro Silva dont nous sommes membres. Elle s’attache à produire du bois de bonne qualité sans mettre en péril l’écosystème forestier, tout en étant attentive à la diversité des âges et des essences d’arbres.
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La gestion forestière est l’ensemble des activités liées à l'accompagnement d’une forêt en vue du maintien des services écosystémiques qui lui sont attribués : production de bois (bois d'œuvre, bois industrie, bois énergie), préservation de l’écosystème forestier (importance de la biodiversité), accueil du public, conservation des paysages, gestion de la ressource d’eau potable, protection contre les risques naturels (glissements de terrain…).
La gestion forestière considère ainsi les forêts dans leur globalité et sous tous leurs aspects.
Le gestionnaire forestier rédige les documents de gestion durable de chaque forêt dont il est responsable. C’est également lui qui guide les travaux réalisés dans la forêt en vue de la production de bois tout en tenant compte de la bonne santé de l’écosystème et de sa pérennité. Il sait reconnaître les différentes essences d’arbres, leurs fonctions, leurs interactions, leur productivité et connaît la façon de les faire croître dans les meilleures conditions tout en les protégeant des menaces notamment liées au changement climatique (incendies, tempêtes, sécheresses, attaques d’espèces invasives…)
L’exploitation forestière regroupe l’ensemble des travaux mis en place pour obtenir du bois de bonne qualité et le prélever dans la forêt en ayant soin de ne pas obérer l’avenir de cet écosystème complexe. Au cours de la croissance des arbres, différentes coupes ont lieu afin de permettre la formation de bois d’avenir et de privilégier les plus beaux sujets ou de conserver ceux qui ont un intérêt particulier pour la biodiversité. Le gestionnaire forestier programme ainsi des coupes d’éclaircie, des coupes de régénération, puis des coupes d’exploitation.
Lors de l’exploitation des bois, plusieurs méthodes sont possibles : la coupe rase (ou coupe à blanc) qui consiste à prélever l'ensemble ou la quasi-totalité des arbres d’une même parcelle. Cela se pratique dans le cadre d’une sylviculture en futaie régulière. C’est une action que nous ne pratiquons pas, sauf accident (épidémie de scolytes…). La coupe jardinatoire que nous privilégions permet de n’opérer des prélèvements dans les bois que de façon ciblée en ayant soin d’agir avec le plus de douceur pour ne pas perturber l’équilibre de l’écosystème forestier.
Les forêts sont les écosystèmes qui abritent la plus riche biodiversité terrestre. Elles nous aident par ailleurs à lutter contre le réchauffement climatique, à filtrer et retenir l’eau douce dans les nappes phréatiques et à produire du bois qui est un matériau renouvelable et écologique. La gestion durable des forêts permet de conserver tous ces bénéfices à long terme et de préserver notre présent et notre avenir. La gestion durable des forêts est une approche holistique qui considère la forêt comme un tout, non pas seulement comme un lieu de production de bois.
La sylviculture mélangée à couvert continu, également appelée sylviculture irrégulière continue proche de la nature appréhende les forêts comme des écosystèmes ayant à remplir des fonctions socio-économiques, mais dans une approche holistique.
Ainsi, elle ne dissocie pas la valeur économique et écologique d’une forêt, le capital forestier étant à préserver en permanence car, bien géré, il promet une rente infinie. De la sorte, elle s’applique à gérer les forêts par l’irrégularité des peuplements, c’est-à-dire en faisant coexister des arbres d’essences et d’âges différents, afin qu’aucun prélèvement d’arbre ne mette brutalement le sol à nu mais qu’il permette au contraire aux jeunes arbres de s’élever vers la lumière afin de succéder à ceux qui les ont précédés tout en ayant eux-mêmes des successeurs. Le rôle du gestionnaire est ainsi d’imiter et de hâter l'œuvre de la nature.
Tels qu’ils ont été définis lors de la conférence d’Helsinki (1993) pour l’Europe, les six critères de la gestion durable des forêts s’articulent comme suit :
- Conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et de leur contribution aux cycles mondiaux du carbone.
- Maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers.
- Maintien et encouragement des fonctions de production des forêts.
- Maintien, conservation et amélioration appropriée de la diversité biologique dans les écosystèmes forestiers.
- Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection de la gestion des forêts (notamment sols et eau).
- Maintien d'autres bénéfices et conditions socio-économiques.