Vous n’avez pas encore calculé votre empreinte carbone ? Nos calculateurs carbone sont à votre disposition. Ils vous donneront des chiffres indicatifs sur vos émissions de gaz à effet de serre (GES) exprimées en CO2 équivalents et vous aideront à réduire vos postes de dépenses. Après quoi, vous pourrez choisir de contribuer en soutenant la plantation et la gestion de puits de carbone et de leur biodiversité pour atténuer votre impact sur le réchauffement climatique.
Éviter, réduire et contribuer dans le même temps
Il est absolument nécessaire de mener de front trois actions concrètes, généralement ainsi résumées : éviter, réduire et compenser. Nous estimons plus pertinent de parler de contribution que de compensation, mais pour le reste, c’est un schéma qui a toute sa pertinence, puisqu’il est vital de contribuer dès aujourd’hui au renouvellement des puits de carbone que sont les forêts et au soutien de la biodiversité qui est fortement menacée d’extinction.
Soutenir les puits de carbone par l’achat de crédits carbone
Votre contribution carbone peut passer par l’acquisition de crédits carbone qui apportent un soutien pérenne à la création de nouveaux puits de carbone (forêts, tourbières…). Toutefois, l’acquisition de crédits carbone n’a de sens que si elle s’inscrit dans le tiercé “éviter, réduire, contribuer", sans chercher à se substituer à l’une ou l’autre des actions éviter et réduire.
Faire l’acquisition de crédits carbone de qualité
Tous les crédits carbone ne se valent pas ! Pour une contribution juste, il faut miser sur des crédits carbone de qualité émis dans le cadre de Solutions fondées sur la Nature et de projets locaux, français ou européens, dont le suivi est assuré. Alors que la législation touchant les crédits carbone évolue encore dans un certain flou, des scandales ont révélé la vanité de projets réalisés au bout du monde, sans véritable contrôle et sans aucune transparence. Ces pratiques de compensation carbone ont pour seul objectif de donner bonne conscience aux entreprises ou aux organisations émettrices sans avoir d’effet réel sur le changement climatique ni d'apporter de soutien à la biodiversité.
Particuliers et entreprises peuvent acquérir des crédits carbone
Dans le cadre de leur démarche de contribution à la neutralité carbone mondiale, particuliers ou entreprises peuvent avoir recours à l’achat de crédits carbone. Nous leur recommandons de se tourner vers des crédits carbone de qualité qui soutiennent des projets de captation du carbone via des Solutions fondées sur la Nature. S’ils étaient d’abord dédiés aux entreprises, les crédits carbone sont désormais à la portée de tous, permettant de soutenir la plantation d’arbres et l’entretien de forêts, par exemple.
Vous pouvez soutenir les puits de carbone forestiers par l’acquisition de crédits carbone. Un crédit carbone équivaut à la captation d’une tonne de CO2 équivalent.
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En recyclant le carbone, les écosystèmes forestiers jouent un rôle écologique majeur dans l’équilibre terrestre. Tout au long de leur vie, les arbres puisent du gaz carbonique (CO2) présent dans l’atmosphère et le séquestrent dans leur tronc, leurs branches, leurs racines et leurs feuilles, libérant en contrepartie du dioxygène (O2) dans l’air. Cela est rendu possible par le mécanisme de photosynthèse qui permet à l’arbre de produire de l’énergie (sucre) via le CO2, l’eau et le soleil. C’est ainsi que tous les arbres évoluant ensemble forment un écosystème qui puise du dioxyde de carbone et le séquestre à long terme.
Lorsque vous faites l’acquisition d’un ou des arbres, votre contribution écologique s’accompagne d’un droit de propriété sur le ou les arbres acquis. Ceux-ci poussent dans nos forêts d'Europe et sont gérés par nos ouvriers et gestionnaires forestiers du début à la fin de leur cycle, mais la totalité du fruit de leur coupe vous revient de plein droit le moment venu. Un certificat justifie votre droit de propriété. Par l’acquisition de crédits carbone, vous permettez le maintien d’un peuplement forestier sur au moins cent ans, avec plusieurs générations d’arbres qui séquestrent du carbone sur le long terme. Vous détenez ainsi un certificat carbone pour chaque crédit justifiant la captation de l'équivalent d'une tonne de CO2. Ces deux solutions vous permettent de contribuer au développement d’écosystèmes forestiers et de leur biodiversité. Nous rappelons que le peuplement forestier souscrit à la clause de permanence des crédits carbone, tandis que l’arbre en lui-même n’est pas permanent (pour plus de détails, consultez notre livre blanc dédié au carbone).
La compensation carbone peut être perçue comme un droit à polluer : je continue à émettre autant de CO2 et autres gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, en échange de quoi, je compense par l’achat d’arbres, de crédits carbone ou autres actions propices à faire diminuer le stock de GES de l'atmosphère. C’est pourquoi nous préférons le principe de la contribution écologique qui est un don fait à la nature, lequel rejaillit sur nous tous et s’accompagne dans le même temps d’une diminution de l'empreinte carbone. La contribution est ainsi un acte volontaire tandis que la compensation carbone sonne comme une obligation. Il est effectivement nécessaire de compenser notre empreinte carbone collective afin d’atteindre le plus rapidement possible la neutralité carbone mondiale, mais ce qui s'accomplit volontairement est toujours préférable à ce qui est fait sous la contrainte et passe pour une obligation.
Pour réduire réellement son empreinte carbone, il convient de modifier certaines habitudes de vie. Ainsi, d'être attentif au mode de déplacement que l’on utilise (le transport reste, en France, la première cause d’émissions de CO2), à sa manière de se chauffer, de consommer et de produire. Il est également possible, dans le même temps, de soutenir des actions écologiques durables et concrètes telles que la plantation et la gestion de forêts mélangées à couvert continu, le développement d’actions en faveur de la biodiversité (plantation de haies mellifères pour les insectes, restauration de mares…) ou l’achat de crédits carbone de haute qualité qui soutiennent ces actions écologiques durables, locales et vérifiables.
La neutralité carbone n’a pas de sens à l’échelle d’un individu ou d’une entreprise, elle ne s’atteindra qu’à l’échelle mondiale, or nous devons y arriver le plus vite possible pour freiner les effets du changement climatique qui sont déjà à l'œuvre. Elle sera néanmoins atteinte par la somme des efforts individuels et collectifs. On peut ainsi affirmer que la réduction de l’empreinte carbone d’un individu contribue à freiner le changement climatique même s’il faut que tous les individus s’y mettent pour arriver à un résultat global probant. C’est l’histoire du colibri de Pierre Rabhi : sa contribution pour éteindre l’incendie n’est qu’une goutte d’eau, mais ce sont les gouttes d’eau qui forment les petits ruisseaux, lesquels à leur tour forment des fleuves qui emplissent les mers. Par ailleurs, la valeur de l’exemple est très importante et il faut que certains initient le mouvement pour donner envie aux autres de s’y mettre.
Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, un mécanisme de compensation a été développé sous le nom de crédit carbone. D’abord sur un marché réglementé pour forcer les entreprises des secteurs industriels les plus polluants à limiter et compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, puis sur un marché du carbone volontaire pour soutenir le désir de contribution écologique des autres entreprises. Aujourd’hui, les particuliers peuvent aussi se joindre à cet effort mondial pour atteindre la neutralité carbone. C’est ainsi qu’en soutenant financièrement via une Solution fondée sur la Nature (projet d’afforestation, par exemple) la captation d’une tonne de CO2, on reçoit en échange un crédit carbone. Lequel devient un titre qui peut, par la suite, se revendre ou se négocier sur le marché du carbone volontaire. Les crédits carbone de qualité émis sur ce marché permettent, de la sorte, de soutenir des actions de valorisation de la nature et de lutte contre les effets des dérèglements climatiques. Ils sont de diverses sortes mais les crédits les mieux valorisables sont les crédits de captation carbone.
Lorsqu’on parle de tonne de CO2 à compenser, il s’agit de CO2 équivalent, une unité de mesure qui permet d’englober tous les gaz à effet de serre responsables des dérèglements climatiques. Le CO2 n’est pas le seul gaz dont il faille compenser le surplus d’émissions mais on parle de CO2 par convenance. Afin de rééquilibrer la part de CO2 émis dans l'atmosphère, il faut en capter le plus possible, ce qui n’a de sens que dans une logique d’évitement et de réduction des émissions. Car nous pouvons œuvrer à séquestrer tout le CO2 possible, l’extraction de carbone fossile des sociétés industrielles a déjà entraîné des perturbations dans le cycle global du carbone de la biosphère que nous ne pourrons pas réparer à notre échelle. Ce cycle du carbone s’est mis en place depuis 4 milliards d’années. Il faut donc d’abord réduire notre consommation d’énergie carbonée. Une fois cette démarche initiée, on peut contribuer au développement de puits de carbone pour séquestrer sur le long terme. Puisqu’un arbre absorbe environ 25 kg de CO2 par an, (moyenne à utiliser avec précaution, car tout dépend de l’essence de l’arbre, de son âge, du climat et du sol où il pousse ainsi que de l’écosystème où il prend place) on peut affirmer qu’il faut environ un demi-siècle de croissance pour qu’un arbre séquestre une tonne de CO2. Ces chiffres sont à manier avec précaution car un arbre n’est pas permanent au sens des critères d’éligibilité des crédits carbone, seule l'est la forêt.
La neutralité carbone tend à s’imposer dans les discours, alors qu’il vaudrait mieux viser le zéro émission nette. La neutralité carbone est ainsi l’objectif que se fixent la plupart des grands États du monde pour limiter la hausse des températures mondiales et tous les dégâts corollaires. Toutefois, la neutralité carbone implique une compensation des émissions de gaz à effet de serre (GES) sans nécessairement de réduction préalable ou concomitante. C’est ainsi que des entreprises se disent neutres en carbone parce qu’elles ont compensé la totalité de leurs émissions par l’achat de crédits carbone. Malheureusement, si atteindre la neutralité carbone est un premier pas tout à fait conséquent, il ne sera pas suffisant pour contrer les effets négatifs de nos émissions de GES. Être neutre en carbone signifie que l’on absorbe autant de CO2 qu’on en émet, et ce chaque année ou pour chaque action. Mais puisque nous avons émis un surplus de carbone depuis deux siècles, il convient d’aller plus loin et de dépasser la neutralité carbone en réduisant le surplus de carbone déjà émis. C’est un peu comme s’il nous incombait de régler la dette de nos ancêtres. Nous pouvons déjà commencer par éviter de léguer une dette accrue à nos enfants, mais l’idéal serait de leur laisser un monde qui ne soit plus criblé de dettes.