Quand l’équipe d’EcoTree se rend en forêt de Pézarches

En forêt de Pézarches, que découvre-t-on ?

Nous avions tous une idée de ce qu’est une forêt, avant de nous rendre à Pézarches en ce jeudi ensoleillé. Mais de l’idée à la science, il y a loin, comme nous a fait comprendre Margaud, l’ingénieur forestier de l’équipe. Dont la science est impressionnante ! Sa connaissance de l’histoire des forêts nous a tous bluffés. 
Dendrométrie, pédologie, carottage du sol, reconnaître et différencier les arbres à leurs feuilles, leur écorce, leur silhouette, Margaud nous a rapidement démontré que la forêt n’est pas qu’un lieu agréable à fréquenter, mais aussi un lieu de savoir. Pour prendre soin des forêts, il convient de connaître leur histoire, leur évolution, l’interaction entre les arbres, mais aussi de les aimer !
“J’ai particulièrement apprécié sa façon de retracer l’histoire des forêts. Restituer les forêts de France dans leur temps long permet de comprendre leurs enjeux actuels”, relève ainsi Marie à l'issue de la sortie.

Une passion contagieuse pour les forêts

“C’était une journée merveilleuse, me confie Faustine. Parce que Margaud est une passionnée et qu’elle transmet ainsi très facilement ses connaissances. On a l’impression qu’il est si simple d’apprendre la science forestière, dans ces conditions.”
“Lorsqu’elle nous a raconté l’histoire des forêts, qu’elle nous a appris l’usage de la tarière pour faire un carottage du sol, puis expliqué en quoi la connaissance du sol influait sur le choix des essences d’arbres à planter, il y avait une telle passion dans ses yeux que c’était contagieux”, renchérit Lison. 
Quant à Léo, il se revoyait sur les bancs de l’école, “au milieu d’un bon cours de SVT du lycée”, qui ne semblait pas être un mauvais souvenir. “Au cours de la matinée, j’ai pu voir concrètement un terrain dans lequel ont été faites des plantations, c’était du concret. Toucher la terre, voir comment on y enracine les petits plants, participer, c’est la meilleure pédagogie pour expliquer ensuite notre métier aux clients !”

Découvrir le travail du forestier

Le forestier est un amoureux des arbres et de la nature, c’est aussi un être discret et que son travail emplit d’humilité, relève Pierre-François. “Savoir s’émerveiller devant les beautés de la nature me semble être une condition indispensable à ce métier, ajoute-t-il. C’était magnifique de constater la surprise sur le visage de Margaud lorsqu’elle a découvert la couleur du sol en effectuant le premier carottage à Pézarches. Et pourtant, elle n’en était pas à son coup d’essai ! Le forestier est un être discret, qui observe beaucoup, et plein d’humilité, qui accompagne le travail de la nature sans le diriger. Il sait qu’il n’est pas son maître et que les choses ne se passeront pas tout à fait comme il les a imaginées.”
“Je ne sais pas si nous avons parfaitement saisi tout le fonctionnement concurrentiel entre les essences d’arbres qui nous a été expliqué, note pour sa part Anaëlle, mais c’était passionnant. De loin, on n’imagine pas tout ce qui se passe dans une forêt. Ces rapports continuels entre les espèces et les essences. Des rapports de concurrence, d’entraide ou de prédation."

Comment adapter les forêts au changement climatique

“J’ai appris non seulement la différence entre un taillis et une futaie, ce qu’était un taillis sous futaie - et je ne pense pas être la seule ! -, mais aussi comment fonctionne la gestion durable des forêts, assure Clara. Quelles sont les maladies des arbres et comment y remédier ? Qu’est-ce qui rend les forêts vulnérables et comment anticiper les effets du changement climatique ? Tout cela, Margaud nous l’a expliqué et montré très concrètement, et c’est vraiment un métier qui demande rigueur, science et passion !”
“Il y a aussi cette histoire de terrain, ajoute Nicolas Baron. Comment on choisit quelles essences y pousseront, quelles essences y seront encore adaptées dans vingt, cinquante, quatre-vingts ans ! A quoi l’on reconnaît un bel arbre ? Pourquoi il est important de dégager les arbres d’avenir et d’éviter les coupes rases !”

De la pédagogie avant toute chose

“Pour ma part, j’ai déjà effectué plusieurs sorties en forêt, mais celle-ci était la plus intéressante”, clame Clotilde, qui a été peindre les ruches de la forêt du Faouët et qui a assisté à plusieurs tournages vidéos, notamment dans la forêt de Pézarches pour Coucou les girls ou dans celle de Pleyben. “Se rendre en forêt avec quelqu’un qui sait tout nous expliquer, dont le discours est travaillé, argumenté et s’appuie sur des démonstrations concrètes, n'a rien à voir avec la promenade du dimanche ni avec l’apprentissage dans des livres ou sur des fiches. On retient tout immédiatement et pour longtemps !

Utiliser les outils et différencier les essences

“Depuis cette sortie à Pézarches, je sais faire la différence entre un chêne sessile et un chêne pédonculé. Je sais reconnaître à coup sûr un épicéa, un frêne, un aulne ou un châtaignier”, assure Faustine, tandis que Pierre-François et David hochent la tête, ce qui laisse supposer qu’ils ont compris eux aussi comment différencier les essences d’arbres. 
“Apprendre à faire la carotte d’un sol avec une tarière, c’est formidable”, poursuit Esther. “Oui, c’est comme ça que l’on peut apprécier les différentes couches de terre et leurs propriétés, renchérit Fatiha. Et les méthodes de plantation traditionnelle avec le pistolet sont étonnantes. De même que les outils simples et les quelques astuces pour mesurer la hauteur des arbres, l’épaisseur du tronc, qui permet de leur donner un âge approximatif et l’estimation du nombre d’arbres à l’hectare en un coup d'œil !”
Lyna, pour sa part ne sait plus dans quel ordre énumérer tout ce qu’elle a appris : les différentes façons de planter les arbres, que cela se fait généralement à la main parce que l’utilisation des machines n’est pas rentable, que les arbres sont plantés lorsqu’ils sont en dormance, mais surtout que les forêts sont une manière de fertiliser les sols. “Je ne m’étais pas imaginé que les forêts étaient plantées sur les terrains qui ne sont pas assez fertiles pour l’agriculture, ou trop difficiles d’accès. Qu’elles sont une manière de valoriser les espaces laissés à l’abandon !”

Et la poésie, dans tout ça ?

Il y a tout de même eu un autre moment de grâce que lorsque Margaud pratiquait un carottage dans le sol, au cours de cette journée dans la forêt de Pézarches : c’est lorsque quatre chevreuils sont arrivés vers nous au galop. Nous nous étions assis sur la litière des feuilles mortes pour partager notre pique-nique, nous étions relativement calmes malgré notre nombre, quand ils ont surgi, tous quatre, à quelques mètres seulement. Ils ne nous avaient pas vus, et ce n’est qu’au moment où nous nous sommes levés pour les observer que les chevreuils ont remarqué notre présence et bondi dans la direction opposée, s’éparpillant comme des oiseaux entre les arbres. 

Le meilleur team building qui soit

“J’ai vraiment aimé ces retrouvailles de toute l’équipe dans son univers”, raconte Pierre-François, à quoi Nicolas Baron souscrit : “l’immersion en équipe dans la forêt, rien de mieux pour apprendre à se connaître et se découvrir autrement.” Pour Philippine Le Sage, c’était aussi une manière de constater véritablement à quel point EcoTree prend soin de ses forêts et de sa biodiversité, et même de ses salariés. “Un pique-nique dans la forêt, c’est bien mieux qu’un déjeuner au restaurant !”, clame Esther. 
L’enthousiasme est unanime et une seule doléance ressort de cette sortie : il faut en faire plus souvent, et y emmener tous ceux (communauTree, partenaires) qui contribuent au bien-être de nos bois.