Forêt de Pézarches

Située dans la Brie en bordure de l’Yerres, la forêt de Pézarches est un ancien taillis sous-futaie dont nous accompagnons la croissance en vue d’obtenir une futaie irrégulière.
Station d’un peu plus de 15 hectares, elle est classée Natura 2000 par un arrêté préfectoral qui concerne « L’Yerres de sa source à Chaumes-en-Brie » car “trois espèces, le chabot, la lamproie de Planer et la loche de rivière et un habitat « Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion » (Code 3260) sont d’intérêt communautaire européen".
Cette forêt était divisée en trois peuplements, lorsque nous en avons repris la gestion, dont le plus important (plus de 12 hectares) était un taillis-sous-futaie riche, principalement peuplé de chênes sessiles et pédonculés, de trembles, de châtaigniers et de frênes. La qualité des chênes y est bonne voire très bonne.
Quelque 2 hectares composaient un taillis sous-futaie moyennement riche planté de chênes, de trembles, de frênes et de charmes dont la futaie était composée de chênes de bonne qualité et le taillis de charmes et de trembles considéré comme récoltable. Le troisième peuplement, d’un peu plus d’un hectare, était un taillis sous-futaie pauvre peuplé de chênes, de frênes et de robiniers faux-acacia. Il était en partie issu d’une coupe rase dont les accrus furent laissés en libre croissance, ainsi que de frênes atteints par la chalarose.

Les travaux que nous avons réalisés dans cette forêt ont tous eu pour objectif d’atteindre une irrégularisation des peuplements et un enrichissement de la biodiversité en favorisant le mélange des essences, meilleure solution pour mener les forêts vers la résilience par laquelle elles pourront résister aux changements climatiques et aux attaques de champignons (chalarose) ou d’insectes comme le scolyte typographe.
Nous sommes dans une recherche constante d’équilibre entre le taillis, les arbres de futaie semi-matures (50-80 ans), les plus jeunes et la régénération naturelle qui permettra de prolonger le cycle de la forêt en réduisant le nombre de plantations à prévoir.
Nous avons procédé à une coupe sanitaire d’un certain nombre de frênes atteints par la chalarose et qui ne s’en seraient pas remis, la coupe étant la seule solution dans ce cas pour éviter la propagation des champignons.
Des coupes de cloisonnements ont été effectuées, c’est-à-dire des ouvertures sur des bandes de quatre à cinq mètres de large tous les vingt-cinq mètres pour laisser passer les engins lorsque des coupes seront à faire, ce qui permet d’éviter le tassement du sol et de faire pénétrer la lumière dans le bois.

Nous avons effectué des travaux dans la forêt pour rouvrir une mare forestière que la végétation envahissait. Nous avons également enlevé les lentilles d’eau afin que l’eau de la mare soit moins turbide et permette aux oiseaux, batraciens et plantes hygrophiles de s’y réinstaller.
Nous avons par ailleurs installé une vingtaine de ruches dont s’occupe notre apiculteur partenaire Olivier Girbal. Celui-ci a également administré un traitement biologique aux chênes attaqués par la chenille processionnaire, dont la présence nous empêchait d’accéder à la forêt.
A Pézarches, nous avons mis en place notre premier sentier pédagogique afin de sensibiliser le grand public au cycle des forêts et à l’utilité de la gestion sylvicole durable. Des informations sont ainsi données sur les essences d’arbres présentes et les différentes espèces animales et végétales. Enfin, nous avons réalisé dans la forêt de Pézarches, grâce au soutien d’une entreprise partenaire, le retrait de déchets qui avaient été abandonnés et nous espérons y obtenir la labellisation Territoire faune sauvage.