Urgence climatique : d’une prise de conscience à une action par les forêts

Nous soutenons et développons une sylviculture dite proche de la nature grâce au travail quotidien de nos forestiers. Nous privilégions un mode de gestion en futaie irrégulière, propice à la biodiversité et à la séquestration pérenne du carbone. Conformément à la sylviculture soutenue par l’association européenne Pro Silva dont nous sommes membres, nous conduisons nos massifs forestiers selon les principes de la sylviculture mélangée à couvert continu. Cette gestion forestière apparaît aujourd’hui comme la plus propice à la conservation dynamique de forêts en bon état sur le très long terme sans renoncer à leur office économique.

Notre chaîne d'approvisionnement et de distribution est locale. Nous travaillons avec des acteurs locaux qui apportent leur expertise et savoir-faire à chaque étape de notre gestion durable. Nous sommes persuadés que des actions locales et durables sont à même de répondre à l’urgence climatique que nous traversons.

L'aspect social est au cœur de nos préoccupations. C'est pourquoi nous l’intégrons à nos projets autant que possible en travaillant, par exemple, avec des entreprises inclusives et solidaires. La transition écologique doit se faire en incluant tous les publics, même les plus fragiles.

Nous sommes certifiés B Corp, notre méthodologie de séquestration du carbone a été certifiée par Bureau Veritas, toutes nos forêts sont certifiées PEFC ou en passe de l’être, et cinq d’entre elles ont le label FSC. Cela atteste la qualité de notre travail et notre engagement à répondre du mieux possible à l’urgence climatique.

Lors de l’Accord de Paris, l’engagement a été pris de limiter le réchauffement climatique mondial à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Mais dans le dernier rapport du GIEC, les experts ont déclaré que cet objectif était devenu hors de portée. Ce qui signifie que les effets des dérèglements climatiques risquent d’être beaucoup plus désastreux que prévus. Nous vivons dans une urgence climatique car la perte de la biodiversité et la sixième extinction de masse des espèces ne cessent d’accélérer, sous la pression du changement climatique extrêmement rapide. L’urgence réside ainsi dans la nécessité que nous avons d’agir pour inverser ces processus enclenchés par la révolution industrielle et que nous pouvons encore maîtriser.

Les forêts, les océans, les zones humides sont de vastes puits de carbone. Mais pour être efficaces, il faut qu’ils soient en bon état de conservation, ce que le dérèglement climatique ne favorise pas. C’est ainsi que pour éviter de tomber dans une boucle de rétroaction positive, nous devons commencer par diminuer drastiquement nos émissions de GES. Atteindre la neutralité carbone implique de trouver un équilibre entre nos émissions de carbone et l’absorption du carbone de l'atmosphère par les puits de carbone. Nous pourrons nous prévaloir d’une neutralité carbone lorsque, à l’échelle mondiale, nos émissions de gaz à effet de serre ne dépasseront pas le seuil de ce que les puits de carbone peuvent stocker. Une fois cette étape franchie, il conviendra de continuer à séquestrer le surplus de carbone de l’atmosphère émis depuis le début de la période industrielle.

Le climat mondial repose sur un équilibre qui n’est pas statique et qui a mis beaucoup de temps à se stabiliser. Il évolue naturellement sur de longues périodes mais les activités humaines perturbent ses cycles et mettent en danger son équilibre par les émissions de gaz à effet de serre. En effet, celles-ci, en s’accumulant dans l’atmosphère, forment comme une barrière tout autour de la Terre qui limite la réémission des radiations de l’énergie solaire vers l’espace. C’est comme si nous avions installé une serre autour de notre planète. Par cette action, nous perturbons le fragile équilibre qui s’était lentement établi. Le fait de puiser des ressources dans les sols pour les transformer est à l’origine de la majeure partie des émissions de carbone. Il est donc nécessaire de diminuer notre usage des combustibles fossilespour freiner les dérèglements climatiques.

Pour répondre à l’urgence climatique, toute la société civile peut s’engager. Les États de l’Union européenne et des Nations unies mettent en place des standards pour aider les pays et les entreprises à diminuer leurs émissions et contribuer à la création de puits de carbone. Ils développent également une législation qui entraînera inéluctablement les entreprises à diminuer leurs émissions de GES et à développer des actions de contribution puisqu’elles vont être obligées de présenter des reportings extra-financiers dans le cadre de la CSRD.
Les citoyens peuvent également s’engager individuellement en diminuant leur empreinte carbone et en soutenant des actions propices à la biodiversité et aux puits de carbone (forêts, tourbières…). Mais dans ce combat que nous avons à mener pour notre avenir, les entreprises sont en première ligne, puisque ce sont elles qui génèrent la plus grande activité et qui ont les moyens d’agir à grande échelle.