4 mai 2020

Portrait de David Hockley, directeur marketing et data d’EcoTree

David Hockley, homme de chiffres et de statistiques, dirige le marketing et les data chez EcoTree, ce qui fait de lui un maillon indispensable.

Portrait de David Hockley, directeur marketing et data d’EcoTree

Comme son nom l’indique, David Hockley est anglais. Nobody’s perfect, disent nos cousins bretons d’Outre-Manche. Cette imperfection fait toutefois de lui un maillon essentiel de la startup EcoTree. Une parfaite illustration de cette richesse de la biodiversité dont nous vous entretenons régulièrement. Même si David est beaucoup plus qu’un arbre.

Des jeux vidéo au marketing d'EcoTree, comment s’y retrouve-t-on ?

“Je suis né en Angleterre et arrivé en France à l’âge de cinq ans, nous raconte David. Je suis donc chez moi à la fois partout et nulle part.” Non pas déraciné, donc, seulement un peu éloigné de sa terre natale. Mais puisque même les arbres migrent, c’est un jeu d’enfant que d’être un britannique à Paris. David s’est donc rapidement intégré à la jeune équipe d’EcoTree. En fonction depuis le mois d’août 2019, c’est sur ses épaules que repose la stratégie marketing de la startup en pleine expansion. “Chez EcoTree, je m’occupe à la fois du marketing et des data, c’est-à-dire les chiffres. Ma carrière professionnelle, je l’ai commencée dans les jeux vidéos. Je faisais de la conception de jeux, mais je m’occupais aussi de la gestion de projets et de programmation dans une boîte qui s’appelait Monte-Cristo. La particularité du game design, et du jeu vidéo en général, c’est qu’on s’y demande constamment quelles sont les motivations des joueurs et comment rendre leur expérience plus fun. On est donc amené à s’interroger régulièrement sur de nouvelles fonctionnalités ou de nouveaux designs à développer pour être agréable aux joueurs. C’est ainsi que, de l’univers des jeux vidéo à celui d’EcoTree, ma mission n’est pas si différente, même si la finalité n’est pas tout à fait la même. Dans le marketing et les data, on étudie et on analyse les motivations des clients. On se demande toujours ce que nous pouvons leur apporter par la technique pour leur faciliter la tâche. Dans un cas, comme dans l’autre, l’utilisateur est au centre.”

La mission de David Hockley est donc très simple et très complexe à la fois : se mettre dans la tête des utilisateurs pour comprendre ce qui rendrait leur navigation le plus facile et le plus agréable possible. Il s’agit donc de bien flécher le parcours, d’anticiper toutes les questions qu’un internaute pourrait se poser en consultant le site web d’EcoTree et d’y apporter des réponses. 

“D’où la nécessité des data, qui nous permettent de savoir ce qui attire les gens et de comprendre leur comportement. Même si nous prenons régulièrement le temps de les appeler ou de leur faire passer des questionnaires pour qu’ils répondent directement. Les deux sont complémentaires.”

David : une soif de découvrir de nouveaux horizons

Avant de frapper à la porte d’EcoTree, David est passé par une société qui développait des jeux pour Facebook, puis dans une autre qui faisait des dessins animés, puis il a développé des applications ludiques pour téléphones portables. Notre homme a besoin d’apprendre. “Si je n’apprends pas de nouvelles choses, je m’ennuie, et ce n’est pas bon”, dit-il. D’où le challenge qu’il s’est lancé avec EcoTree. Toutefois, ce n’est pas avec l’assurance du conquérant qu’il s’est installé dans son nouveau fauteuil, mais avec l’humilité de celui qui découvre une terre inconnue. “J’ai tout de suite dit qu’il y avait un bon et un mauvais point dans ce job qu’on me proposait d’occuper. L’inconvénient, c’est que je n’avais jamais fait de marketing à proprement parler, l’avantage, c’est que je n’avais jamais fait de marketing à proprement parler. J’ai toujours tourné autour de cette fonction, mais sans jamais m’y investir totalement. On m’en offrait la possibilité, ça aurait été bête de passer à côté. Je suis content de ce que j’ai fait auparavant, mais je suis content d’être passé à autre chose.”

Côté études, il a fait l’ENSAE, qui enseigne les statistiques et l’économie, et délivre un diplôme d’ingénieur. “J’ai donc un diplôme de statisticien économiste, mais je n’ai pas réellement exercé ce métier.” Ce qui l’intéresse, c’est de comprendre pourquoi les gens agissent de telle manière, ou ce qui les amènera à aller vers telle ou telle chose qui leur sont proposées. “Ça parle des passions et des centres d'intérêt des gens, de leurs motivations, de leurs rejets, de leurs désirs. Les data nous disent tout cela.”

Pour David, ce qui fait la particularité d’EcoTree, ce sont ses valeurs

“J’ai toujours bossé dans des startups et une PME, au sein de petites équipes relativement soudées. Mais ce qui fait la particularité d’EcoTree, ce sont ses valeurs. Le fait que l’entreprise soit vouée au développement de la nature se sent dans les relations humaines et professionnelles, emplies de bienveillance et de respect. Evidemment, ça nous arrive d’être fatigués, de nous énerver, et que le ton monte entre les uns et les autres, mais au quotidien, je sens que la bienveillance est une des valeurs fondatrices de la boîte. J’en fais l’expérience dans mes interactions avec les collaborateurs d’EcoTree. Facilement, on déjeune à midi avec l’un ou l’autre, ou on boit un verre après le travail. C’est ce que j’appelle l’état d’esprit rugby, qui permet à la fois de trouver des idées intelligentes pour bien jouer, et de former un gros pack solide quand il faut aller au charbon. Pendant le confinement, nous appelons chaque jour une personne différente de l’entreprise soit pour faire connaissance (parce que les recrutements vont vite), soit pour garder le lien. C’est très révélateur de cet état d’esprit.”

Un meneur de projets pour développer EcoTree

Pour ce qui est des projets qu’il conduit en ce moment avec EcoTree, il y a la refonte de l’espace client, qui devrait devenir plus ergonomique, plus intéressant et plus clair, en tenant compte des demandes formulées. “Nous allons permettre aux clients de mieux voir la provenance de leurs arbres ; nous développons des certificats plus clairs et plus précis pour chaque arbre. De la même manière, il faut qu’il soit possible d’annuler, au bout d’un certain temps les cadeaux arbres qui ont été faits mais n’ont pas été saisis. Que le cadeau puisse revenir à son propriétaire. C’est un travail de longue haleine, de rendre les démarches plus intuitives pour les utilisateurs. Nous travaillons donc par itération. Nous développons une première version, puis nous analysons l’utilisation qui en est faite, et nous relevons les points à améliorer, et nous développons une nouvelle version, ainsi de suite.”

Il travaille également à développer des modules e-learning destinés à offrir des moyens ludiques et interactifs d’apprendre des choses sur la forêt. “Nous avons interrogé nos abonnés pour comprendre ce qu’ils en attendaient et beaucoup ont répondu. Nous avons fait un galop d’essai avec les podcasts qui étaient proposés au début du confinement. Ils ont été développés très rapidement et dans des conditions assez particulières, donc l’objectif est de faire maintenant quelque chose de plus abouti et de plus développé.”

La possibilité d’un pont

Comme lui a fait remarquer Théo dès le début, cela tombe bien que David manie la langue de Shakespeare et soit riche d’une culture plus “nordique”, avec le développement d’EcoTree dans les pays du Nord de l’Europe. “Ça me va très bien d’être anglais dans une boîte comme EcoTree où se trouvent déjà des dano-bretons. Et cela me permet de faire le lien avec Copenhague où la plupart ne parlent pas français. Ce ne sont pas les mêmes cultures, pour ce qui est de parler, des façons de travailler et d’être. Est-ce une force pour moi d’être non français, comme le dit Théo ? En tout cas, cela me permet de faire un pont entre différentes cultures, parce que je suis bien partout. Très content de vivre comme des Danois au Danemark, à finir la journée à 17h ou manger un petit-déjeuner danois, mais aussi très content en France de pouvoir aller manger une bonne pièce de boucher avec un verre de vin rouge au déjeuner.” 

En plus de ses qualités techniques et de ses compétences professionnelles, notre homme est donc un pont. Rien de moins qu’une arche solide reliant le bureau de Paris à celui de Copenhague. Programmeur, marketeur, data analyst et traducteur à ses heures, David Hockley a plus d’une corde à son arc. Et ce serait avoir la mémoire bien courte que de ne pas savoir ce que vaut un archer anglais. 

 

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