3 nov. 2022
Comment et pourquoi valoriser vos engagements pour la biodiversité ?
Pour valoriser vos engagements en faveur de la biodiversité, nous définissons des KPI vous permettant d’évaluer simplement vos actions et d’ainsi les partager.
Le déclin de la biodiversité est plus grave que le réchauffement climatique. De nombreuses entreprises en ont conscience et souhaitent s’engager pour le freiner en mettant en place des actions concrètes. Mais elles ne savent pas comment s’y prendre. Le principal frein à ces mesures est l’absence d’indicateurs d’impact, de mesures des actions menées, de visibilité sur les projets, de suivi sérieux. C’est pourquoi nos offres sont organisées de façon à présenter des KPI aux entreprises qui veulent contribuer à la préservation de la biodiversité et communiquer de manière responsable sur leurs engagements. Répondant aux exigences de la RSE, nos offres sont évaluées, mesurées et rapportées par des écologues et des spécialistes de la biodiversité.
Pourquoi agir pour la biodiversité ?
Nous sommes une partie de la biodiversité, à ce titre menacés nous-mêmes par son appauvrissement. Alors que la nature nous rend d’immenses services que l’on appelle écosystémiques : filtration de l’eau, séquestration du CO2, captation de l’azote dans les sols, production d’organismes qui nous nourrissent, nous soignent, etc, nous travaillons à la détruire jour après jour. Le constat est éloquent, les chiffres de la disparition des espèces et de la diversité du vivant donnent le tournis. Malheureusement, ces chiffres sont nombreux et il n’en existe pas un seul, frappant, qui soit un argument marketing aussi efficace qu’une température de 1,5°C à ne pas dépasser pour éviter les catastrophes climatiques. Il a été calculé que le traitement médiatique de la crise de la biodiversité était inférieur de 8 fois à celui du réchauffement climatique.
Appréhender la diversité du vivant n’est pas chose facile puisque les scientifiques comptent trois niveaux de biodiversité : spécifique, écologique et génétique. Par ailleurs, il n’existe pas de mesure d’impact quantitative dans les efforts consentis en faveur de la biodiversité qui soit aussi simple que pour les Gaz à Effet de Serre : il n’y a pas de tonne équivalent biodiversité !
Néanmoins, d’une manière purement économique, près de 60% du PIB mondial est menacé par le délabrement de la nature. 42% des investissements monétaires mondiaux sont faits dans des entreprises qui sont fortement dépendantes de la richesse de la biodiversité.
Pour notre propre survie, nous devons donc agir afin de la préserver et de l’aider à se reconstituer. Les scientifiques estiment même que la menace qui pèse sur la biodiversité est plus lourde que celle qui pèse sur le climat, car si nous avons encore des chances de freiner les bouleversements climatiques, d’ainsi espérer un retour à une situation à peu près normale, les espèces disparues, nous n’avons aucun moyen de les faire ressusciter. Pourtant, le changement climatique accélère la perte de la biodiversité.
"Les actions que nous mettons en œuvre pour favoriser la biodiversité sont ainsi très concrètes et dirigées par des spécialistes"
Quelles actions pour la biodiversité mettre en place avec EcoTree ?
EcoTree se fait fort de proposer des Solutions Fondées sur la Nature (SFN) en visant un double objectif : préserver la biodiversité et endiguer les bouleversements climatiques. Il paraît juste d’aborder les deux de front : contribuer à la plantation de forêts comme puits de carbone ET comme réservoir de biodiversité.
C’est ainsi que notre gestion forestière fait la part belle aux projets de biodiversité suivants :
- préservation d’îlots de sénescence
- préservation d’habitats
- restauration de zones humides (tourbières, prairies humides, mares…)
- actions en faveur des pollinisateurs sauvages : plantation de jachères fleuries, de haies mellifères, mise en place de lisières étagées)
- création d’écrins de biodiversité
- installation de ruches
- installation de nichoirs pour l’avifaune et les chiroptères
- mesures d’impact sur la macro et la microfaune dans le cadre de l’enfouissement de biochar dans le sol
- actions pour limiter et réduire la propagation d’espèces exotiques envahissantes, animales et végétales
- actions de préservation des littoraux et des océans (mangroves, coraux, algues, herbiers de posidonie, lutte contre la pollution plastique).
"Chaque projet que soutient une entreprise donne lieu à des indicateurs chiffrés qui peuvent être reportés"
Les actions que nous mettons en œuvre pour favoriser la biodiversité sont ainsi très concrètes et dirigées par des spécialistes : ingénieurs en biodiversité, écologues, experts de la Fondation de la mer… Ils assurent le suivi des projets dans la durée, car c’est sur le temps long qu’une action menée pour enrichir la diversité du vivant peut se mesurer.
Par ailleurs, nos actions sont locales ; elles sont menées en France et s’inscrivent dans le respect des écosystèmes déjà présents et des nécessités exprimées par les scientifiques. Lorsque cela est possible, elles se doublent d’un volet social. C’est ainsi que les 3 ruchers de nos forêts de Malicorne, Palotas et Pontvallain sont gérés, de l’installation à la récolte du miel, par les apiculteurs en situation de handicap de l’entreprise O3 Agri. Les près de quatre tonnes de miel récoltées sont distribuées aux Restos du Coeur. Dans la forêt de Champeau, une mare a été créée et une haie mellifère plantée avec des personnes éloignées de l’emploi.
Découvrez nos projets biodiversité
Quels indicateurs d’impact pourrais-je ensuite valoriser ?
Chaque projet que soutient une entreprise donne lieu à des indicateurs chiffrés qui peuvent être reportés. Les projets bénéficient d’un suivi régulier et rigoureux réalisé à N+1, N+2, N+5…, en fonction des indicateurs à suivre (insectes, faune, flore…). Avant de mener une action en faveur de la biodiversité, nous réalisons un Indice de Biodiversité Potentiel (IBP). Celui-ci guide nos actions pour transformer la biodiversité en puissance en biodiversité réelle. Nous devons toutefois rester humbles : nous pouvons prendre toutes les mesures adéquates, nous ne sommes pas maîtres de la nature. Par exemple, dans la forêt du Moulin de Vaurette, à Monceaux-sur-Dordogne, l’IBP établi par Louise Bouchardy et son équipe a conclu que ce bois assez jeune manquait d’habitats potentiels pour les oiseaux forestiers entendus et/ou observés à proximité : Pinson des arbres, Pouillot véloce, Grimpereau des jardins, Pic noir, Buse variable, Geai des chênes... Un ornithologue a ensuite confirmé le diagnostic et préconisé la pose de nichoirs pour accueillir les espèces avicoles qui voudraient s’y installer.
En tant qu’entreprise partenaire, vous pouvez ainsi financer tout ou partie de la fabrication et de l’installation de ces nichoirs ainsi que le suivi ornithologique et recevoir des rapports réguliers sur les observations menées par la suite. Dans ce cas précis, trois sorties par an sont prévues pendant cinq ans pour mesurer l’impact des mesures prises sur la biodiversité. Le Compte Rendu de chacune de ces sorties sera transmis au Muséum National d’Histoire Naturelle qui collecte les informations dans le cadre d’un inventaire participatif.
Pour ce qui concerne les ruches parrainées par les entreprises, nous travaillons avec Beeodiversity, qui procède à des relevés de pollen rapporté par les abeilles afin de déterminer quelles ont été les espèces utiles à leur alimentation et s’il y a des périodes où elles en manquent. Cela permet également de savoir s’il y a une présence de pesticides et de métaux lourds dans les environs.
En lien avec la Fondation de la mer, nous permettons également à nos entreprises partenaires d'œuvrer à la restauration des écosystèmes marins et de communiquer de manière très concrète sur leurs actions. C’est ainsi que, via notre marque Sea&co, l’entreprise Prixtel a lancé l’opération Bonne mer dans la calanque des Trous à Marseille, pour retirer 2,7 tonnes de pneus immergés. L’entreprise a ainsi pu partager ce chiffre à ses parties prenantes, notamment à ses clients qui ont été heureux de prendre part à cette action et de connaître le résultat chiffré de leur contribution.
"Nous avons fait en sorte de fournir aux entreprises de toutes tailles des KPI d’impact qui soient valorisables dans les cadres de reporting du SBTN et de la TNFD"
Louise Bouchardy, Responsable de la biodiversité, réalisant un IBP en forêt de Plouray, Morbihan
Pourquoi et comment valoriser mes engagements pour la biodiversité ?
Il est indispensable que les entreprises commencent à mettre en place le reporting de leur impact et de leurs contributions à l’enrichissement de la biodiversité, car ce processus est sur le point d’être uniformisée à l'échelle de l’UE via la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Cette réglementation européenne obligera petit à petit toutes les entreprises de plus de 250 salariés à établir un reporting sur leurs actions extra-financières, notamment sur la biodiversité. “Le projet actuel de directive prévoit une première application à compter du 1er janvier 2024 sur l’exercice 2023 (avec un délai supplémentaire de 3 ans pour les PME).”
Parallèlement à cela, des cadres internationaux de reporting d’impact se développent : la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) et le Science Based Targets Network (SBTN) notamment. Des outils sont également en développement, tels le GBS (Global Biodiversity Score), qui est un outil de mesure d’empreinte de la biodiversité. Celui-ci “permet aux entreprises et institutions financières de mesurer leur impact sur la biodiversité et d’intégrer cette information dans leur politique de pilotage opérationnel et leur stratégie décisionnelle. Il permet ainsi de s’aligner avec les objectifs internationaux et avec la réglementation en constante évolution.”
Voici pourquoi, nous avons fait en sorte de fournir aux entreprises de toutes tailles des KPI d’impact qui soient valorisables dans les cadres de reporting du SBTN et de la TNFD, au côté de leurs actions de mesure d’impact et de réduction d’impact dans leur chaîne de valeur. C'est aussi pourquoi nous engageons les entreprises à communiquer sur leurs actions en faveur de la biodiversité et avons signé la pétition (pledge) de Business for nature, qui souhaite, dans le cadre de la COP 15 de la biodiversité, inciter les gouvernements à obliger les grandes entreprises et institutions financières à évaluer et divulguer leurs impacts et dépendances à l'égard de la Nature d'ici à 2030. Parce que nous sommes persuadés que c’est de cette manière que nous sauverons notre avenir, et que les entreprises qui sont déjà engagées sur ce terrain seront celles qui seront les plus florissantes, à l’avenir.