Comment agir pour préserver la biodiversité ?

À l'ère du changement climatique, il est essentiel de s’engager à préserver la biodiversité qui est fortement menacée. Pour agir en faveur de l’environnement, les entreprises sont au premier rang car leurs actions peuvent démultiplier l’impact des activités humaines sur la biodiversité. Elles ont ainsi la possibilité de le faire avec un impact négatif ou avec un impact positif. La biodiversité en déclin menace non seulement notre vie, mais aussi les activités des entreprises. Préserver l’environnement et protéger la nature, c’est ainsi préserver la bonne santé de la nature mais aussi des activités économiques.
De plus, 80% des consommateurs estiment qu’il est important pour les entreprises d’avoir des pratiques respectueuses de la biodiversité et 76% des employés prennent en compte l'engagement d'une entreprise en faveur de l’environnement. Il est donc crucial pour tous les acteurs de l’économie d’agir concrètement pour favoriser la biodiversité et endiguer la perte de la faune et la flore, des insectes pollinisateurs, des micro-organismes et donc plus largement des espèces vivantes.
Alors que 52% du PIB mondial dépend de la nature et de ses services, trop peu d’entreprises s’engagent encore réellement en faveur de sa protection. Dans une étude publiée en septembre 2023, Capgemini notait que seules 24 % des entreprises menaient une stratégie en faveur de la biodiversité et, bien que de nombreux outils existent déjà pour lutter contre la perte de la biodiversité, notamment les études d’impact, l’IA ou la biologie synthétique, que les entreprises investissent moins de 5 % du montant nécessaire pour y remédier. Voici pourquoi nous apportons des solutions simples et concrètes pour permettre aux entreprises d’agir pour favoriser la biodiversité.

La croissance économique sur laquelle est fondée notre société serait-elle incompatible avec la préservation de l’environnement ? L’impact des activités humaines sur la biodiversité n’est pas négligeable. De même que l’action de l’homme sur le climat a été démontrée, l’action de l’homme sur la biodiversité a été prouvée. Depuis deux siècles, nos activités industrielles ont eu un impact négatif sur l’environnement et la biodiversité. Il est nécessaire aujourd’hui qu’advienne un impact positif de l’homme sur la biodiversité. Comment ? Par des actions concertées pour préserver la nature. Si le chemin n’est pas simple à emprunter, l’intelligence des hommes mise au service de l’innovation pour développer une société où la croissance économique et la préservation de l’environnement seraient réconciliées est possible. Il convient, pour cela, de miser à la fois sur le recyclage des matières premières, sur la sobriété dans notre usage quotidien des ressources naturelles et des outils technologiques et de développer des solutions innovantes. Comme le reconnaît le gouvernement, “les réglementations doivent être conçues de manière à ne pas créer de barrière à l’émergence des nouvelles technologies « propres » et à leur déploiement. Ceci impose notamment de ne pas maintenir d’avantages indus aux entreprises en place, par rapport aux entrantes potentielles." Il est tout à fait possible de miser sur les actifs naturels pour stimuler la croissance et ainsi de concilier protection des forêts, de la biodiversité et croissance économique. La perte de la biodiversité affecte profondément notre économie. Stopper la perte de biodiversité est déjà renouer avec la croissance économique.

La perte de la biodiversité a des conséquences considérables sur la nature, donc sur notre santé et sur notre économie. En France, 30% des espèces animales et végétales sont menacées, d'après le GIEC. De plus, depuis 1970, on a observé une augmentation de 70% des espèces exotiques envahissantes dans les 21 pays qui ont étudié cette problématique, selon l'IPBES. Il est également préoccupant de constater que 500 000 espèces terrestres sur 5,9 millions n'ont plus d'habitat naturel permettant leur survie à long terme, à moins qu'il ne soit restauré. Environ 75% des environnements terrestres et 40% des environnements marins sont considérés comme "sévèrement altérés" par les activités humaines, estime encore l'IPBES. Dans ces conditions, la sixième extinction de masse qui est en cours menace directement notre propre survie.
En 2021, un rapport de la Banque mondiale estimait que l'effondrement de certains services écosystémiques fournis par la nature (pollinisation par des espèces sauvages, nourriture issue de la pêche marine, bois provenant des forêts naturelles…) pourrait amputer le produit intérieur brut (PIB) mondial de 2 700 milliards de dollars par an d'ici à 2030. Mais une étude publiée en mars 2024 dans la revue Science suggère une autre manière de calculer le coût de la perte de biodiversité et estime qu’elle pourrait être beaucoup plus coûteuse. La valeur actuelle des services écosystémiques serait ainsi revue à la hausse : de 130 à 180% !

La réglementation en matière de reporting extra-financier rend obligatoire, pour certaines entreprises, la publication de leurs investissements et actions en faveur de l’environnement. À terme, toutes les entreprises devront démontrer qu’elles ont répondu à leurs obligations, dans le cadre d’un reporting extra-financier.
Les investisseurs sont de plus en plus regardants sur les mesures d’impact des sociétés dans lesquelles investir des fonds. Par ailleurs, comme cela s’est vu pour ce qui concerne les émissions de carbone, les entreprises qui n’ont pas encore d’obligation de reporting extra-financier sur la biodiversité tendent à l’adopter de façon volontaire. Ce qui marginalise les entreprises qui n’en tiennent pas compte et leur rend la capacité d’emprunt ou de demande d’investissement de plus en plus difficile.
L’établissement de standards est en cours et les premiers reportings extra-financiers porteront sur l’exercice 2024, conformément aux préconisations de la CSRD. Alors que la base de référence mondiale en matière de reporting est en cours d’élaboration par l’ISSB, la TNFD fournit un cadre de gestion des risques et de divulgation permettant aux organisations de signaler et d'agir sur l'évolution des risques et des opportunités liés à la nature, dans le but ultime de soutenir un changement dans les flux financiers mondiaux afin de produire des résultats positifs pour la nature, plutôt que négatifs. Il va de la perpétuation même des entreprises de se conformer à ces obligations réglementaires.

Les forêts jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité, puisque 80% de la biodiversité terrestre y est abritée. Les forêts sont des écosystèmes complexes où les interactions entre les insectes, les champignons, les oiseaux et les mammifères contribuent à la bonne santé générale de la Terre. En agissant dans nos forêts par une gestion durable, nous protégeons la biodiversité. Grâce à la sylviculture mélangée à couvert continu que nous développons, nous prenons en compte et soutenons la biodiversité et les services écosystémiques offerts, notamment la captation du carbone qui est responsable du réchauffement climatique. En favorisant la pousse d’arbres sains et d’essences variées, nous favorisons du même élan la vie terrestre dans toutes ses dimensions.
Dans les forêts, il existe ainsi différentes manières de mener des actions de préservation de la biodiversité. Les entreprises peuvent soutenir nos actions en faveur des zones humides ou des pollinisateurs. Elles peuvent également financer la conservation d’arbres-habitats et d’îlots de sénescence. Notre approche holistique de la sylviculture nous permet ainsi de préserver la nature dans toute sa diversité et sa richesse. Préserver la biodiversité par les forêts (qui captent du CO2) est ainsi le meilleur moyen de sauvegarder la biodiversité et de lutter contre le réchauffement climatique.

Selon la FAO, les services écosystémiques fournis par les milieux naturels ont une valeur financière estimée à 125 000 milliards de dollars. En prenant en compte la biodiversité et en préservant les écosystèmes, nous pouvons accroître le PIB mondial de 490 milliards de dollars chaque année. Une gestion adéquate de la biodiversité permet également de préserver les équilibres naturels, de protéger les habitats des espèces et d'assurer la pérennité des services écosystémiques indispensables à notre société.
Par ailleurs, une nature respectée dans toute sa diversité est synonyme d’un monde en bonne santé. C’est lorsque l’équilibre des écosystèmes est perturbé que surgissent certaines maladies (zoonoses), qu’arrivent les catastrophes naturelles (tempêtes, inondations, sécheresses, incendies) et que les sociétés humaines sont fragilisées. Au contraire, lorsque la société civile (États, entreprises, individus) prennent soin de la nature et préservent leur environnement, la paix et la prospérité deviennent possibles.

le rapport de gestion annuel que nous publions début juin.
Pour agir en faveur de la biodiversité, nous mesurons l’impact positif des actions mises en place dans nos forêts en réalisant systématiquement des inventaires faunistiques et floristiques. Nous collaborons ainsi avec 22 partenaires locaux pour développer des projets de réhabilitation de la biodiversité. Avant d’entreprendre toute action, nous réalisons ou faisons réaliser des inventaires écologiques des espèces présentes et absentes, puis mesurons leur évolution les années qui suivent, aux mêmes périodes. Cette approche permet de favoriser la présence de la faune et de la flore qui sont ou qui devraient être présentes dans nos forêts.">EcoTree propose différents types d’actions de protection de la biodiversité. En investissant dans nos projets de gestion sylvicole à couvert continu, vous contribuez à la création d'habitats propices au développement de la faune et de la flore. Mais nous proposons également des actions concrètes de restauration de mares forestières, de plantation d’essences mellifères, de prairies fleuries, de conservation d’arbres-habitats, d’installation de nichoirs, etc. Ces actions auxquelles nous invitons les entreprises à contribuer, peuvent être suivies depuis l’espace client, sur notre site internet. Toute entreprise qui agit avec nous pour préserver la biodiversité obtient aussi un compte-rendu précis des actions menées dans le rapport de gestion annuel que nous publions début juin.
Pour agir en faveur de la biodiversité, nous mesurons l’impact positif des actions mises en place dans nos forêts en réalisant systématiquement des inventaires faunistiques et floristiques. Nous collaborons ainsi avec 22 partenaires locaux pour développer des projets de réhabilitation de la biodiversité. Avant d’entreprendre toute action, nous réalisons ou faisons réaliser des inventaires écologiques des espèces présentes et absentes, puis mesurons leur évolution les années qui suivent, aux mêmes périodes. Cette approche permet de favoriser la présence de la faune et de la flore qui sont ou qui devraient être présentes dans nos forêts.

Toutes les entreprises peuvent agir positivement pour la biodiversité. Leur action commence par une diminution de leur emprise sur les milieux naturels. Il est important de prendre conscience des impacts de nos actions quotidiennes sur la biodiversité. Une fois que celles-ci ont été réduites, il est possible d’agir en faveur de la restauration des écosystèmes menacés ou fragilisés. Ainsi, chaque entreprise peut agir à sa mesure pour la diversité des espèces vivantes. C’est dans ce but que nous avons développé un fonds de biodiversité que toute entreprise peut abonder si elle n’a pas les moyens de soutenir la totalité d’un projet.
En abondant ce fonds, toute entreprise reçoit un certificat de financement et une indication prévisionnelle de ce à quoi correspond sa contribution, sachant que, dans le cadre de ce fonds spécifique, 1000€ versés permettront de restaurer environ 200 m2 de biodiversité. Lorsque le fonds est clôturé, à la fin de l’année, l’entreprise reçoit un rapport de biodiversité annuel précisant sa contribution au fonds ainsi que l’évolution constatée de la faune, de la flore et des écosystèmes liés et les indicateurs d’impact liés à son financement valorisables dans les différents cadres de reporting.