21 févr. 2022

Portrait de Louise, chargée des projets de biodiversité

Formée à la préservation de la biodiversité, Louise vient renforcer les équipes pour porter les projets d’enrichissement de la diversité du vivant dans nos forêts.

Lyna Boussena
Lyna BoussenaChargée de marketing
Portrait de Louise, chargée des projets de biodiversité

Arrivée en janvier 2022 chez EcoTree, Louise est chargée de mener les projets de biodiversité qui prennent de plus en plus d’importance au sein de nos missions. Les forêts étant bien plus qu’une somme d’arbres, des écosystèmes complexes qui s’inscrivent dans le tissu du vivant, protéger et enrichir la biodiversité sur les terres que nous acquérons est une évidence.

Louise, femme du Sud et de la campagne

Fille d’une viticultrice et oléicultrice, Louise a grandi dans une exploitation agricole dans les Corbières, comme son accent chantant peut le laisser deviner. “Je n’ai pas eu une enfance à la Robinson Crusoé, mais j’ai tout de même poussé à la campagne, dans un contact permanent avec la nature.”
Après son bac, Louise s’inscrit en classes préparatoires biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) puis intègre l’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement (ENGEES) de Strasbourg, où elle suit une formation d’ingénierie hydraulique et des métiers aquatiques. 
“Mon stage de première année, je l’ai fait en lien avec l’association “ingénieurs sans frontières” dans laquelle j’étais déjà investie. Nous avons monté un projet de solidarité internationale et sommes partis en Bolivie pour mettre en place un système d'adduction d’eau potable dans un petit village au fin fond du pays. J’en ai profité pour me balader en Bolivie et au Pérou, où j’ai beaucoup appris des rencontres que j’ai faites. Pour mon stage de deuxième année, j’ai cherché quelque chose qui soit davantage orienté vers les cours d’eau et rivières et, joignant l’utile à l’agréable, je suis partie en Ecosse pour étudier l’impact des activités humaines sur les cours d’eau et la pollution qu’elles génèrent.”

Spécialisation et premier job dans la préservation des milieux naturels

Sa dernière année d’études, Louise la fait à l'AgroCampus Ouest de Rennes en se spécialisant dans la préservation des milieux naturels. “J’y ai trouvé ce qui m’avait un peu fait défaut lors des années précédentes : l’aspect terrain et expérimentation. La plupart des cours étaient dispensés sur le terrain avec des gestionnaires de milieux naturels et des professeurs passionnés. Mon stage de fin d’études, je l’ai mené à l’Observatoire océanographique de Banyuls-sur-mer, d’où mon appétence pour la biodiversité marine ! Mon mémoire de fin d’études portait sur l’impact du changement climatique sur une espèce de phytoplancton.”

Poursuivant dans cette veine, Louise trouve un premier emploi dans une collectivité locale, dans le Sud-Est de la France où elle est amenée à revaloriser le secteur agricole. “Mon rôle était à la fois de valoriser la consommation locale, de développer une boutique de producteurs, des jardins partagés, de travailler à la réduction des plastiques dans la collectivité et de créer des paniers solidaires, de mener en fin de compte des projets liés à la vie des habitants ruraux. Cet aspect concret m’a beaucoup plu, mais je me sentais moins concernée par l’aspect politique de mon travail et souvent frustrée des délais que ça pouvait prendre. Par ailleurs, je m’éloignais de mon appétence pour la préservation des milieux naturels, si bien que j’ai décidé de changer.”

Louise rejoint EcoTree comme chargée de projets de biodiversité

C’est à ce moment que Louise Bouchardy voit passer l’offre d’emploi d’EcoTree. Alors qu’elle s’était promis de ne jamais aller vivre à Paris, l’offre de chargée de biodiversité l’attire. “Je me suis renseignée sur EcoTree, et malgré ma réticence à venir vivre à Paris, je me suis dit : ce sera EcoTree !”

“Depuis que je suis arrivée dans les bureaux parisiens le 3 janvier, je reprends les inventaires de biodiversité qui ont déjà été réalisés pour définir un plan d’action afin de favoriser le développement de la biodiversité ou la conserver en l’état, quand elle est déjà riche.”
Louise s’est rendue à Ruillé dans le courant du mois de février pour y faire un état des lieux. “Apercevoir une salamandre tachetée dans une mare est déjà un bon indicateur, mais j’ai aussi noté que trop d’essences se développent autour, et qu’il va falloir agir. En gros, je réalise un état des lieux des forêts pour voir ce que nous pourrions mettre en place afin de favoriser la biodiversité."

Dresser l’inventaire de la biodiversité potentielle dans les forêts

L’indice de biodiversité potentielle (IBP) est un outil développé par le CNPF : d’abord est réalisé un état des lieux des essences d’arbres présentes, du bois mort au sol ou sur pied, des milieux aquatiques et rocheux présents à partir de quoi on attribue une note qui sert à définir le ou les éléments sur lesquels agir pour améliorer la capacité à accueillir de la biodiversité dans la forêt. “C’est intéressant notamment pour le vieux bois et les arbres à habitat. S’il y en a trop peu dans la forêt, il est fort probable que le nombre d’oiseaux et de chiroptères ne soit pas suffisant, puisqu’il n’y a pas de lieu de nidification potentielle pour eux. C’est là que nous pouvons agir soit en installant des nichoirs soit en marquant les arbres à habitat que nous voulons conserver.”

Au printemps, Louise sera amenée à faire des inventaires de la faune et de la flore présentes dans les forêts d’EcoTree. Pour l’instant, elle ne les a pas encore toutes visitées, mais s’est déjà rendue dans les forêts de la Sarthe à la Chapelle Saint-Rémy, Malicorne, Pontvallain, Préaux et Channay. 
“La forêt de Malicorne est la plus grande que nous ayons dans la Sarthe et il y a beaucoup de projets à y développer. Nous allons créer des clairières, des mares, restaurer celle qui existe déjà… Et ce sera très intéressant de voir comment cela évoluera. Ça a vraiment du sens de reprendre en gestion ce genre de forêt majoritairement plantée de résineux, qui n’a pas, au départ, un bon IBP. C’est là qu’est notre rôle, dans le développement de cette biodiversité potentielle.”
A Préaux, de nombreux projets sont déjà en cours et la diversité des milieux est plus riche. “Il y a un cours d’eau et une mare, c’est déjà plus diversifié.”

Réhabiliter la biodiversité se fait sur le temps long

Pour réhabiliter la biodiversité, les projets sont parfois longs à mettre en place, poursuit Louise. “La restauration d’une zone humide fait intervenir de nombreux acteurs dont la Direction Départementale des Territoires (DDTM) et les syndicats mixtes. À Ploërdut, le diagnostic a été fait l’an dernier avec des inventaires précis à chaque saison. Nous avons eu dernièrement une réunion avec la DDTM, mais le projet ne pourra pas être initié avant septembre. Il faut savoir être patient. A contrario, installer des nichoirs dans une jeune forêt est beaucoup plus rapide à faire et les résultats sont visibles assez vite.”

Après avoir restauré une zone humide, un suivi de projet est mis en place mais on ne peut pas attendre des résultats immédiats, il faudra peut-être cinq années avant de percevoir des changements au sein de l’écosystème. “Il ne suffit pas de creuser la mare pour que les choses soient faites. De même qu’on ne peut se satisfaire d’avoir planté des arbres, il faut miser sur du temps long et accompagner l’installation de la biodiversité, comme on accompagne la croissance des arbres. Le suivi permet de prendre conscience qu’il y a parfois encore des choses à mettre en place pour améliorer ce qui a d’abord été fait. Installer des ruches ou planter des haies mellifères n’a pas un effet immédiat sur l’environnement. Les arbres des haies mettent du temps à pousser, mais c’est par le suivi que l’on va pouvoir constater si les choses se sont améliorées ou s’il faut encore mettre en place des actions. Il n’y a pas de formule magique et chaque cas est particulier.”

Heureuse d’avoir rejoint EcoTree, Louise prend ses marques

Louise souhaite faire rapidement le tour de toutes les forêts d’EcoTree pour avoir une première idée de leur état et du potentiel de biodiversité de chacune. Ensuite, elle mettra en place un calendrier pour retourner les voir suivant les nécessités de chacune. 
“Quand on a restauré une mare, il faut aller vérifier dans quel état elle est l’année suivante. Puis, cela peut se faire tous les deux ans, ensuite tous les cinq ans. Il faut à la fois laisser la nature se reconstituer tranquillement et prendre garde à ce que la mare ne se referme pas ou ne soit pas envahie par des espèces exotiques indésirables. Certaines forêts sont envahies par le laurier ou la clématite, qui se propage très rapidement au moindre coup de vent. Dans les zones humides, la jussie est considérée comme envahissante et la renouée du Japon est la plaie des ripisylves. La lentille d’eau est également un bon indicateur de l’état d’une mare. Lorsqu’elle pullule, elle indique que le milieu est en train de se fermer.”

Toutes ces belles perspectives de travaux à mener pour enrichir la biodiversité de nos forêts ravissent Louise, qui se dit par ailleurs sensible à la dynamique d’EcoTree. “Et j’aime beaucoup cette possibilité qui m’est offerte d’être tour à tour au bureau et sur le terrain. J’ai ainsi la chance de pouvoir constater moi-même sur place ce qui est imaginé dans les bureaux. Nous avons beaucoup de nouvelles offres en préparation auxquelles pourront contribuer tous nos partenaires, c’est très excitant !”
 

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