6 avr. 2018
L'inquiétante disparition des oiseaux
En 25 ans, un tiers des oiseaux ont disparu dans les zones agricoles. Une situation proche de la catastrophe écologique qui doit nous interpeller !
En 25 ans, un tiers des oiseaux ont disparu dans les zones agricoles. Une situation proche de la catastrophe écologique qui doit nous interpeller !
Un tiers des oiseaux a disparu en 20 ans !
Le constat est terrible, alarmant : c’est peu ou prou un tiers des oiseaux qui a disparu de nos campagnes en vingt ans. A ce rythme, nos enfants sauront-ils encore ce qu’est le chant d’un oiseau ? L’apprendront-ils en regardant des vidéos sur Internet ? Ce serait présumer que la vie puisse persister sans eux.
On nous a parlé de la disparition des abeilles, ces incroyables agents pollinisateurs sans lesquels la vie ne perdurerait pas et que ne sauraient remplacer les drones déjà mis à l’essai aux Etats-Unis. A présent, ce sont les oiseaux dont nous prenons conscience de l’extrême fragilité et de la disparition inquiétante. Les observations du CNRS et du Muséum d'histoire naturelle sont sans appel. Nous avançons vers des printemps silencieux. Le grand silence avant la catastrophe ?
Il n’est pas nécessaire ici de rappeler combien est importante la biodiversité pour la vie tout entière sur notre planète Terre. Tous, nous en avons pris conscience. Aussi ne pouvons-nous pas accueillir cette nouvelle sans frémir. Par-delà la poésie inhérente au pépiement printanier d’un couple de passereaux, nous nous rendons bien compte que si un tiers d’entre eux a disparu en moins d’une génération, c’est que nous avons atteint un stade critique.
Les oiseaux disparaissent dans les plaines
Ce ne sont pas les agriculteurs eux-mêmes qui sont responsables, mais la politique agricole extensive, de monoculture et dopée aux produits chimiques, phytosanitaires, qui leur est imposée depuis de longues décennies et qui ne prend que très lentement conscience de ses erreurs, malgré les mises en garde. Les pesticides et les herbicides éliminent les insectes, donc la nourriture des oiseaux. Les néonicoticoïdes les empoisonnent et le déclin des oiseaux a été accéléré depuis la fin des jachères imposées par la PAC, en 2008-2009. Ainsi dépourvus de prairie, de haie, de petite mare, de murets… les oiseaux n’ont plus où nicher.
Qu'en est-il des oiseaux en forêt ?
Toutes les études menées ces dernières années vont dans le même sens : les populations d’oiseaux forestiers sont stables. Si au début des années 1960, c’est le DDT, un puissant insecticide pulvérisé sur les ormes, qui était responsable de la mortalité des oiseaux, notamment aux Etats-Unis, le poison se transmettant à toute la chaîne alimentaire, on en a depuis interdit l’usage et les arbres sont entourés de plus grands soins. La forêt ne peut malheureusement servir de refuge à toutes les espèces d’oiseaux, il faut toutefois relever que sa bonne santé sert les oiseaux forestiers. Il est à noter aussi que ce sont les forêts les plus intelligemment exploitées, soit celles où la diversité des espèces est respectée, celles où l’on préserve la régénération naturelle, où l’on laisse sur pied et au sol des arbres morts, où l’on conserve les arbres à cavité et les gros arbres porteurs de nid, où l’on ne déboise pas n’importe quand ni n’importe comment ; où l’on laisse se développer des milieux forestiers ouverts après des coupes, que les populations d’oiseaux sont le plus diversifiées et nombreuses. Une étude intitulée « Le forestier et l’oiseau », menée par plusieurs ornithologues et membres de l’ONF Bourgogne-Champagne-Ardenne le démontre.
C’est ainsi qu’EcoTree gère ses forêts.