16 juin 2020

Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse

Mercredi 17 juin 2020, la vingt-neuvième journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse a pour thème “aliments, fourrage, fibres.”

Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse

La vingt-neuvième journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse a pour thème “aliments. Fourrage. Fibres.” Cette journée, adoptée par l’ONU le 17 juin 1992, a pour objet de sensibiliser le monde aux enjeux de la désertification et de la sécheresse qui menacent certaines parties du monde, provoquant famines, déplacements de populations et guerres.

Qu’est-ce que la désertification des terres ?

Les hommes ne sont pas responsables des déserts sur Terre, mais leurs activités y contribuent et des actions concertées, au niveau mondial, peuvent permettre d’éviter que les déserts croissent. Les nations unies définissent le terme “désertification” comme “la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les activités humaines et les variations climatiques.” La désertification n’est donc pas la transformation de la terre en désert, mais l'extrême vulnérabilité des écosystèmes des zones sèches la rend possible, notamment du fait de la surexploitation et de l'utilisation inappropriée des terres.
C’est contre cela que les nations unies nous mettent en garde et appellent à une coopération internationale. 

Comment lutter contre la désertification et la sécheresse ?

Lorsque les sols sont fragilisés, le couvert végétal s’amenuise, la biodiversité s’appauvrit et les effets du réchauffement climatique accélèrent le processus de désertification. A l’inverse, il existe des moyens d’enrichir la biodiversité, de protéger les sols et de freiner l’avancée des zones désertiques
La Chine, qui avait rasé des forêts lors du Grand Bond en avant de la fin des années 1950, a fait face, quelques décennies plus tard, à une désertification galopante, accélérée par le réchauffement climatique. Dès la fin des années 1970, elle a décidé de planter des millions d’arbres au nord du pays, afin de freiner l’avancée du désert de Gobi. Dès 2009, la Chine avait planté quelques 500 000 kilomètres carrés, créant la plus grande forêt artificielle du monde. En 2074, selon les prévisions officielles, la grande muraille verte devrait s’étendre sur presque 4500 km. 
Planter des arbres et enrichir la biodiversité, tels sont certains des moyens que nous pouvons mettre en place pour contenir l’avancée des déserts et éviter de perdre des milliers de kilomètres carrés de terres arables rendues infertiles par la sécheresse chaque année. La Banque mondiale estime que le manque à gagner serait de 42 milliards de dollars pour les régions touchées par la désertification.

Le rôle des arbres pour contenir l’avancée des déserts

Le compost et la matière organique sont les fertilisants naturels des sols, qui permettent de rendre arable une terre aride. Planter des arbres favorise naturellement l’essor d’un nouvel écosystème, car les arbres retiennent l’eau de pluie, en lui permettant de s’infiltrer en profondeur dans la terre, et la matière organique morte qui tombe des arbres, en se transformant, fait peu à peu revivre les terres desséchées et non exploitables. Petit à petit, faune et flore reviennent coloniser des terres qu’elles semblaient avoir tout à fait abandonnées. Certes, toutes les essences d’arbres ne peuvent pas être plantées sur une terre sèche ou désertique, mais il existe des essences pionnières qui supportent très bien la sécheresse et l’absence d’eau, et permettent, au fil des décennies ou des siècles, à des écosystèmes de reprendre vie et de croître. 
Le saxaoul, par exemple, est tout à fait adapté aux régions désertiques de l’Asie centrale, c’est pourquoi il fait aujourd’hui partie des espèces protégées. Dans certaines régions, autour du désert de Gobi, il fixe les dunes, évite l’érosion des sols et apporte nourriture aux troupeaux qui permettent aux populations locales de vivre. Le saxaoul est ainsi un arbre qui répond parfaitement au programme de cette Journée mondiale dont le thème est “aliments, fourrage, fibres.”
Si ce n’est pas directement notre rôle de préserver les arbres d’Asie ou d’autres régions désertiques ou menacées par la sécheresse dans le monde, il est d’autres pratiques que nous pouvons mettre en oeuvre. 

Nous pouvons être attentifs à notre manière de consommer

“L’expansion, l’enrichissement et l’urbanisation de la population font exploser la demande de terres destinées à la production d’aliments, de fourrage pour les animaux et de fibres pour la fabrication de vêtements”, précise l’organisation des nations unies. 
Il existe donc un moyen simple de réduire notre impact sur la planète, c’est d’éviter la surconsommation qui entraîne elle-même une production de biens “croissante et excessive”. 
A l’échelle planétaire, notre mode de vie quotidienne a un effet direct sur la désertification de zones entières qui sont surexploités pour répondre à une demande de biens consommables toujours moins chers et moins durables. Nous pouvons réduire notre empreinte écologique en réduisant nos déchets, en étant attentifs à nos moyens de transport et à notre consommation d’internet ainsi qu’au stockage de nos données. Bien des petites choses peuvent être faites par chacun, qui mises toutes ensemble, peuvent éviter des catastrophes sanitaires, écologiques et humanitaires. 
 

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