13 déc. 2019

VOD, Netflix, Youtube… comment diminuer notre impact carbone

Le visionnage de vidéos sur une plateforme en ligne, ou l’écoute de musique sur Youtube, génèrent des dépenses d’énergie et polluent.

VOD, Netflix, Youtube… comment diminuer notre impact carbone

On n’y pense pas toujours, mais le visionnage de vidéos sur une plateforme en ligne, ou l’écoute de musique sur Youtube, génèrent des dépenses d’énergie et donc, in fine, polluent. Bien entendu, ce n’est pas le visionnage d’une vidéo qui fera mourir la planète, mais de goutte d’eau en goutte d’eau, les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) deviennent océan qui se déchaîne contre nous. Ayons conscience de l’impact de ce que nous faisons, et tâchons de réduire notre empreinte écologique.

Quelle est l'empreinte carbone de Google et Youtube ?

Pense-t-on, chaque jour, à l’empreinte carbone de Google dont plus personne ne sait se passer ? Si, d’après Google, une recherche sur son moteur n’émet que 0,2 g de CO2, 3,3 milliards de recherches quotidiennes (en 2015) émettent 660 tonnes de CO2 chaque jour, soit 241 000 tonnes par an, ce qui n’est pas tout à fait rien.

Mais ce qui consomme le plus d’énergie est le visionnage de vidéos. Et dans ce domaine, Youtube est très énergivore. Nous regardons chaque jour un milliard de vidéos sur la plateforme de Google, ce qui représente près de dix millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des rejets d’une ville de la taille de Glasgow. 

Les data centers ne représentent qu’une infime part de l’immense chaîne qui passe par les réseaux des fournisseurs d’accès à internet pour parvenir à nos écrans d’ordinateur, de tablettes et de smartphones, demandant chacun une quantité d’énergie qui n’est pas anodine.

Quelle solution pour diminuer notre impact carbone ?

Pour ce qui concerne Youtube, des chercheurs de l’université de Bristol ont mis au jour une solution qui permettrait de diminuer l’impact carbone. La première utilisation de Youtube est l’écoute de musique. Or, Youtube ne permet de verrouiller son écran qu’à ses abonnés Premium. Pourtant, le fait de verrouiller son écran en écoutant de la musique via la plateforme de Youtube permettrait de diminuer les émissions de CO2 de 500 000 tonnes par an, selon ces chercheurs.

Réduire le visionnage de VOD

Mais Youtube est loin d’être la plateforme la plus polluante. Selon Novethic, les vidéos en ligne ont émis, en 2018, 300 millions de tonnes de CO2, soit 1 % des émissions mondiales. A elles seules, les plateformes Netflix et Amazon Prime émettent dans l’atmosphère des Gaz à Effet de Serre équivalent aux émissions d’un pays entier tel que le Chili.

C’est ainsi qu’au total, un cinquième de l’impact carbone du numérique proviendrait des vidéos en ligne, alors que le numérique représente déjà 4 % des émissions mondiales de CO2, c’est-à-dire autant que le secteur aérien, et que l’on estime que son impact doublera d’ici à 2025. Le numérique accroit ainsi sa consommation d’énergie de 9% par an.

Mais juste derrière la VOD (Netflix, Amazon Prime…) arrive la pornographie en ligne. Celle-ci est responsable de 27% de la pollution du streaming, et émet 80 millions de tonnes de CO2, ce qui est l’équivalent du secteur de l’habitat en France.

Penser à l'énergie que dépense Youtube

La solution la plus drastique est de réduire son temps d’écoute de musique sur Youtube ou de visionnage de vidéos en ligne. Cela pollue beaucoup moins de passer par des supports physiques (CD, DVD, MP3…) que de passer par le réseau Internet.

On peut également tâcher de n’utiliser Youtube qu’en cas de nécessité, et préférer opter pour un abonnement à une plateforme de musique en ligne, moins énergivore. Il existe enfin des manières de réduire l’impact carbone des vidéos que l’on regarde en ligne, en baissant la résolution ou le volume. Il appartient également aux plateformes d’adapter leur design pour qu’il consomme moins de données.

Il existe un guide pour réduire le poids d’une vidéo de 60 % à 90 % en diminuant son impact carbone sans perdre en qualité. Et si vous souhaitez garder les yeux ouverts, The Shift Project vous propose d’installer une extension sur votre navigateur web, qui calcule la consommation électrique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à votre navigation internet.

A chaque problème, on trouve une solution. Il suffit d’y penser !

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