17 févr. 2025
Comment restaurons-nous les écosystèmes forestiers en France ?
Restaurer les écosystèmes pour produire des bénéfices écologiques et économiques est la mission d’EcoTree. En valorisant la nature, nous enrichissons la société.

La mission d’EcoTree en France et en Europe consiste à restaurer des écosystèmes, boiser et reboiser des terres pour favoriser la biodiversité, la production de bois nécessaire à la transition écologique et dynamiser l’emploi local. La sylviculture que nous menons tend à être au plus proche des principes de la Sylviculture mélangée à couvert continu (SMCC) prônée par l’association ProSilva. La sylviculture peut être un mode de gestion sylvicole qui respecte les lois de la nature tout en donnant à la société les moyens de favoriser une économie décarbonée. C’est à cela que nous œuvrons.
La production de bois est nécessaire
Le bois est un matériau renouvelable sur lequel nous pouvons compter pour développer une société plus respectueuse de son environnement, plus sobre en ressources rares et moins émettrice de CO2. Cela, à condition que les écosystèmes forestiers soient bien gérés, c’est-à-dire d’abord perçus comme des lieux aux liens spatiaux et temporels complexes. Une forêt n’est pas une somme d’arbres, c’est le lieu d’interactions constantes entre le sol et l’air, et tout ce qui y est présent : minéraux, bactéries, champignons, insectes, mammifères, oiseaux, plantes… C’est forts de cette idée que nous nous efforçons de planter ou de favoriser des forêts les plus diverses possibles.
Contrairement à certaines idées reçues, la coupe raisonnée des arbres est essentielle au développement des forêts. La vision des arbres coupés paraît très négative, pourtant nous consommons et nous aimons avoir du bois dans nos maisons : charpentes, meubles, poêle, etc. Le principe de la sylviculture est d'imiter la nature et hâter son œuvre, ce qui signifie que les arbres sont prélevés uniquement si le repeuplement est assuré. D'après l'Observatoire de France bois forêt (2008), les français consomment en moyenne 0,18 m3 de bois par habitant et par an, contre 0,44 m3 aux USA et 1 m3 en Finlande.
Nous devons apprendre à utiliser davantage ce matériau renouvelable qui pousse sur plus de 30 % de notre territoire ! La FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a publié en 2016 un rapport sur l’utilisation du bois pour répondre au défi du réchauffement climatique. Son jugement est sans appel : l’exploitation du bois contribue à lutter contre les gaz à effet de serre, que ce soit en bois construction, en bois meuble et même en bois énergie.
En tout état de cause, une fois qu’il a été coupé, l’arbre continue à avoir un effet positif sur l’environnement : en fonction de son utilisation, il ne relargue de CO2 qu’à court, moyen ou long terme. On peut ainsi l’utiliser pour construire des maisons, fabriquer des meubles et d’autres biens. Au-delà des bénéfices pour le climat et la biodiversité, la gestion forestière développée par EcoTree vise avant tout un objectif de production de bois d’œuvre de qualité, qui est la meilleure façon de stocker le CO2 dans le bois sur le long terme.
Les résineux sont utiles
Pour la conception de meubles et d’immeubles en bois ; pour remplacer des matériaux beaucoup plus polluants tels que le métal ou le béton, il faut des résineux. Parce que ces arbres ont une croissance plus rapide que les feuillus, parce qu’ils ont une très bonne résistance, parce qu’ils produisent un matériau moins onéreux et plus léger, et parce qu’ils sont capables de donner des grumes droites et d’une très grande fiabilité avec plus de constance que la plupart des feuillus, nous avons besoin de résineux dans nos forêts.
Enfin, certains sols pauvres donnent le meilleur d’eux-mêmes en faisant pousser des résineux, là où des feuillus n’auraient aucune chance de croître. Cela ne signifie pas que la biodiversité en est amoindrie. Les résineux ont la même nécessité d’exister sur Terre que les feuillus. Ils sont d’une grande utilité, lorsqu’ils sont à leur place. D’ailleurs, certaines espèces vivantes leur sont inféodées, c’est par exemple le cas du bec-croisé des sapins qui ne vivrait pas sans futaies de résineux. C’est aussi le cas de la sittelle corse, seul oiseau endémique de l’île, qui ne peut pas vivre sans de vieux pins laricci.
Ainsi, sans gestion sylvicole de forêts de résineux en France, nous perdrions une partie de la biodiversité et serions obligés d’importer des grumes de résineux de l’étranger, ce qui est d’autant moins souhaitable que nous avons les capacités de faire pousser ces arbres sur notre territoire sans dommage pour la nature.
Avec environ 30% de la surface forestière française, les résineux offrent un potentiel sur pied en pleine progression. Leur récolte annuelle représente les 3/4 du bois exploité ; contrairement aux feuillus qui représentent 70% de la surface forestière nationale et seulement 1/4 du volume bois d’œuvre récolté annuellement. Le constat est sans appel : les feuillus ne répondent pas à la demande actuelle de bois de construction. De fait, la France souffre d’un retard de plantation. Il y a environ 25 millions de plants forestiers en France, contre 300 millions en Allemagne et 900 millions en Pologne. L’essor de la construction bois profite désormais aux produits résineux d’importation, avec le bilan carbone qu’on imagine. En 2017, le rapport Ballu prévenait : les ressources nationales en essences résineuses seront insuffisantes dès 2030. Or, l’avenir de la forêt est intrinsèquement lié à sa dimension économique. Si la filière se laisse dépasser par la balance commerciale extérieure, il n’y aura plus personne pour s’occuper des forêts en France. Les résineux sont donc un véritable moyen de préservation de la forêt française.
Sur l’impact environnemental des résineux, il convient de tempérer une idée reçue. Il est communément accepté que la biodiversité est généralement plus faible en forêt de conifères que dans les forêts feuillues. Mais pourquoi ne pas voir aussi que les résineux sont la base principale de l’alimentation de la plupart des oiseaux et des écureuils, qui sont au départ de la chaîne alimentaire ? Pourquoi opposer aussi l’essence originelle et celle qui serait artificiellement introduite ? Vu sous l’angle dynamique, le concept d’essence indigène ou autochtone devient très flou. Pin d’Alep, pin à crochets, pin de Salzmann ou if, qui ont probablement subsisté pendant les glaciations dans des niches écologiques étroites et protégées, sont-ils les seuls résineux indigènes en France ? Douglas et séquoias, encore présents il y a 12 000 ans, sont-ils indigènes ou exotiques ? Quid de l’épicéa réapparu il y a seulement 4000 ans ? En forêt, les rôles respectifs de la dynamique naturelle et des interventions humaines sont toujours difficiles à dissocier. Sait-on aussi que si les forêts françaises contiennent autant de chênes, ce n’est pas seulement le résultat de la nature, mais le résultat du pacage dans les zones de forêts (les cochons domestiques se nourrissant des glands ont grandement contribué à leur essaimage) ? Qui voudrait aujourd’hui couper les vieux pins sylvestres de Sologne ou de Normandie, les cèdres du Ventoux ou du Lubéron pourtant introduits au XVIIIe siècle, seulement ?
Les forêts de résineux ne remplacent pas les forêts de feuillus
En France, la première essence forestière est toujours le chêne, et de loin. Parce qu’il y a eu des scandales, par le passé, que certains sylviculteurs continuent de pratiquer la monoculture intensive de résineux et que l’épidémie de scolytes a causé de grands dommages aux peuplements d’épicéas en plaine, un forestier qui plante aussi des résineux peut être accusé de le faire au détriment des belles forêts de feuillus. Ce n’est absolument pas ce que nous faisons chez EcoTree. Jamais, nous ne travaillons au détriment de la forêt. Au contraire, lorsque nous plantons de jeunes forêts de résineux sur des terres qui étaient en friche ou d’anciennes terres agricoles laissées à l’abandon, nous permettons aux anciennes forêts de feuillus de perdurer. Nous permettons également à des écosystèmes plus riches de se développer et de créer des puits de carbone, car une forêt stocke plus de CO2 qu’une friche ou une terre laissée à elle-même.
Ainsi, les forêts de résineux ne viennent pas remplacer les forêts de feuillus, elles apportent tout à la fois à la filière forêt-bois française et à la nature une complémentarité nécessaire. C’est la diversité des milieux qui crée la biodiversité, et en Bretagne, les peuplements feuillus sont toujours largement majoritaires, représentant 68% de la forêt. Ainsi les résineux ne menacent-ils pas du tout la diversité des forêts de Bretagne ni de France.
EcoTree a-t-elle une gestion économique de la forêt ?
Pour gérer des forêts, les conduire à produire du bois de bonne qualité, nécessaire à l’économie de notre pays et à la transition écologique, il faut assurer une certaine rentabilité. Car les plantations et l’entretien des forêts coûtent cher. EcoTree a-t-elle pour autant une gestion purement économique de la forêt ?
Si nous menions, pour nous et nos clients, une "gestion principalement économique de la forêt", comme il nous est parfois reproché :
- nous n'agirions pas en France sur de si petites parcelles qui limitent de facto les économies d'échelle, et la rentabilité (toujours pas atteinte) de notre activité ;
- 55% de nos actifs ne seraient pas dédiés à la biodiversité (sous toute ses formes) et à la reprise d'actifs dégradés ;
- nous n'inscririons pas non plus, dans tous nos projets de boisement et itinéraires sylvicoles associés, un objectif d'irrégularisation qui éloigne, de facto, les revenus de cette forêt ;
- nous ne passerions pas le temps que nous passons avec nombre d'experts et gestionnaires sur des méthodologies d'irrégularisation quand la science est encore malheureusement assez limitée en France ;
- nous ne passerions pas des journées entières, sur le terrain, à faire de la pédagogie en forêt avec nos clients, particuliers et entreprises. Parce que la première étape de chaque transition est de comprendre ses enjeux et son environnement ;
- nous (et nos partenaires écologues) ne passerions pas des jours et des nuits, année après année, à réaliser des inventaires faunistiques et floristiques sur nos sites ;
- nous ne nous épuiserions pas à convaincre des entreprises à financer à nos côtés des actions conduites en faveur de la biodiversité ;
- nous ne serions pas un membre actif de l'OBC (Organization for Biodiversity Certificates), nous n'aurions pas non plus cherché à développer un portefeuille d'actions menées en faveur de la biodiversité ;
- nous ne développerions pas d'actions de R&D (pré- et probiotique en forêt, adaptation des peuplements de chêne blanc dans les Préalpes du sud, impact du biochar sur une plantation, etc.).
A ce jour, et depuis 10 ans, tous ces projets nous coûtent plus qu’ils nous rapportent. Et notre récompense est d’abord de savoir qu’ils sont utiles à la nature, donc au bien commun.
Quels sont les actifs d’EcoTree ?
A ce jour, EcoTree possède environ 1500 hectares de terres et forêts dont elle assure la gestion.
30 % de ces terres ne sont pas des "forêts sous gestion" mais d’autres écosystèmes : haies, zones humides, terres agricoles, pâtures, écrins de biodiversité & îlots de sénescence, talus, rivières et alentours préservés.
25 % des 1500 ha concernent des forêts reprises en gestion dont nous tâchons d’améliorer les peuplements, en faisant de notre mieux.
45 % des 1500 hectares sont du boisement de terres à boiser ou de coupes rases (effectuées par le propriétaire précédent) que la loi nous oblige à reboiser et où nous cherchons à diversifier les peuplements autant que possible.
Par ailleurs, générer des crédits carbone n’est pas notre objectif premier. A ce jour, plus de la moitié de la surface de terres que nous possédons et gérons ne délivre aucun crédit carbone.
EcoTree touche des subventions de la région Bretagne
La région Bretagne encourage à boiser via le dispositif Breizh Forêt. Nous avons déposé une candidature et, en répondant aux critères définis par ce dispositif, nous avons pu bénéficier de subventions. Ce dispositif existe depuis 2015 et permet le boisement de 2000 ha en Bretagne chaque année. EcoTree a ainsi réalisé 1,5 % du boisement couvert par ce dispositif en Bretagne, en favorisant une diversité d’essences de plantation qui n’est pas la règle générale.
D’un autre côté, depuis 2014, EcoTree a investi des millions d’euros dans l’écosystème breton et dans le développement de projets en Bretagne, où se trouve son siège, et où l’entreprise est pleinement intégrée à l’écosystème local - région que nous tâchons d’ailleurs de faire rayonner partout en France et même à l’étranger par notre développement.
Depuis une décennie, nous participons à la dynamique du territoire breton en donnant du travail aux apiculteurs, aux ouvriers forestiers, aux pépinières, aux scieurs…
EcoTree a une communication transparente sur ses actions
Ouvertes du 1er avril au 1er septembre, toutes nos forêts sont en libre accès. Elles n’en demeurent pas moins des lieux privés auxquels il faut demander la permission d’accéder dans le cadre d’un reportage, d’une enquête, d’un tournage…
Chaque forêt qui nous appartient bénéficie d’une page dédiée sur notre site internet et tous nos clients en ont la localisation GPS. Nous assurons par ailleurs une communication factuelle et régulière via de nombreux canaux : lettres d’information à nos clients (entreprises et particuliers), publications sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Instagram, Facebook), articles de blog disponibles sur notre site internet, rapports annuels de gestion qui prouvent l’authenticité de nos actions.
De nombreuses publications sont venues expliquer pourquoi et comment nous plantions nos forêts, la pédagogie étant, depuis ses origines, un des axes de développement d’EcoTree et, pour ainsi dire, l’une de ses raisons d’être.
Peut-on mener une sylviculture irrégulière après une plantation ?
Il est évident que lorsque nous plantons une nouvelle forêt sur une terre dont la destination a changé, tous les arbres ont le même âge, à un ou deux ans près. Cela n’empêche absolument pas une irrégularisation du peuplement, à terme. Une plantation n'empêche pas un objectif de long terme d'irrégularisation et de sylviculture mélangée à couvert continu. Bien que toutes les essences ne soient pas faciles à irrégulariser, tout est possible.
En Bretagne, par exemple, notre gestionnaire forestier Vianney de la Brosse s’efforce de planter avec des essences héliophiles, des essences sciaphiles. Plantés proches, les arbres favorisent la pousse droite de leurs voisins et s’entraînent mutuellement vers la lumière. Certaines essences poussant moins vite seront protégées du soleil par celles qui poussent plus vite et finiront ainsi par former un sous-étage. Au bout de plusieurs décennies, seuls les plus beaux arbres d’avenir seront conservés, brisant ainsi les lignes de plantation et favorisant une “vraie” forêt d’essences et de strates diverses.
EcoTree favorise-t-elle les coupes rases ?
Les forestiers savent qu’on plante toujours à forte densité les arbres au départ pour les gainer et assurer leur rectitude et les rendre plus cylindriques, et qu’à partir d'environ 20 ans, on réalise des coupes d’éclaircie. Mais la forte densité du départ n'a rien à voir avec une production industrielle.
Sauf cas exceptionnel (maladie, fort dépérissement…), nous ne pratiquons pas de coupe rase dans nos forêts et cherchons à favoriser des forêts en futaie irrégulière.
A ce jour, nous avons, en France, 12 forêts sur 63 dont l'itinéraire sylvicole est en régulier. Toutes ces forêts ont été acquises entre la création d’EcoTree et 2020. Comme la plupart des entreprises, nous nous efforçons d’améliorer nos pratiques et ne développons plus, depuis cinq ans, aucun itinéraire sylvicole qui ne soit pas irrégulier.
EcoTree plante-t-elle des forêts en monoculture ?
La forêt de Loguivy-Plougras est notre première acquisition, en 2014. Il s’agit effectivement d’une plantation monospécifique d’épicéas de Sitka sur un hectare. Il s’agissait d’une friche, donc la plantation a au moins eu l’avantage d’un gain de carbone additionnel et de produire du bois. Mais il est vrai que ce n’est pas le meilleur projet que nous ayons développé à ce jour. Il représente aujourd’hui un mille cinq centième de notre patrimoine.
Depuis lors, nous avons tâché de toujours planter au minimum deux à trois essences à chaque fois. Aujourd’hui, seules les plantations de peupliers demeurent monospécifiques, car il est impossible de les mélanger si on souhaite les exploiter. Et nous en avons très peu : dans les forêts de Luthenay (8,4 ha) et du Faouët 5 (7,1 ha).
Quelles sont les essences de diversité plantées par EcoTree ?
Nos essences de diversité sont aussi diverses que leur nom le laisse supposer. Il s’agit parfois de chêne rouge, mais plus souvent de merisier, de poirier sauvage, de noisetier de Byzance, de cormier, de charme, de chêne pubescent, de chêne chevelu, de bouleau, d’alisier, d’érable…
Faut-il boiser des milieux ouverts ?
Tout dépend du milieu et de l’équilibre de l’écosystème à plus grande échelle. La destruction des habitats est effectivement la première cause d’érosion de la biodiversité, c’est pourquoi il est recommandé de ne pas boiser de prairies permanentes, mais les forêts sont aussi l’écosystème qui abrite la plus riche biodiversité sur Terre. Il faut donc faire la part des choses. Là où les forêts sont rares, en planter de nouvelles apportera un gain écologique, tandis que dans d’autres situations, il peut être intéressant d’ouvrir le milieu. Certains écologues vont même jusqu’à prescrire des coupes rases sur de petites superficies, dans certains milieux fermés, pour multiplier la biodiversité.
On voit bien que lorsqu’il s’agit d’évoquer le Vivant, le manichéisme n’a pas lieu d’être. Il faut toujours replacer les choses dans leur contexte et évaluer les pertes et les bénéfices possibles. Il n’y a jamais deux configurations absolument semblables.
EcoTree boise-t-elle des ZNIEFF ?
Nous avons racheté une coupe rase non reboisée en 2020 à Louargat. Le peuplement qui était présent sur cette terre avant la coupe à blanc était une monoculture d'épicéas de Sitka sur 4,3 ha. Le terrain étant acide, nous avons reboisé avec des résineux, mais en diversifiant largement les essences (Douglas, épicéa de Sitka, pin sylvestre et chêne rouge). La forêt existante est donc résolument plus riche en essences et en biodiversité qu’elle n’était auparavant. D'autre part, le code forestier ne laisse pas le choix aux propriétaires forestiers : toute coupe rase doit être reboisée dans les 5 ans, qu'il s'agisse d'une ZNIEFF ou pas.
EcoTree boise-t-elle des zones humides et Natura 2000 ?
Absolument pas. Alors que nous avons entrepris des travaux très coûteux pour rouvrir et/ou protéger différentes zones humides, comme à Pézarches, au Syndicat, à La Salle ou à Ploërdut, nous n’avons jamais boisé de zones humides ou Natura 2000. A la Trinité-Langonnet, par exemple, dans le Morbihan, le terrain qui a fait l’objet de boisement n’est pas classé en zone Natura 2000.
Il arrive, par ailleurs, que les zones soient classées en ZNIEFF ou Natura 2000 après plantation ou reboisement, auquel cas nous préservons évidemment ces zones comme il se doit.
Conclusion
Bien entendu, nos projets ne sont pas parfaits et, d'année en année, nous nous améliorons, au fur et à mesure que nous arrivons à convaincre des entreprises de financer les actions de restauration des écosystèmes que nous jugeons essentielles pour le bien commun.
Mais nous préférons l'action à la théorie et le pragmatisme au dogmatisme. Nous nous enrichissons chaque jour de nos expériences et de celles d’autres acteurs du monde vivant. Alors que le climat change très rapidement, bouleversant la nature et les écosystèmes tels que nous les connaissions, nous cherchons constamment à adapter notre manière de faire pour répondre à cet enjeu qui, avec la perte de la biodiversité, est l’enjeu majeur de notre époque. Cela demande de l’humilité, de reconnaître ses erreurs et de chercher à les corriger sans cesse. Et la seule chose dont nous sommes sûrs est que nous ne serons jamais parfaits. Ce qui ne diminue en rien notre ambition d’agir toujours de notre mieux.