4 juin 2020

Journée mondiale de l’environnement : la biodiversité à l’honneur

Vendredi 5 juin 2020, la Journée mondiale de l’environnement met la biodiversité à l’honneur.

Pierre-François Dumont Saint Priest
Pierre-François Dumont Saint PriestDirecteur Général Délégué
Journée mondiale de l’environnement : la biodiversité à l’honneur

Vendredi 5 juin 2020, la Journée mondiale de l’environnement met la biodiversité à l’honneur. Cette journée, qui a été mise en place par l’Organisation des Nations Unies en 1972 met chaque année en avant un enjeu environnemental spécifique et important. En cette année si particulière, alors que nous sommes encore touchés par la pandémie de Covid-19, l’ONU nous appelle à “lutter contre la perte accélérée d’espèces et la dégradation du monde naturel”.

Qu’est-ce que la Journée mondiale de l’environnement ?

C’est lors de l’ouverture de la Conférence des nations unies sur l’environnement de Stockholm en 1972 qu’a été créée la Journée Mondiale de l’Environnement (JME). D’ordinaire hébergée dans une ville ou un pays différent chaque année, elle a pour principe de donner un visage humain aux problèmes environnementaux ; d’inciter les peuples à être les agents actifs du développement durable et équitable ; d’expliquer qu’il revient à chacun d’adapter son comportement afin d’endiguer les problèmes environnementaux ; et de promouvoir une union entre les nations et les peuples pour assurer un avenir plus sain et plus prospère.

La JME place la biodiversité à l’honneur

Le thème de la JME du 5 juin 2020 est donc la biodiversité. Ce terme, qui signifie diversité des espèces vivantes dans un milieu donné, permet d’englober la totalité des organismes vivants d’un écosystème. Dans la forêt, par exemple, la biodiversité concerne tout autant les arbres que les plantes, les mammifères, les oiseaux, les insectes, les mycorhizes, les micro-organismes, les champignons, mousses, lichens, etc, chacun de ces organismes vivants ayant un rôle particulier qu’il convient de préserver. Car la vie n’est riche que de sa diversité et de cette longue et complexe chaîne où chaque organisme vivant participe de la vie des autres organismes, à la fois en concurrence et en complémentarité.
L’existence humaine n’est possible qu’au sein d’écosystèmes sains et riches en biodiversité, car les écosystèmes nous apportent la nourriture dont nous avons besoin, mais jouent également un rôle de purificateur d’air et d’eau. Enfin, ce sont eux qui nous dispensent les molécules naturelles dont nous avons besoin pour concevoir les médicaments et qui réduisent la fréquence des catastrophes naturelles.

Prendre soin de la biodiversité pour notre propre survie

Le monde ne nous est habitable que parce que la nature pourvoit à nos besoins. Réduire la biodiversité, appauvrir les écosystèmes et empiéter sur l’espace naturel des espèces sauvages ne réduit pas que la vie de la faune et de la flore, cela augmente le risque de notre disparition. 
Les plantes marines produisent plus de la moitié de l’oxygène de notre atmosphère et les forêts séquestrent une grande partie du CO2 que nous rejetons. En moyenne, un arbre absorbe ainsi environ 25 kg de CO2 par an en libérant de l’oxygène. Sans ces éléments naturels, nous ne pourrions pas respirer. Chaque fois que nous portons atteinte à la nature, que ce soit par la pollution, par la destruction d’habitats naturels ou d’écosystèmes riches, nous réduisons la biodiversité et nos chances de survie. Or, la biodiversité est en grand danger aujourd’hui.

La biodiversité est en danger

En 2020, un million d’espèces animales et végétales est en danger d’extinction, principalement à cause des activités humaines. Notre impact sur l’environnement n’est plus à démontrer, et nous savons désormais combien la maladie à Coronavirus (COVID-19) est due à notre non-respect des habitats de la nature sauvage. Près de 60% des maladies infectieuses qui touchent l’homme sont des zoonoses. Or, ces maladies, qui nous parviennent par l’intermédiaire des animaux, se développent au fur et à mesure que la biodiversité s’appauvrit. Plus la biodiversité d’un écosystème est riche, plus il est difficile à un agent pathogène de se propager rapidement ou de dominer, et c’est la perte de biodiversité qui rend possible le passage d’agents pathogènes des animaux aux êtres humains. 
Ainsi les chauve-souris, que l’on a surnommées souches à virus, portent-elles des souches de Coronavirus qui ne leur sont pas dommageables, mais qui le sont aux hommes, lorsque ces derniers ne respectent pas l’habitat des mammifères volants. 
Depuis 2016, l'augmentation des épidémies de zoonoses dans le monde est un sujet de préoccupation pour le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), car 75% de toutes les maladies infectieuses émergentes chez l’être humain sont des zoonoses, qui ont un lien étroit avec l’appauvrissement de la biodiversité

Il est urgent de préserver et enrichir la biodiversité
 

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