10 freins pour se lancer dans la RSE, et comment les dépasser !

Pour cet article, nous accueillons la plume de Mathieu Maréchal, co-fondateur de la société coopérative engagée, Fertilidée.

Frein n°1. "Ce n’est pas notre priorité"

Traduction de l’intention dernière ce frein : "On a d'autres chats à fouetter."
En réalité, la RSE n'est pas une contrainte supplémentaire, mais une façon d'améliorer ce qui compte déjà pour vous :

• Mieux recruter et garder vos talents plus longtemps ✅
• Améliorer votre image et rassurer vos clients sur votre durabilité ✅
• Faire des économies en réduisant le gaspillage ✅
• Mieux gérer les risques divers qui se présentent à nous (climat, social, etc.) ✅
• Garantir qu’il y a toujours du café et des gâteaux qui restent dans la salle de pause ⛔ (oups, non, pour cela, la RSE ne pourra pas vous aider ! 🙂)

Bref, la RSE, c'est du bon sens stratégique et c’est aussi un ROI concret et mesurable. Or, quelle entreprise ne souhaite pas améliorer ses performances économiques ?

Frein n°2. "Nous sommes trop petits"

Pas d’accord !
Aucune entreprise n'est "trop petite" pour être responsable et durable. 🐜
On peut commencer par des actions simples, comme choisir des fournisseurs plus éthiques (pour ses moyens généraux, la télécom’, les ordinateurs et smartphones, etc.), investir dans des arbres comme ici avec EcoTree, ou encore réaliser une meilleure gestion de ses déchets…
Cela suffit souvent pour amorcer le mouvement et ensuite structurer la démarche. C'est en avançant pas à pas que l'on construit une stratégie de durabilité solide.

Frein n°3. "On n’a pas le temps, ni les moyens"

Décryptage, quand on questionne les entrepreneurs réagissant ainsi, la raison sous-jacente est souvent : "On pense que la RSE est une usine à gaz." ⏳💰
Sauf que non. Il existe des accompagnements accessibles, et beaucoup d'actions à impact sont peu coûteuses.
Mieux encore : certaines vous font économiser de l'argent (citons par exemple l’optimisation énergétique, la réduction des déchets, les meilleures conditions de travail qui limitent les burnouts, l'absentéisme et autres démotivations chroniques).

Frein n°4. "Notre direction n’est pas intéressée"

Si le sommet de la pyramide de votre entreprise bloque, c’est certes embêtant, mais pas insurmontable. 🏢
Commencez par la base ! 
Par exemple, un groupe de salariés motivés peut faire bouger les lignes et lancer des choses. En plus, ils prendront plaisir à apprendre de nouvelles choses !
Des petites initiatives, au sein des services, des petites victoires concrètes et rapides…
Et hop, soudain, la direction commence à s'intéresser à ce qui marche et donne des résultats visibles.

Frein n°5. "On a déjà un(e) référent(e) RSE"

Super ! Bravo pour votre engagement.
Nommer une personne sur le sujet de la durabilité est une étape importante. 👤✅
Mais la RSE n'est pas l'affaire d'une seule personne. Elle doit être un sujet transversal, intégré à la stratégie de l'entreprise.
Un référent RSE, s’il est seul dans son coin, c'est un peu comme une équipe de foot avec un seul joueur sur le terrain. Dur de gagner face à l’ampleur de la tâche.
Par contre, si ce référent RSE anime un comité RSE, voire dispose d’ambassadeurs dans l’entreprise, et bénéficie de l’appui et d’une implication forte de la direction, vous êtes très bien équipés pour avancer !

Frein n°6. "On a déjà avancé par nous-mêmes"

C'est une bonne chose, signe de votre volonté d’impact. 🚀
Mais une vision extérieure peut vous aider à structurer vos actions et identifier de nouvelles opportunités en termes de responsabilité sociétale.
Nous le constatons souvent chez Fertilidée, lorsqu’on échange avec des entreprises : de nombreuses choses relevant de la RSE sont en place, mais souvent sans “fil conducteur”, sans structure suffisante.
Un audit externe ou un pré-diagnostic RSE peuvent mettre en lumière des axes de progrès insoupçonnés.

Frein n°7. "C'est trop compliqué"

Beaucoup d'entreprises pensent que la RSE, c'est un labyrinthe de normes, de labels et de certifications. 🤯
Et c’est vrai que beaucoup d’acteurs se disputent une place au soleil, sur le marché de la durabilité.
Mais en réalité, votre démarche RSE peut commencer simplement, par une analyse initiale, puis des actions concrètes adaptées à votre activité, au sein d’une feuille de route RSE.
Surtout pas besoin de passer un master en développement durable pour s’y mettre !
L'essentiel est de réaliser une analyse sincère de vos impacts, entrer en dialogue avec vos parties prenantes pour comprendre leurs besoins, puis d'avancer progressivement, en vous appuyant sur des ressources accessibles et des accompagnements adaptés.

Frein n°8. "Ça ne nous concerne pas"

Certains secteurs pensent qu'ils ne sont pas concernés, soit parce qu'ils ne polluent pas directement, soit parce qu'ils ne voient pas l’impact sociétal de leur activité. 🙄
C’est particulièrement vrai pour les entreprises “engagées”, quel que soit leur niveau d’impact environnemental ou sociétal.
Prenons un exemple : une société qui agit pour la réduction des déchets, via une offre de produits alimentaires vendus en vrac, pourrait penser que la RSE ne la concerne pas. Son offre est déjà à impact, après tout !
Pourtant, toute entreprise a des impacts négatifs, et a un rôle à jouer pour optimiser sa durabilité. Que ce soit par le choix de ses fournisseurs, son modèle de gouvernance ou encore sa gestion des ressources humaines, et ce même si son offre est à impact.
Personne n’est hors-jeu sur ces sujets !

Frein n°9. "On a peur du greenwashing"

Nous rencontrons aussi des entreprises qui redoutent de faire des efforts, par peur qu’ils soient perçus comme du marketing opportuniste.
Et c’est une crainte légitime ! Personne n’a envie de renvoyer cette image à ses clients, ses salariés, etc.
Mais il y a une solution, très simple. La clé, c'est la transparence.
Pas besoin d'afficher des ambitions irréalistes ou trompeuses, symptômes du greenwashing : il suffit de communiquer honnêtement sur ce que vous faites, avec vos avancées et en étant transparents sur les défis qu’ils vous reste à relever.

Frein n°10. "On a déjà d'autres réglementations à gérer"

Les PME croulent sous les obligations administratives, et la RSE peut sembler être une couche de plus. 📜⚖️
C’est vrai que nombre d’entreprises se sentent étouffées par les contraintes de toutes sortes qui pèsent sur elles.
On dirait qu’il leur incombe de résoudre tous les maux de la société ! C’est en tout cas le ressenti de certains entrepreneurs.
Mais souvent, la RSE aide justement à anticiper les évolutions réglementaires et à réduire les risques économiques, juridiques et de marché.
D’ailleurs, pour une TPE ou une PME, il est tout à fait possible d’engager une véritable démarche RSE, sincère et à impact, sans “faire de la paperasserie”.

Le plus dur pour se lancer (dans la RSE), c'est le premier pas

Vous l’aurez compris : la RSE n'est pas une case à cocher, mais une démarche qui peut révolutionner votre façon de piloter votre entreprise.
Chez Fertilidée, on aide les TPE et PME à trouver LEURS solutions, en fonction de leur taille, de leur secteur et de leurs enjeux. Et souvent, le plus dur, c'est de faire le premier pas.
Ça tombe bien : il existe des accompagnements sur-mesure pour vous aider à lancer la machine à impact, et sans que cela ne devienne un fardeau. Et si vous vous lanciez ? 😉