23 déc. 2022

Focus sur la forêt de Montplonne

Située dans la Meuse, la forêt de Montplonne, de 83 hectares, nécessite des soins que nos forestiers mettent en œuvre avec le soutien de nos partenaires.

Focus sur la forêt de Montplonne

Située dans le département de la Meuse, entre les communes de Montplonne et de Stainville, les forêts de Girauhan et de Ruissard ont une superficie de 83 hectares. Plantées d’essences différentes, elles ont subi des coupes à blanc à la suite d’une épidémie de scolytes. Nous en avons fait l’acquisition en novembre 2022 afin de les mener vers des peuplements irréguliers d’essences mélangées, susceptibles de résister aux dérèglements climatiques, de protéger la biodiversité et de produire du bois d'œuvre.

Montplonne, une forêt de trois parcelles dans le Barrois

C’est entre Bar-le-Duc et Saint-Dizier, dans le département de la Meuse, que se trouvent les trois parcelles qui forment notre nouvelle forêt de Montplonne et Stainville. Dans la région naturelle des plateaux calcaires de Lorraine, elles s’étendent entre 230 et 300 mètres d’altitude, selon des expositions et des reliefs variables mais, de façon générale, la forêt est vallonnée. Aucun cours d’eau ne la traverse.
Certaines parcelles sont en bonne santé, d’autres ont été affectées par des attaques de scolytes et méritent d’être replantées.

Des coupes à blanc à replanter

Dans la forêt, une assez grande parcelle d’épicéas scolytés a subi une coupe rase. Une parcelle de Douglas d’un peu plus de 8 hectares, plantée il y a 16 ans, est en cours de cubage par un technicien forestier mandaté par Didier Paillereau, expert du Comité des forêts. “Nous prévoyons de les classer en fertilité 2 afin de rester conservateurs et parce qu’il nous est difficile de prévoir quels seront les effets des changements climatiques sur cette plantation”, explique notre forestier Arnaud De Grave
Il faut savoir que trois classes de fertilité existent pour ordonner les arbres selon la qualité du bois qu’ils produisent, la classe 1 étant la meilleure. C’est par prudence que nous plaçons ce peuplement en classe 2.
Par ailleurs, sur une autre parcelle d’environ 15 hectares, des Douglas de 70 ans vont être coupés. Les arbres ne nous appartiennent pas puisque la coupe à blanc avait été prévue avant notre rachat.
“Nous n’avons pas encore terminé l’analyse de la station pour savoir ce qui sera planté”, explique Arnaud De Grave. En revanche, ce que sait le forestier, c’est que les 25 hectares qui sont à replanter sur la totalité du massif le seront avec la plus grande diversité d’essences possible, dès l’hiver 2023/2024. 

Quelles sont les essences d’arbres de la forêt de Montplonne ?

Dans les futures plantations, plusieurs essences objectif seront menées vers des peuplements irréguliers : chêne sessile, pin laricio de Corse, pin noir d’Autriche et cèdre de l’Atlas. Quant aux essences secondaires et d’accompagnement, elles sont multiples : chêne pubescent, cormier, poirier, érable plane, érable à feuilles d’obier, tilleul à grandes feuilles, alisier blanc, alisier torminal, pin sylvestre, pommier, merisier, érable champêtre, aulne à feuilles en coeur.
Par ailleurs, une ancienne plantation d’érables laissée à l’abandon devra être reprise. “Ce que nous voudrions, explique Arnaud, c’est mener cette plantation à son optimum. Il nous faut commencer par compter les arbres et évaluer leur santé, et aussi estimer les dégagements qu’il faudra probablement y faire.”
La parcelle qui est la plus proche de Montplonne a subi une coupe rase à cause des attaques de scolytes sur les épicéas, mais les mélèzes qui avaient été plantés avec les épicéas se portent bien. “Nous voudrions exploiter les derniers épicéas et conserver les mélèzes, indique Arnaud. Nous projetons de planter du pin noir d’Autriche sous les mélèzes, ce qui est une opération délicate.”
Toute la forêt a été entourée d’une sorte de lisière formée de feuillus précieux que nous conserverons. “Cela apporte de la diversité, précise Arnaud, il n’y a aucune raison de couper ces arbres, et c’est très beau. Ainsi, de l’extérieur, on ne soupçonne pas les plantations qui se trouvent à l’intérieur des parcelles, notamment celles de résineux.”
Enfin, un inventaire de biodiversité est prévu. 
 

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