Tout savoir sur le Chêne pubescent

Description du Chêne pubescent

Essence très longévive, le Chêne pubescent quercus pubescens est aussi nommé chêne blanc, chêne blanc de Provence ou chêne noir dans certaines régions. Capable de vivre plus de 500 ans, c’est un arbre rustique et frugal qui supporte bien des sols calcaires et peu profonds. Dans son espace de répartition naturel, son tronc est court et souvent tortueux, son houppier irrégulier et clair. Son écorce est noirâtre et profondément crevassée et écailleuse. Ses feuilles sont alternes, de couleur vert clair, lobées avec certains lobes redivisés. La face inférieure des feuilles est plus ou moins duveteuse, pourvue de poils courts et mous. Ses glands sont insérés sur un pédoncule pubescent, dans une cupule également pubescente. 
Son feuillage est caduc et dit marcescent, les feuilles mortes demeurant sur les branches de l’arbre tout l’hiver, sèches et froissées, et ne tombant qu’au printemps lorsque les nouvelles feuilles poussent. 

Exigences culturales du Chêne pubescent

Le Chêne pubescent est une essence dite héliophile et thermophile, qui a besoin de lumière et de chaleur. Elle se développe sur des sols calcaires, carbonatés et secs, mais ne supporte pas les sols très acides. 
Si on ne retrouve pas cette essence à plus de 1400 mètres d’altitude, elle est capable de supporter des conditions climatiques extrêmes, essentiellement résistante à l’absence d’eau et à la pauvreté nutritive des sols. Mais Quercus pubescens pousse également sur les sols sains et profonds, du moment que les conditions d’ensoleillement et de chaleur lui sont favorables. Ainsi le Chêne pubescent apparaît-il comme une solution de substitution face au réchauffement climatique et à la fragilité d’autres essences de chêne, le Chêne pédonculé en premier lieu, qui a besoin de précipitations régulières et que les sécheresses répétées fragilisent beaucoup, le Chêne sessile ensuite, qui supporte mieux l’absence de précipitations mais demeure plus sensible aux fortes chaleurs que le Chêne pubescent. Et, contrairement aux idées reçues, dans de bonnes conditions, le Chêne pubescent peut devenir concurrentiel et accroître ses capacités de bois sur pied. Il est ainsi fort probable qu’à l’avenir, il ne soit plus cantonné à des fonctions de bois de chauffage mais produise de plus en plus de bois d'œuvre bien valorisé. Sur un sol sain, il peut atteindre les mêmes dimensions que ses cousins sessiles et pédonculés. 

Usages du Chêne pubescent

Traditionnellement dévolu au bois de chauffage, le Chêne pubescent est ainsi promis à un avenir plus noble, celui de produire du bois d'œuvre capable de stocker à long terme du CO2. Par ailleurs, cette essence d’Europe méridionale, que l’on trouve également désormais dans le nord de la France et de plus en plus fréquemment en Europe centrale, est, avec le Chêne vert et le Chêne sessile, une des principales essences utilisées pour la trufficulture. D’où son surnom de chêne truffier et son large emploi dans le sud-est du pays où se développe la truffe de Provence, reine des truffes, qui exige des sols calcaires et de la chaleur. Celle que l’on nomme aussi Truffe noire du Périgord est produite à 80% en Provence, dans la Drôme et le Gard, grâce aux relations mycorhiziennes qu’entretiennent les racines de quercus pubescens avec tuber melanosporum. 

De nos jours, le chêne pubescent est également un support idéal pour la construction de cabanes dans les arbres. En effet, ses qualités de robustesse et de longévité en font un refuge sûr et durable. Avez-vous déjà pensé à séjourner dans une cabane dans les arbres ? Ce choix vous garantit un séjour insolite et romantique, en symbiose totale avec la nature, tout en prenant conscience de sa richesse.