13 mai 2020

Portrait de Géraldine, directrice commerciale d’EcoTree

Fille d’agriculteur, dynamique, enthousiaste, et amoureuse des forêts, Géraldine Prot dirige l’équipe des commerciaux d’EcoTree sans compter ses heures.

Portrait de Géraldine, directrice commerciale d’EcoTree

Fille d’agriculteur, dynamique, enthousiaste, Géraldine Prot dirige l’équipe des commerciaux d’EcoTree sans compter ses heures. Parce qu’elle est passionnée par son travail et profondément convaincue de la place fondamentale de l’écologie dans notre monde. Portrait d’une femme active et investie.

Géraldine, première femme d'EcoTree

Arrivée chez EcoTree en septembre 2018, Géraldine a été la première à signer un CDI dans l’entreprise. “Quand je suis arrivée, nous étions sept, et il n’y avait que des mecs. Aujourd’hui, nous sommes trente-cinq et il y a beaucoup plus de filles. Cela donne une idée de la progression de l’entreprise ! Nous n’avons pas le temps de chômer, mais je suis très heureuse d’être ici. En quelques mois, la boîte s’est beaucoup structurée et c’est une très bonne chose, même si la pression est beaucoup plus forte.”
Aujourd’hui, Géraldine Prot manage une équipe de huit personnes, dont deux sont en Bretagne. “Notre rôle est de monter des partenariats sur mesure avec des entreprises. Ce que je trouve chouette chez EcoTree, c’est que nous pouvons autant proposer à de petites entreprises de placer les forêts au coeur de leurs valeurs que travailler avec de très grands groupes. Je travaille en direct avec la Société Générale, HSBC, BNP-Paribas ou des sociétés d’assurance. Mais nous sommes aussi en lien avec de très petites entreprises, en ayant la même disponibilité. Cela nous permet de dépasser une forme d’élitisme dans le rapport à la forêt. Nous permettons à tous, même ceux qui ont de tous petits moyens, d’agir pour la planète.”

Géraldine, fille d’agriculteur et commerciale

Fille d’agriculteur, Géraldine a effectué un parcours classique de commerciale. “Cela fait plusieurs générations que nous produisons des pommes dans la famille, et l’entreprise se transmet de père en fils. Aujourd’hui, c’est mon frère qui est en train de reprendre les rênes de l’entreprise familiale. La nature a toujours été au coeur de ma vie. J’ai grandi dans une ferme à la campagne, au milieu des pommiers, dans l’Oise.” 
Après une école de commerce, Géraldine a immédiatement travaillé comme commerciale, mais il lui a fallu du temps pour trouver une entreprise qui corresponde à ses valeurs. “J’ai commencé chez Warner bros, où j’ai beaucoup appris, mais ce n’était pas fait pour moi. Après cela, j’ai travaillé pour Pink Lady, une marque de pommes. Cela me plaisait d’être dans l’agriculture, mais ce n’était pas exactement la forme d’agriculture que j’aime. Par ailleurs, je prenais l’avion beaucoup trop souvent.” L’empreinte carbone que générait son métier lui a fait prendre conscience de beaucoup de choses. “Je prenais l’avion deux fois par jour, ce n’était pas possible !” C’est un ami qui a mis le doigt sur le point sensible. Charles Sirot est l’un des membres du conseil d’administration de “La fresque du climat”. Il lui a fait passer un test pour que Géraldine prenne conscience du nombre de planètes Terre qu’il faudrait chaque année si tous avaient une consommation carbone équivalente à la sienne. “Je consommais l’équivalent de 8 ou 9 planètes avec mes trajets quotidiens en avion. J’ai soudain pris conscience que je ne pouvais pas être fille d’agriculteur, aimer la nature et avoir la vie simple que je mène, tout en ayant une empreinte carbone aussi colossale. Il fallait que je trouve un travail qui corresponde à mes valeurs et mes compétences.”

Géraldine et EcoTree se sont dit oui

C’est ainsi que Géraldine s’est tournée vers EcoTree, qui cherchait justement une directrice commerciale. “Depuis près de dix ans que je travaille, c’est la première fois que je suis contente d’aller au boulot chaque matin. Pas une seule fois, je me suis dit que je n’avais pas envie de me lever pour aller au travail. Tous les matins, j’ai la patate ! Je suis très contente de porter tous ces projets avec les entreprises qui nous font confiance. Comprendre leurs besoins, y répondre et faire en sorte que cela favorise toujours un peu plus le développement des forêts, c’est ce qui m’anime !”

Cette prise de conscience qu’a eue Géraldine ne cesse jamais de se développer au contact des entreprises, des discussions, des rencontres. “C’est un cercle vertueux, et je le constate ces temps-ci en animant des webinars pour les entreprises. Je ne fais pas que leur parler de mon expérience, ils m’enrichissent énormément en retour, et j’ai l’impression de grandir, personnellement, et de mieux comprendre chaque jour l’impact de mon mode de vie, de ma manière de consommer, de me déplacer, etc.”
Géraldine nous assure que les directeurs d’entreprises qu’elle rencontre sont très sensibles à la cause écologique. “Je suis étonnée par le nombre d’entrepreneurs qui me disent qu’ils n’ont pas du tout envie de faire cela pour pouvoir communiquer sur leurs bonnes actions, mais pour agir concrètement pour la planète et parce qu’ils croient au projet d’EcoTree.”
Ce qu’elle remarque aussi, au contact des responsables RSE dans les entreprises, c’est qu’ils sont très au fait de l’écologie et du changement climatique et qu’ils ont beaucoup de choses à transmettre. 

Géraldine et les forêts

On l’aura compris, Géraldine connaît les pommes, mais qu’en est-il des forêts qui produisent du bois. “Je dois avouer que je ne connaissais de la forêt, avant d’arriver chez EcoTree, que les balades que j’y faisais, enfant, pour aller ramasser des champignons et des châtaignes. J’étais incapable de distinguer un arbre d’un autre, sauf pour ce qui est du pommier. J’étais capable de dire, en voyant la fleur du pommier, quelle variété de pomme il donnerait, mais pas de différencier un châtaignier d’un frêne. Mais j’aime apprendre, et tant que j’ai des choses à apprendre, je m’amuse. Vianney de la Brosse nous a fait des formations, je me suis procuré des livres, notamment le Vade-Mecum du forestier. Mais cette année, nous voudrions tous suivre des cycles de formation FOGEFOR qui sont destinés aux propriétaires forestiers particuliers.”

“Ce qui est intéressant, en cette période de confinement, c’est cet écart entre nos forestiers qui plantent et prennent soin des forêts, tandis que nous sommes enfermés dans nos appartements. Notre travail est de mettre en lumière ce qu’ils réalisent concrètement, et cela nous demande une puissance d’innovation incroyable. Et chaque semaine, l’équipe a de nouvelles idées pertinentes pour changer les idées des gens, en leur parlant des forêts et de la biodiversité. Grâce à ce webinar que nous dispensons gratuitement, nous faisons connaître l’esprit d’EcoTree, qui n’est pas d’essayer de vendre des arbres à tout prix mais de faire de la pédagogie sur l'importance des forêts, de leur écosystème, etc.”

Géraldine est confinée

Et puisque Géraldine est d’un naturel optimiste, elle voit dans ce confinement une merveilleuse opportunité de mettre en place des projets importants pour la start-up, relatifs au développement et à l’enrichissement de la biodiversité. “La plantation de haies mellifères, le parrainage de ruches, la restauration d'une tourbière dans nos forêts sont essentiels. De même, nous avons l’ambition de développer une expertise d’agroforesterie chez EcoTree, mais aussi de développer les plantations selon la méthode Miyawaki. Notre légitimité repose sur le fait que nous avons prouvé que nous étions capable de gérer durablement les 400 hectares de forêt que nous avions l’an passé, alors que nous avons aujourd’hui en gestion une superficie trois fois supérieure, et que les professionnels de la forêt nous reconnaissent une véritable expertise et une authentique légitimité à exercer ce métier. C’est ainsi que nous pouvons nous tourner vers d’autres projets liés au développement de la biodiversité. L’équipe des sales est pleinement mobilisée pour proposer ces projets aux entreprises afin qu’elles puissent se les approprier et les faire connaître à leurs collaborateurs, leurs parties prenantes et leurs investisseurs, le but ultime étant que l’argent récolté revienne à la plantation et à l’entretien des forêts. C’est un cercle vertueux. Nous permettons aux forêts d’être mieux gérées et d’agrandir notre zone de gestion, et aux entreprises de sensibiliser encore plus leurs collaborateurs et leurs clients. C’est cette pédagogie qui est passionnante.”
En fin de compte, le confinement a ses vertus, il fait baisser la pollution et permet aux équipes d’EcoTree d’affiner leurs projets d’enrichissement de la biodiversité. 
 

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