6 avr. 2023

Neutralité carbone vs Zéro émission nette : tout comprendre

Alors que ces deux expressions sont souvent employées comme synonymes, la neutralité carbone diffère du Net zéro dans les objectifs et les obligations.

Neutralité carbone vs Zéro émission nette : tout comprendre

Pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris (limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels), la neutralité carbone peut être une étape, mais la stratégie finale qui doit être mise en place est celle du net zéro. Car ce n’est qu’à la condition de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) jusqu’à leur part incompressible et d’absorber cette part d’émissions résiduelles dans des puits de carbone que nous limiterons les effets du réchauffement climatique.

Neutralité carbone vs net zéro : quelles différences ?

La neutralité carbone et le net zéro sont deux termes souvent utilisés de manière interchangeable dans le contexte de la lutte contre le changement climatique, alors qu’il existe des différences importantes entre eux.

Qu’est-ce que la neutralité carbone ?

La neutralité carbone implique une compensation des émissions de gaz à effet de serre (GES) sans nécessairement de réduction préalable ou concomitante. Une entreprise peut ainsi se dire neutre en carbone en compensant la totalité de ses émissions par l’achat de crédits carbone de deux sortes : 

  • crédits d’évitement (= d’atténuation)
  • crédits de captation (= d’absorption). 

Qu’est-ce que le net zéro ou zéro émission nette ?

La stratégie net zéro (ou zéro émission nette) implique que les émissions de GES soient éliminées jusqu’à leur part résiduelle ou incompressible, selon les principes du SBTi. Seules ces émissions incompressibles peuvent être compensées par l’achat de crédits carbone d’un seul type : 

  • crédits carbone de captation (= d’absorption). 

Net zéro vs neutralité carbone

Quelle est la différence entre les deux types de crédits carbone ?

Définition du crédit carbone dit d’évitement ou d’atténuation

Un crédit carbone d'atténuation ou d’évitement est émis à la suite d’une action mise en place pour éviter ou réduire des émissions de gaz à effet de serre par rapport à un scénario de référence. 
Par exemple, un projet visant à remplacer une centrale électrique fonctionnant au charbon (scénario de référence) par une centrale utilisant des énergies renouvelables permet de réduire les émissions de GES qui étaient émises dans le cadre du scénario de référence. Les crédits carbone d'atténuation sont émis en fonction de la quantité d’émissions de GES évitée grâce à ce projet. Ils sont ensuite vendus sur le marché du carbone à une entreprise ou un gouvernement pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils sont admis dans le cadre d’un scénario de neutralité carbone.

Qu'est-ce qu'un crédit carbone dit de captation ou d'absorption

Un crédit carbone de captation ou d'absorption est émis dans le cadre d’un projet qui permet de réduire les émissions de GES existantes (dans le scénario de référence) par l'absorption dans un puits de carbone
Par exemple, la plantation d’une forêt qui séquestrera plus de CO2 que la prairie (scénario de référence) sur laquelle elle est plantée permet d'absorber du CO2 déjà présent dans l'atmosphère. Les crédits carbone d’absorption sont émis en fonction de la quantité de GES stockée par ce projet. Ce sont les seuls qui sont admis par un scénario Net zéro. Ils sont également admis par un scénario de neutralité carbone.

Pourquoi préférer des crédits carbone d’absorption aux crédits carbone d’évitement ?

Si les crédits carbone d’évitement sont indispensables (restauration d’une tourbière ou préservation d’écosystèmes tels que des forêts, par exemple), ils ne peuvent suffire à eux seuls. Car avec le développement d’une stratégie qui s’en tient seulement à l’évitement, nous continuons de remplir l'atmosphère de CO2, en le faisant simplement moins vite. La séquestration, elle, permet de réduire physiquement la quantité de CO2 présente dans l'atmosphère.
Pour prendre une image, l’évitement, ce serait réduire la taille des trous dans la coque d'un bateau qui prend l’eau, alors que l'absorption consisterait à écoper pour vider la coque du navire. 

La France a inscrit dans la loi son objectif de neutralité carbone

Si le gouvernement français emploie les deux expressions sans distinction, il semble que l’objectif de l’Etat français soit la neutralité carbone d'ici 2050 plutôt qu'atteindre zéro émission nette. Malgré cela, les Nations Unies estiment que nous en sommes encore très loin et l’Europe reste dans le peloton de tête des plus gros émetteurs de GES
Toutefois, dès 2019, la France, par la voix de son ministère de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a inscrit ses objectifs de neutralité carbone dans la loi.
En juin 2021, le gouvernement français a publié sa Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), qui détaille les mesures et les actions nécessaires pour atteindre l'objectif de neutralité carbone. La SNBC prévoit notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs du transport, du bâtiment et de l'agriculture, ainsi que d'augmenter la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité.
Depuis le 1er janvier 2023, obligation est faite aux entreprises de plus de 500 salariés d’effectuer un bilan carbone sur tous les scopes et de présenter les objectifs, moyens et actions envisagés pour réduire leurs émissions.

Les entreprises doivent enclencher leur transition zéro émission nette

Si l’Etat français agit pour réduire drastiquement les émissions de GES et se diriger vers la neutralité carbone, les entreprises ont également un rôle de première importance à jouer dans cette stratégie et chacune doit initier sa démarche vers un net zéro émission d’ici à 2050. Dans l’objectif de contenir la hausse des températures mondiales et d'éviter des catastrophes climatiques et écologiques telles que le GIEC les prévoit.
 

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