3 déc. 2019
Cop 25 : cap sur l’environnement !
Alors que la 25e Conférence des Nations unies sur le climat (COP25) ouvre à Madrid, que peut-on en attendre ?
La situation climatique se détériore, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Alors que la 25e Conférence des Nations unies sur le climat (COP25) ouvre à Madrid, que peut-on en attendre ? Si l’objectif affiché est de parvenir à une neutralité carbone totale en 2050 et de limiter le réchauffement de l'atmosphère à 2°C, il faut relever que pour l’instant, les émissions continuent d’augmenter. Pourtant, la société civile prend une conscience de plus en plus aiguë de l’urgence de la situation.
Cap sur l'environnement !
La multiplication des événements liés au réchauffement climatique (tornades, typhons, ouragans, feux de forêt, inondations, sécheresses) est de plus en plus patente, comme nous le voyons en France depuis quelques semaines avec les pluies diluviennes qui s’abattent sur le sud du pays.
Preuve s’il en est que les événements climatiques extraordinaires se multiplient et prennent de l’ampleur, les assureurs et les réassureurs sonnent le signal d’alarme. Et ils sont aux premières loges, d’une certaine manière, puisque ce sont eux qui font les comptes des désastres environnementaux. Or ils constatent, « un accroissement à la fois de leur fréquence et de leur gravité : ils sont plus destructeurs, plus meurtriers. »
Décroissance ou croissance verte
Il va falloir, préviennent dans Les Echos Jean-François Rial, P-D.G de Voyageurs du monde et Bertrand Piccard, pilote et président de la fondation Solar Impulse, « accorder les contradictions de ceux qui ont un objectif environnemental à long terme et un impératif économique à court terme. » Et d’estimer, que « la lutte contre les changements climatiques peut être financièrement rentable. » Ils expliquent, pour cela, qu’il faut mettre les nouveaux modèles et les nouvelles technologies au service du PIB, en visant une croissance qualitative créant de l’emploi et des profits en intégrant la dimension environnementale, supplantant « les infrastructures démodées et polluantes ».
Ils rappellent ainsi « qu’en 30 ans, nous avons réalisé 30 % d'amélioration », pour ce qui est de l’efficacité énergétique. Si l’on continue sur cette lancée, nous annulerons d’ici trois décennies les effets de la croissance sur les émissions. Par ailleurs, insistent-ils, nous avons une marge de manœuvre importante dans l’absorption du carbone par les arbres, les sols et le stockage industriel.
Dans cette optique, il est largement envisageable de privilégier une croissance verte à une décroissance.
Cop 25 : « Time for action »
« Time for action » est le slogan de cette nouvelle réunion annuelle de l'ONU sur le climat dont le principal objectif est « d'inciter les États signataires à réviser, d'ici à la fin 2020, leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. » Pour l’heure, 68 pays se sont engagés à revoir à la hausse leurs engagements d’ici à 2020, mais ils ne pèsent que 8% des émissions mondiales. Il faut que la Chine et l’UE montrent leur volonté d’agir et prennent des engagements fermes. « Dans l'espoir de limiter le réchauffement de la terre à 1,5°C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an dès l'an prochain, et ce jusqu'en 2030, a indiqué l'ONU le 26 novembre dernier dans un rapport ». Car, si nous restons sur notre lancée actuelle, les températures moyennes augmenteront de 3 à 5°C d’ici au siècle prochain.
Nous devons poursuivre nos efforts, et continuer d’aider les pays en développement pour qu’ils s’adaptent et réduisent leurs émissions. Nous pouvons également, chacun à notre mesure, penser à compenser notre impact carbone, et prendre de petites résolutions quotidiennes, qui, mises bout à bout, auront un effet véritable et tangible sur le changement climatique.