27 janv. 2020

Réchauffement climatique : planter des arbres ET réduire nos émissions

Il ne suffit pas de planter des arbres pour se dédouaner de nos activités polluantes, il faut aussi réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Réchauffement climatique : planter des arbres ET réduire nos émissions

Il ne suffit pas de planter des arbres pour se dédouaner de nos activités polluantes. C’est ce que les écologistes tentent de faire comprendre aux grands dirigeants de ce monde à Davos, et c’est notre credo, à EcoTree. Planter des arbres pour absorber le CO2 que nous avons déjà émis, oui. Mais dans le même temps, réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Car même en plantant 1000 milliards d’arbres, nous ne pourrons pas continuer à vivre comme si les ressources naturelles étaient illimitées.

Contribuer non pas compenser

La compensation carbone nous donne l’illusion qu’il est possible d’annuler nos mauvaises actions (les émissions de GES) par l’achat de bonnes actions (crédits carbone bon marché). Or, rien ne remplacera jamais l’indispensable réduction des émissions de CO2 dans l’atmosphère, dont chacun doit prendre la mesure.
Pourrions-nous continuer de relâcher autant de carbone que nous le voulons au prétexte que nous achetons des crédits carbone ? Non, les choses ne sont pas si simples et, avant de prétendre compenser nos émissions polluantes de demain, nous devons commencer par annuler celles d’hier. Aussi l’idée d’une compensation carbone est-elle simplement trompeuse, car nous laissant croire qu’il n’y aurait aucun effort à faire sinon acheter un “droit à polluer”.
Nous pensons, à EcoTree, qu’il est de notre devoir de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en plantant des arbres et en gérant les forêts existantes au mieux. Mais nous estimons que cela n’est pas suffisant.

Qu’est-ce qu’un crédit carbone ?

Rien n’est plus flou qu’un crédit carbone issu d’un projet forestier. Combien de CO2 absorbe un arbre précisément, nul n’est capable de le dire. Au mieux, nous avons des chiffres approximatifs, et quoi qu’il en soit, la séquestration du CO2 dans l’arbre est un processus long, qui se fait sur plusieurs décennies, certainement pas le jour de l’achat du crédit carbone. Par ailleurs, nul ne peut assurer que le carbone stocké restera suffisamment longtemps dans l’arbre pour compenser les émissions polluantes de l’acheteur.
Il faut avoir conscience qu’une bonne partie des arbres abattus par les forestiers serviront à fabriquer des biens de courte ou moyenne durée. En réalité, c’est moins de 2% des chênes élevés en sylviculture qui finiront en charpente où ils stockeront le carbone pour des décennies, voire des siècles. Le reste des produits de la sylviculture a un stockage de CO2 moins pérenne, voire beaucoup moins. Comme les arbres coupés sont systématiquement remplacés par de jeunes plants, cela ne génère aucun rejet de carbone, et nous parvenons à un bilan neutre. Mais attention aux fausses bonnes nouvelles, les arbres ne peuvent pas tout, et en planter ne doit pas être un prétexte à nous dédouaner de toute action polluante.

Planter 1000 milliards d’arbres ?

Au Forum de Davos, c’est manifestement l’effervescence. Tout le monde veut planter des arbres, jusqu’à Donald Trump. Evidemment, c’est un acte on ne peut plus consensuel, que de planter des arbres. Qui s’y opposerait ? La Chine est donc prête à donner des conseils au monde entier, et les plus grands magnats du capitalisme à se mettre au vert. La mode est à l’initiative “1000 milliards d’arbres” à planter ou à sauver, lancée par les organisateurs du Forum économique mondial. Cette initiative a été inspirée par les résultats d’une étude parue dans la revue Science en juillet 2019 et promue depuis lors par Thomas W. Crowther, selon laquelle il serait possible de planter sur Terre 1000 milliards d’arbres supplémentaires pour absorber environ un quart du CO2 de l’atmosphère, ainsi contenir le changement climatique en cours.
L’idée est certes séduisante, mais pour mener nous-mêmes des projets forestiers, nous savons combien cela est difficile et exigeant.
Il ne suffit pas que chacun aille planter des graines dans la nature, comme l’explique Thomas W. Crowther en s’inspirant sans doute de L’homme qui plantait des arbres de Giono. Une forêt non entretenue peut avoir un solde d’émissions de GES négatif. Des arbres morts qui se décomposent au sol émettent du méthane, qui est un gaz hautement plus toxique que le CO2. Par ailleurs, comme l’explique l’historienne et universitaire Martine Chalvet, nous avons en France nombre de forêts non entretenues qui posent de graves problèmes, notamment sur les côtes méditerranéennes et qui, subissant régulièrement des incendies, émettent plus de CO2 qu’elles n’en captent.

Planter les forêts que nous pouvons entretenir

L’idée de Thomas W. Crowther est qu’il reste sur Terre suffisamment de place pour planter de nouvelles forêts. Nous sommes entièrement d’accord avec lui, et d’ailleurs les premiers à nous réjouir d’apprendre qu’une nouvelle forêt voit le jour en Ile-de-France.
Mais une forêt doit être plantée si elle peut être entretenue, c’est le credo d’EcoTree, sans quoi l’effet pourrait être contreproductif.
Les écosystèmes forestiers recyclent le carbone et jouent à ce titre un rôle écologique majeur dans l'équilibre planétaire. Tout au long de leur vie, grâce au mécanisme biologique de la photosynthèse, les arbres puisent le gaz carbonique présent dans l'atmosphère et l'emmagasinent dans leur tronc, leurs branches, leurs racines et leurs feuilles en libérant l'oxygène dans l'air. Ce mécanisme de photosynthèse nous permet à la fois de respirer et de diminuer la concentration de CO2 dans l'atmosphère.
C’est ainsi que la forêt est le deuxième plus grand puits de carbone de la planète. Un arbre coupé et bien exploité continue de séquestrer du carbone jusqu’à ce qu’il redevienne poussière. Il faut pour cela planter des arbres, certes, mais avec science et tout en continuant de réduire nos émissions de GES.

 

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