25 nov. 2019
A la Sainte Catherine, tout bois prend racine ?
Que signifie ce dicton populaire, et que faut-il donc planter à la Sainte Catherine ?
Ce dicton est populaire en France et en Belgique, et il se trouve encore beaucoup de gens pour l’appliquer à la lettre. Que signifie-t-il, et faut-il donc planter à la Sainte Catherine ?
La Sainte Catherine, une bonne période pour planter
Selon la croyance populaire, le 25 novembre, jour de la Sainte Catherine, serait le moment idéal pour planter arbres et arbustes. C’est en effet une bonne période pour planter nombre d’espèces d’arbres, avant que les grosses gelées ne l’empêchent et portent atteinte aux jeunes plants.
C’est dans cette optique que les premiers arbres de la future forêt de Pierrelaye, qui doit s’étendre sur 1350 hectares, seront plantés le 25 novembre 2019.
L’automne n’est certes pas la saison où l’on préfère être au jardin, pourchassés par le vent et arrosés par la pluie qui tombe régulièrement à grands flots. C’est pourtant une saison très importante pour ce qui est de la multiplication des plantations d’arbres et d’arbustes. Pour ce qui est des espèces à feuillage caduc, il est toujours possible de planter, même en hiver, tant que les températures sont positives et que le sol n’est pas gelé. Les conifères et persistants seront plutôt plantés soit en octobre soit en mars.
Mais la sainte Catherine est surtout la période idéale pour bouturer, et c’est à quoi le dicton fait allusion.
A la Sainte Catherine se font les boutures à bois sec
Pour bouturer le bois sec, il faut attendre que les arbres et arbustes à feuilles caduques aient perdu toute leur parure. Qu’ils soient ornementaux ou fruitiers (figuiers, groseilliers, noisetiers, vignes, forsythias, spirées, weigélas…), c’est à cette période qu’ils se bouturent le mieux. Pour ce faire, il faut prélever des fragments de rameaux bien aoûtés (la tige doit avoir l'aspect du bois) d'un diamètre d'un crayon et d'une longueur d'environ 20 à 30 cm qui auront été coupés, de préférence en biseau à la base des autres boutures, en coupant leur partie supérieure à l’horizontale. Cela rend ainsi plus simple de reconnaître le sens dans lequel il faudra mettre en terre, sans quoi la bouture aura peu de chance de prendre.
Il est préférable d’installer les boutures dans un endroit ombragé, soit en pleine terre, soit dans un bac assez profond. Là où les hivers sont rudes, il faut placer les boutures sous un châssis qui restera ouvert tant que les froids ne seront pas trop intenses. La terre aura été bien nettoyée et ameublie au préalable. À l'aide d'un tuteur en bambou ou d'une tige de fer, vous aurez creusé autant de trous que de boutures à piquer, et les trous seront assez profonds pour permettre d'enfoncer les tiges à moitié ou jusqu'aux deux tiers de leur longueur. A votre gré, vous les disposerez à la queue leu leu dans un même sillon ou par espèce en petits fagots enfouis tels quels. Dans tous les cas, la reprise est bonne.
Au cours de l’hiver, l’arrosage n’est nécessaire qu’en cas de sécheresse prolongée, surtout pour les boutures mises en pot. Dès la fin de l’hiver, vous saurez si vos boutures ont pris, lorsque les premières feuilles feront leur apparition. Il est préférable de les laisser en place pendant une année, afin qu’elles se fortifient, avant de les repiquer à l’automne suivant.