Les mares forestières sont l’habitat d’une biodiversité riche et importante (
amphibiens,
insectes,
odonates,
plantes hydrophytes…). Comme l’ensemble des zones humides, elles tendent à disparaître, souvent parce que le couvert forestier se referme et que la végétation ligneuse qui vient s’immiscer sur leurs berges finit par les assécher.
Or, les mares sont également essentielles à une multitude d’autres espèces qui en ont besoin pour boire, se baigner, se reproduire et se nourrir (
gibier,
oiseaux, rongeurs…).
Préserver des mares forestières en eau si possible toute l’année, au moins au cours de la période de reproduction des espèces qui leur sont inféodées, est essentiel à l’équilibre du Vivant dans les forêts.
Les mares forestières sont d’origine naturelle ou anthropique et leur alimentation en eau peut être diverse : eau de pluie, eau de ruissellement ou nappe phréatique, produisant ainsi des mares permanentes ou temporaires (asséchées en été). Elles sont partiellement abritées de la lumière du soleil et leur végétation aquatique est généralement faible.
Par conséquent, elles présentent de faibles concentrations en oxygène dissous issu de la photosynthèse, ce qui entraîne une accumulation de la matière organique au fond de la mare. Le processus de dégradation de la matière organique étant limité par les faibles concentrations en oxygène dissous (cela réduit l’activité des micro-organismes décomposeurs), la mare finit par être comblée par l’accumulation de matière organiques et l’établissement d’espèces végétales forestières pionnières si aucune action n’est menée.