Sorbus aria est présent dans la moitié est de la France, dans le Massif central et les Pyrénées. On le trouve sur les pourtours de la Méditerranée et dans les Alpes jusqu’à
2100 mètres d’altitude, d’où son surnom de sorbier des Alpes. Il est, en revanche, quasi absent de la moitié ouest de la France.
Dans le reste de l’Europe, il est principalement présent dans le bassin méditerranéen mais également dans certaines parties de l’Angleterre et de l’Irlande. Son nom provient de ses fruits, de petites baies rouges comestibles, quoique acidulées et à la chair farineuse. En effet, le terme latin sorbus vient de l’indo-européen qui signifierait "arbre aux fruits rouges", tandis que aria est le nom grec d’un chêne.
L’alisier blanc est une très bonne essence d’accompagnement et de diversification dans les forêts, car elle a des propriétés intéressantes pour la biodiversité et l’accroissement de la résilience de l’écosystème forestier.
Résistante, héliophile, postpionnière nomade, elle s’adapte aux sols pauvres et très ensoleillés qu’elle aide à fertiliser et enrichir. Sorbus aria pousse bien sur les sols caillouteux et siliceux, et s’acclimate de stations à bilan hydrique souvent déficitaire.
Ses fruits, les alises, de couleur rouge ou orangée, sont de fausses drupes ovoïdes très appréciées des oiseaux.
Au printemps, les petites fleurs blanches de l’alisier produisent un nectar propre à nourrir abeilles et insectes pollinisateurs. Son bois a également des propriétés intéressantes.
L’alisier blanc est une essence de lumière, qui aime l’ensoleillement et n’a pas besoin de réserves en eau abondantes dans le sol. Il pousse soit sur un sol de type mull carbonaté à eumull, un sol riche en bases au pH basique à neutre. Par exemple sur des argiles de décarbonatation, des argiles ou des formations carbonatées.
Soit sur un sol de type oligomull à dysmoder, un sol pauvre en bases, au pH acide. Par exemple des limons caillouteux ou siliceux.
Le bois de l’alisier blanc est très dur et dense, à grain très fin, très homogène, d’un blanc mat légèrement rosâtre, qui devient chez les arbres âgés rougeâtre veiné de brun. L’aubier ne se distingue pas du duramen.
Il a la même utilisation que celui des autres sorbiers, bien qu’il jouisse d’une moins bonne réputation, peut-être pour la simple raison que ses tiges ont des dimensions plus faibles. On l’emploie à la fabrication d’outils. Autrefois, il servait à la fabrication de pièces de machines qui résistaient aux frottements. Il est très apprécié pour la conception de manches de haches. C’est également un bon combustible qui donne du charbon de bois équivalent à celui du hêtre. En Haute-Normandie, l’alisier blanc est une espèce protégée.
Arbre nourricier et puissant, il symbolise la ténacité, l’endurance et la persévérance.
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