27 déc. 2019
Une nouvelle forêt est née en Île-de-France
La création de la nouvelle forêt sur la plaine de Pierrelaye-Bessancourt dans le Val d’Oise a commencé.
C’est un projet qui nous tient en haleine depuis quelques années : la création de la nouvelle forêt sur la plaine de Pierrelaye-Bessancourt dans le Val d’Oise. Et voilà qui est fait, les premiers arbres ont été plantés. Prise entre la forêt de Montmorency, qui sera protégée dans deux ans, et celle de Saint-Germain-en-Laye, la nouvelle forêt de 1350 ha promet une ceinture verte au nord de la capitale. De quoi se réjouir !
Un million d’arbres
Dans les dix années à venir, un million d’arbres sera planté sur la plaine polluée aux métaux lourds de Pierrelay-Bessancourt. La future forêt, dont nous attendions l’avènement depuis quelques années, commence enfin à voir le jour. Lundi 25 novembre 2019 a été planté le premier arbre de ce qui devrait être la plus grande forêt de feuillus plantée depuis Colbert.
C’est donc un érable champêtre qui a eu la primeur, et qui sera bientôt rejoint par des érables planes, des cormiers, des aulnes blancs, des chênes sessiles, des bouleaux… Une petite trentaine d’essences d’arbres sera plantée pour former le nouveau poumon vert de la région Île-de-France.
La nature aux portes de Paris
C’est à quelques kilomètres de Paris que s’étendra la nouvelle forêt, dont nous vous annoncions au printemps l’imminence des premières plantations. Il y a plusieurs raisons de se réjouir de cette annonce. La première est l’enrichissement de la biodiversité en Île-de-France, et la création d’un immense espace arboré pour absorber les émissions de Gaz à Effet de Serre, ainsi que 90 km de nouveaux chemins forestiers pour les promeneurs.
La deuxième est l’aménagement de la plaine de Pierrelaye-Bessancourt, qui, polluée, n’était plus exploitable, et courait le risque de devenir une décharge. En effet, non seulement les eaux usées de Paris y ont été déversées pendant très longtemps, mais il était question d’y enfouir des déchets, et si les arbres ont gagné, il faudra encore lutter contre les dépôts sauvages qui restent malheureusement monnaie courante dans les forêts d’Île-de-France.
Protéger la forêt de Montmorency
Dans le même temps que nous apprenons que naît enfin cette nouvelle forêt, nous apprenons que le préfet du Val-d’Oise vient de lancer la procédure de classement de la forêt de Montmorency en forêt de protection. Ce massif forestier attend cette décision depuis 2003, mais à présent, la procédure devrait aboutir dans les deux années qui viennent.
Ce statut permettrait notamment à la forêt, qui jouxtera bientôt celle de Pierrelaye-Bessancourt, d’être préservée de la pression foncière, qui se fait pesante.
Une forêt adaptée aux enjeux de demain
Si la forêt de Montmorency est plantée à 90% de châtaigniers, celle de Pierrelaye-Bessancourt, dont l’aménagement forestier s’étendra sur 1350 ha, dont 400 ha de bois déjà existants qui seront restaurés, comme l’indique le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP), sera plantée d’essences diverses par les agents de l’Office national des forêts (ONF).
Les essences ont été sélectionnées selon plusieurs critères : leur capacité de croissance rapide, afin que, d’ici une douzaine d’années, l’on puisse parler de forêt au sens commun du terme. Ensuite pour leur résistance à certains sols pollués. Enfin, pour leur adaptation et leur résilience au changement climatique. Si le projet labellisé Grand Paris doit coûter 84,5 millions d’euros, il n’est réalisé que pour de très bonnes raisons. Réjouissons-nous !