1 mai 2022

Que s’est-il passé dans nos forêts en avril ?

En avril, nos forestiers français et danois ont été bien occupés, entre préparation des sols, plantations, protection des plans et actions de biodiversité.

Que s’est-il passé dans nos forêts en avril ?

Le printemps bat son plein dans nos forêts, de la Bretagne au Danemark. Entre préparation des sols, plantations, protection des plans et actions de biodiversité, nos forestiers sont toujours bien occupés.

Premières plantations au Danemark

En 2021, EcoTree a acheté deux parcelles au Danemark, mais nous n’y avions encore jamais fait de plantations. C’est désormais chose faite ! Sur un terrain nu, à Kalundborg, des forestiers accompagnés par quelques collaborateurs du bureau international d’EcoTree se sont attelés à la plantation de quelque milliers de jeunes arbres sur une parcelle de 5,6 hectares. Chênes pédonculés, charmes, aulnes glutineux, pommiers sauvages, érables sycomores, Douglas et épicéas ont été mis en terre entre autres par Simon, forestier chez EcoTree, accompagné par Mathilde Sofia, chargée de communication, et Paula, graphiste, qui sont d’ailleurs enthousiastes à l’idée de prêter main forte à la prochaine plantation, à Thisted, en mai. 

Située au nord-ouest du Danemark, la parcelle de Thisted accueillera une grande variété d’essences adaptés à un climat moins clément et présentant diverses qualités : le chêne sessile et le châtaignier sont particulièrement favorables à la biodiversité, le bouleau blanc s’établit facilement, l’érable sycomore et le ceriser à grappes occupent les sous-bois tandis que d’autres, comme le pin sylvestre et l’épicéa de Sitka, poussent rapidement.

En attendant cette prochaine étape de l’aventure danoise, la plantation des 23 000 arbres de Kalundborg n’est pas tout à fait terminée. Des entreprises et clients particuliers d’EcoTree viendront eux aussi planter des arbres sur ces terres : un geste symbolique mais aussi une occasion unique d'en apprendre plus sur le travail des forestiers et le cycle de vie de la forêt. 

Travaux forestiers en Bretagne et au-delà

A quelques centaines de kilomètres de là, les forestiers français étaient aussi à pied d'œuvre dans plusieurs forêts.

Dans le Morbihan, à Berné, en début de mois, un travail du sol a été effectué à l’aide d’un Culti 3B (illustré ci-dessous), outil tiré par un tracteur pour décompacter et fracturer le sol. Cela permet ensuite de faciliter l’installation des systèmes racinaires des jeunes arbres plantés. Ainsi, mi-avril, des Douglas et des chênes rouges ont été plantés, puis fin avril, des séquoias. En forêt de Gourin, le sol a aussi été préparé en vue de plantations, et un broyage de végétation concurrente a été réalisé pour éviter, entre autres, l’explosion de fougères pendant l’été.

Dans la forêt de Langonnet, des protections contre le gibier ont été installées pour protéger le verger sauvage et la haie mellifère. Un peu plus loin, à Pont-de-Buis, dans le Finistère, nos forestiers ont aussi posé des protections et pulvérisé un répulsif naturel, le Trico, pour éviter les abroutissements du gibier. Ils ont aussi effectué des regarnis.

Toujours dans le Finistère, une mise en andains a eu lieu fin avril dans la forêt de Melgven, avant la plantation prévue début mai. Du côté de Luthenay et Préaux, en Nièvre et en Mayenne, des éclaircies ont eu lieu fin avril.

Mesures des arbres pour mieux quantifier le carbone stocké

La semaine dernière, Arnaud De Grave, forestier, et Pierre Astruc, stagiaire au pôle forêt et chargé de travailler sur les protocoles de mesure de biomasse, se sont rendus dans les forêts de Luthenay et Champeau-en-Morvan. Ils ont mesuré le diamètre et la hauteur d'un panel d'arbres pour calculer le volume à partir duquel on peut obtenir la quantité de carbone séquestré. Ces mesures serviront ensuite à vérifier empiriquement le modèle de quantification CO2 qui nous sert à faire nos estimations de séquestration et de stockage de carbone. Ces mesures sont particulièrement utiles pour obtenir plus d’informations sur les très jeunes peuplements, de 0 à 10 ans car les méthodes de télédétection semblent ne pas convenir à ces âges. Ces mesures permettront aussi d’affiner la courbe de séquestration du carbone de notre méthodologie carbone.

Diagnostic écologique à La Trinité-Langonnet

Dans notre grande forêt de La Trinité-Langonnet, l’écologue Charly Robinet, que vous avez eu l’occasion de découvrir dans cette vidéo, est en train de faire des inventaires naturalistes, qui sont réalisés à la suite d’un pré-diagnostic des espèces potentielles. Ce terrain est propice pour accueillir des espèces à fort enjeu comme le bouvreuil pivoine (observé sur place) et la fauvette pitchou, le papillon Damier de la succise, ainsi que des anguilles d’Europe, brochets, saumons, vipères péliade, tritons marbrés et campagnols amphibie. Après cette phrase de pré-diagnostic, il est temps d'inventorier les espèces présentes. Suite aux relevés d’avifaune diurne, Charly Robinet se prépare à faire courant mai ceux des oiseaux nocturnes, mammifères terrestres, reptiles, papillons de jour, ainsi que de la flore.

Travaux apicoles et prélèvements dans les ruches

Dans la forêt de Préaux, la saison apicole bat son plein. L’apiculteur a déjà pu poser des hausses sur les ruches, dans lesquelles l’excédent de miel produit par les abeilles sera stocké. D’autres ruches, installées à La Trinité-Langonnet, Langonnet, Berné, Plouray, Gourin et Le Faouët, ont fait l’objet de premiers prélèvements par la société partenaire BeeOdiversity sur tous les sites monitorés. Les analyses permettront entre autres d’obtenir des informations sur la biodiversité floristique alentour et donc des ressources alimentaires présentes tout au long de la saison.

Enfin, un projet pilote apicole vient d’être mis en place entre EcoTree et O3Agri. Cette société coopérative et participative, dont 70% des collaborateurs sont en situation de handicap, s’occupera de l’installation et du suivi de ruchers de nos forêts de Palotas, Malicorne et Pontvallain. Deux apiculteurs en situation de handicap accompagnés par un formateur s’occuperont de 20 ruches sur chacun des trois sites.

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