11 mai 2020
Déconfinement : attention à la faune et la flore forestières
Après quasiment deux mois de confinement, nous allons pouvoir retrouver le plaisir des balades en forêt mais prenons garde à la faune et la flore sauvages.
Après quasiment deux mois de confinement, nous allons pouvoir retrouver le plaisir des balades en forêt. Mais attention ! Les mesures de sécurité et de prévention peuvent varier selon les régions et les départements et, surtout, prenons garde de ne pas déranger la faune et la flore qui ont pris leurs aises en notre absence.
Confinement : la faune et la flore ont regagné du terrain
Nous sommes nombreux à l’avoir constaté. Au bout de quelques semaines de confinement, les animaux de nos forêts, de nos parcs et de nos jardins publics ont étendu leur territoire. Devenant moins farouches, ils ont pris leurs aises là où, quelques semaines plus tôt, ils n’auraient pas osé s’aventurer, ou à pas feutrés. Qui n’a pas croisé, en courant au bord d’une rivière, de petits rongeurs qui avaient cru que l’homme avait tout à fait disparu ? Ou encore, des colonies de canards, de poules d’eau et de cygnes, se laissant filer au gré du courant et même, promenant leurs pattes palmées sur les quais de la Seine d’habitude envahis de monde en cette saison ? Les forestiers, de leur côté, ont croisé en pleine journée des animaux qu’ils n’y avaient jamais vu.
La flore, elle aussi, s’est développée selon son bon droit. Là, l’herbe a repoussé, ici les arbres et les plantes ont germé et se sont laissés baigner par la chaleur du soleil et les pluies bienfaisantes, reprenant à l’homme quelques arpents de terre qu’il lui dispute d’ordinaire. Ce, pour la plus grande joie des animaux qui se sont installés dans ces lieux, pour un temps, redevenus sauvages. Qu’à cela ne tienne, l’homme est sur le point de revenir hanter ces territoires perdus.
Déconfinement : se promener en forêt, mais en douceur
Ce n’est bien sûr pas une guerre que l’homme livre à la nature. Du moins, ce n’est pas ce qu’il faut souhaiter. Mais que l’on trouve un équilibre, une harmonie, afin que tous, bêtes, hommes et plantes puissent y trouver leur joie et profiter des bienfaits prodigués par la nature.
La faune et la flore de nos forêts sont en pleine période de reproduction. Les plantes et les arbres sont en fleur, les graines germent, les petites pousses fragiles ont sorti la tête hors de l’humus et tendent vers le soleil, les insectes pollinisateurs sont en plein travail et c’est la saison à laquelle les essaims d’abeille cherchent où s’installer. C’est donc un moment sensible pour toute la nature, et nous devons y prendre garde.
La faune sauvage, elle aussi, s’éveille. On peut admirer le ballet des oiseaux qui n’en finissent pas de construire et d’améliorer le nid où les petits oisillons, bientôt, s’éveilleront à la vie. Ils se sont sans doute installés en des lieux où ils n’auraient pas été nicher l’an dernier. Mais l’homme leur ayant laissé le champ libre, ils n’ont pas cru devoir prendre plus de précautions. A nous d’être attentifs à ne pas les déranger. Car nous souhaitons que nos populations d’oiseaux se multiplient, au lieu que de décroître. De la même manière pour le gibier. Le printemps est pour eux la période si sensible de la mise bas. Cerfs, chevreuils, sangliers, mais encore hérissons, rongeurs, renards, chauves-souris, tous ces mammifères se reproduisent en cette période. Et peut-être se sont-ils installés plus près des habitations que d’ordinaire.
Nous pouvons donc retourner dans les forêts à partir du 11 mai, mais en prenant garde de ne pas mettre en danger le lent et délicat travail de la nature qui s’éveille. L’ONF rappelle d’ailleurs que les chiens doivent obligatoirement être tenus en laisse du 15 avril au 30 juin afin de ne pas effrayer les bêtes sauvages. Là aussi, sachons garder nos distances.