4 déc. 2019
Conseils pratiques pour réduire son impact carbone : 2. La nourriture
Voici quelques conseils pour réduire l'impact carbone de notre nourriture.

Nous devons aujourd'hui nous efforcer de limiter l'impact carbone de notre nourriture. Voici quelques conseils pour une consommation d’énergie plus vertueuse et plus respectueuse du monde. Ne l’oublions pas : si nous pouvons nous permettre de consommer tant d’énergie, c’est que d’autres ne peuvent pas se le permettre. Sans quoi, il faudrait au moins trois planètes Terre pour tous nous rassasier.
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu émets
Pour moins contribuer à la production de gaz à effet de serre, il convient d’adapter son alimentation. En effet, celle-ci représente un quart de l’empreinte carbone des Français. Selon l’Ademe, la consommation de viande et de produits laitiers tient une place prépondérante dans l'empreinte carbone de l'assiette des Français. Aujourd’hui, notre alimentation nécessite 26 millions d’hectares de surfaces agricoles, dont 80% sont dévolues à la production de viande et de lait.
Mangeons moins de viande
Nous ne pouvons pas simplement attendre que les pratiques agricoles évoluent. Nous devons nous aussi prendre notre part de responsabilité et adopter cette sobriété heureuse dont parle Pierre Rabhi. En effet, la consommation de viande est aujourd’hui ce qui nous fait dépenser le plus d’énergie dans notre alimentation. Il faut ainsi 13 500 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf, contre 590 litres pour 1 kg de pommes de terre ou de blé. Il est donc justifié que nous réduisions notre consommation de viande et de produits laitiers.
Achetons une nourriture locale et de saison
Nous savons tous qu’il vaut mieux manger des fruits et des légumes de saison, mais le faisons-nous vraiment ? L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) précise qu’une tomate cultivée en hiver produit 20 fois plus de gaz à effet de serre qu’en été, que ce soit à cause de l’acheminement depuis des pays lointains ou du fonctionnement des serres chez nous. De même, tâchons de réduire notre consommation d’avocats qui sont majoritairement importés de l’Amérique du Sud et qui, en outre, provoquent des conflits sanglants et la déforestation de certaines régions.
Dans la mesure du possible, achetons des fruits et des légumes issus de modes d’agriculture respectueux de la nature. Depuis les années 1970, 30% des terres arables ont été rendues stériles dans le monde et 30% sont destinées à produire des céréales en partie destinées à l’élevage. Une raison de plus de limiter notre consommation de viande et de produits laitiers.
Acheter des aliments qui ont été cultivés près de chez nous permet d’éviter de longs transports, responsables de nouvelles émissions de gaz à effet de serre. Cela permet aussi de maintenir en vie de petites et moyennes exploitations en favorisant les liens humains et en réduisant la spéculation sur les terres.
Et en plus, ce qui vient de chez soi a toujours meilleur goût !