2 mars 2020
Qu'est-ce qu'un arbre ?
S’il est acquis que l’arbre est le végétal qui caractérise la forêt, il n’est pas facile de le distinguer de la plante et d’en décrire les caractéristiques.
S’il est acquis que l’arbre est le végétal qui caractérise la forêt, il n’est pas toujours facile de le distinguer de la plante et d’en décrire les caractéristiques. Tâchons d’y voir un peu plus clair dans la forêt de définitions qui existent.
Définition de l’arbre
L’arbre est le végétal caractéristique de la forêt. On le définit comme une plante supérieure, en raison de la taille et de l’âge qu’il peut atteindre. D’un point de vue physique, il se distingue des autres végétaux par les tissus ligneux épais et rigides qu’il fabrique, et que l’on appelle bois. Autrement dit, c’est une plante ligneuse terrestre comportant un tronc sur lequel s’insèrent des branches ramifiées dont l’ensemble du feuillage forme ce que l’on nomme houppier ou couronne.
Les arbres sont également des plantes pérennes, qui vivent plusieurs années, jusqu’à plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires, pour certaines.
S’il est si difficile de donner une définition exacte de l’arbre, c’est que ce concept recouvre une grande variété de formations et d’espèces aux agencements divers et localisés. La FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) en donne une définition qui se fonde sur la hauteur. L’arbre serait ainsi une espèce végétale capable, si les conditions de croissance sont bonnes, d’atteindre à l’âge adulte au moins 5 mètres de hauteur dans les pays en développement, et 7 mètres de hauteur dans les pays développés.
L’Inventaire Forestier National (IFN) le définit quant à lui comme un végétal ligneux ayant une tige nue et non ramifiée dès la base, d'une hauteur supérieure ou égale à cinq mètres ou susceptible d'atteindre cette dimension à maturité in situ.
Mais en botanique, on caractérise les arbres par la croissance secondaire en épaisseur de leur tronc et des couches de tissus similaires, favorisant leur développement et la ramification des branches, ce qui leur permet d'augmenter la capacité d'exploitation de l'espace aérien. L’arbre est également un végétal composé d’organes aériens : la tige, les feuilles, les fleurs ; et d’organes souterrains : les racines. L’arbre est autoporté par son tronc. Ainsi, les macroalgues, dont certaines atteignent 50 mètres de hauteur, les lianes et les plantes grimpantes, ne sont pas des arbres, car elles ne sont pas autoportantes et s’élèvent soit par la poussée d’Archimède, soit en s’enroulant autour d’un support vertical.
Caractéristiques générales de l’arbre
L’arbre est une plante à bois véritable que l’on appelle aussi xylème, dont les vaisseaux, constitués de faisceaux de cellules mortes alignées et entourées de lignine, ont la capacité de transporter de grandes quantités d'eau et de nutriments depuis le sol jusqu’aux feuilles. C’est par là que transite la sève brute, des racines aux feuilles. D’autres plantes produisent du bois véritable, mais les arbres se distinguent par leurs dimensions plus importantes, la formation d’un tronc individualisé et porteur.
Un arbre est pourvu de feuilles, d’aiguilles ou d’écailles qui tombent à l’automne, auquel cas son feuillage est caduc, ou qui perdurent plusieurs années, auquel cas il est dit persistant.
On différencie les espèces d’arbres par leurs feuilles, leur écorce, leurs fleurs, leur rigidité ou leur souplesse, mais aussi leurs racines, dont certaines s’enfoncent verticalement dans la terre, tandis que pour d’autres, elles s’étalent de manière horizontale.
L’arbre est un organisme vivant complexe
Comme tout organisme vivant, l’arbre naît, se développe, grandit, se reproduit, puis meurt, au fil de mouvements et de réactions chimiques internes complexes.
Il a besoin de se nourrir, ce qui met en jeu des procédés chimiques et mécaniques requérant l’intervention tant des racines que des feuilles ou des aiguilles, et l’on dit de l’arbre qu’il est autotrophe, car il produit sa propre nourriture.
Comme nous, un arbre transpire et respire, croît puis se reproduit si les conditions et les circonstances le lui permettent. A la fin de sa vie, sa croissance ralentit, il cesse de produire les graines qui lui permettront de se perpétuer, son écorce se craquelle, parfois se décolle, ses feuilles jaunissent avant l’automne. Finalement, ses branches dépérissent, se dénudent, et meurent. L’arbre peut ainsi mourir de vieillesse, bien qu’il meure souvent de maladie, les arbres qui dépérissent étant plus vulnérables à l’invasion des parasites, ou par accident (feux de forêt, sécheresse, tempêtes), quand il n’est pas coupé pour s’offrir une deuxième vie dans la construction, l’ameublement, le bois de transformation ou de chauffage.