15 nov. 2019
Quelques forêts de Bretagne (1/2)
La Forêt de Brocéliande a abrité les légendes du cycle arthurien, et elle est la plus vaste de la région Bretagne.
La Forêt de Brocéliande est la plus célèbre de toutes, ayant abrité les légendes du cycle arthurien. Elle est aussi la plus vaste de la région. Mais, bien que la région Bretagne soit deux fois moins peuplée d’arbres que la moyenne du territoire français, on y trouve encore d’autres forêts de grande valeur aux richesses intéressantes. Petit tour du propriétaire.
La mythique Forêt de Brocéliande
Aussi appelée Forêt de Paimpont, parce que la commune de 11 000 hectares se trouve au cœur de la forêt mythique, la Forêt de Brocéliande est riche de ses sites naturels, historiques et légendaires. C’est dans ces 9000 hectares de bois que Merlin l’enchanteur et la fée Viviane continuent, dit-on, d’ensorceler les promeneurs. Située à 30 km au sud-ouest de Rennes, dans le département d’Ille-et-Vilaine, elle fait partie d'un massif forestier plus large qui couvre les départements voisins du Morbihan (avec le camp militaire de Coëtquidan) et des Côtes-d'Armor, pour s'étendre sur une surface totale de 19 500 ha environ. Culminant à 258 m de hauteur dans sa partie occidentale appelée haute forêt, elle offre des points de vue vers le département du Morbihan. La route des Forges à Concoret tout au nord passant par le bourg de Paimpont délimite la haute forêt et la basse forêt, d'étendues comparables. Elle recèle des landes et nombre d’étangs, ainsi qu’une incroyable diversité d’arbres, dont les remarquables hêtre du Ponthus, châtaignier du Pas aux biches, chêne à Guillotin, pour ne citer qu’eux.
La douce Forêt de Quénécan
Située à la limite entre les départements du Morbihan et des Côtes-d’Armor, c’est un massif forestier de 3700 hectares de bois, de 200 hectares de landes, qui abrite le lac de Guerlédan d'une surface de 300 hectares et 60 hectares d'étangs. Elle se compose principalement de feuillus, chênes, hêtres, châtaigniers, houx, mais aussi de pins maritimes, de pins sylvestres, d’épicéas de sitka, de douglas et d’if. Celle que l’on surnomme la « petite Suisse bretonne » culmine à 289 mètres au lieu-dit Breuil du Chêne où se trouve un calvaire, ce qui n’étonnera pas les promeneurs qui ont l’habitude de frayer en Bretagne. Au cours de la période d’hivernage, la forêt de Quénécan abrite près de 70 espèces d’oiseaux nicheurs. Une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 protège l'ensemble de la forêt et ses alentours sur 5 876 ha.
Au cœur de la forêt se trouve un ancien village au riche patrimoine et surtout, quatre chemins qui nous emmènent découvrir une faune et une flore typique des sous-bois. En bordure de la forêt se trouvent des édifices protégés au titre des minuments historiques : le Camp protohistorique du Castel-Finans, la Sépulture mégalithique de Bod-er-Mohed et l’Abbaye Notre-Dame de Bon-Repos.
La légendaire Forêt de Huelgoat
Cette forêt du Finistère, qui fait partie du parc naturel régional d’Armorique, dispute à la Forêt de Brocéliande le titre de forêt des mythes et légendes. Réputée pour son décor tout à fait singulier composé de blocs de granit arrondis dont la roche tremblante est l’incontestable icône avec ses 137 tonnes, elle est également le lieu de récits populaires où les figures légendaires (fées, diable, vierge et roi Arthur) se sont retrouvées dans le chaos des rochers. Emblématiques de la forêt sont aussi ses nombreux passages : le chaos du Moulin, la rivière d’Argent, la grotte du Diable, le gouffre ou encore le camp d’Artus.
L’écrivain et grand voyageur Victor Segalen est enterré dans la forêt sur un promontoire surplombant le gouffre. C’est ici qu’il est mort en 1919, tenant son Shakespeare à la main. Non loin du lieu où, selon la légende, sainte Victoire chassa un dragon qui avait trouvé refuge dans une grotte, avant de souffrir le martyre.
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