2 oct. 2019
Fontainebleau forêt d’Exception : un nouveau contrat de projet
Première forêt publique labellisée « forêt d’Exception », la forêt de Fontainebleau s’est vu conférer un nouveau contrat de projet.
A la fin du mois d’août, la forêt de Fontainebleau, qui fut la première forêt publique labellisée « forêt d’Exception » en juin 2013, s’est vu conférer un nouveau contrat de projet. Désormais, la forêt qui accueille chaque année des millions de visiteurs sera aussi un laboratoire d’études sur le changement climatique.
Qu'est-ce que le label « forêt d’Exception » ?
Le label forêt d’Exception s’inscrit dans une démarche nationale de développement économique local, de valorisation du patrimoine, de recherche scientifique et de protection de la biodiversité. Depuis 2008, ce sont dix-sept forêts domaniales qui ont été choisies sur tout le territoire pour participer à ce programme. Le label apporte donc à ces forêts un réseau de référence en matière de gestion durable du patrimoine forestier ; par ailleurs, il fédère les acteurs du développement économique local et la mise en valeur du patrimoine naturel.
Adapter les forêts au changement climatique
Le département de la Seine-et-Marne, la région d’Ile-de-France, l’ONF et le comité de pilotage Forêt d’Exception sont donc main dans la main pour accompagner la forêt de Fontainebleau vers son nouvel objectif. Celui-ci se décompose en deux lignes majeures pour l’ONF : adapter les forêts au changement climatique et renouveler les peuplements forestiers, l’un et l’autre étant corrélés, mais pas seulement.
Cet été la sécheresse a été particulièrement virulente en France, et ce phénomène tend à se renouveler de plus en plus souvent. La forêt de Fontainebleau, comme d’autres forêts françaises, en a subi les conséquences. De nombreux peuplements sont fragilisés et l’ONF a pris acte de la modification profonde qui affecte le climat hexagonal. La gestion forestière doit donc s’y adapter.
« Les dérèglements climatiques appellent les forestiers à innover, à diversifier les essences, à accompagner la nature pour produire des forêts plus résilientes. Les forestiers ont besoin du soutien des pouvoirs publics pour relever ces défis », a expliqué le directeur général adjoint de l’ONF François Bonnet le 29 août, lorsque le nouveau contrat de projet a été signé. Avant d’ajouter que la forêt de Fontainebleau aurait pour vocation, de « devenir, dans ce contexte du changement climatique, un laboratoire de gestion forestière adaptative. »
Quelles actions mener contre le réchauffement climatique ?
Une stratégie paysagère à l’échelle du massif doit pour cela être définie par l’ensemble des parties prenantes. Mais ce n’est pas tout : « au-delà de la prise en compte des dépérissements sur les peuplements et la biodiversité qu'ils abritent, l'ONF et ses partenaires entendent généraliser l'utilisation du drone, outil innovant qui permettra notamment de mieux lutter contre les feux de forêts. Afin d'assurer à cette forêt un avenir durable, l'ONF et ses partenaires prévoient également de renforcer leurs actions au service du nécessaire équilibre forêt-gibier, de la protection des sols et de la diversité des habitats en maintenant les milieux ouverts. »
Enfin, parmi les actions qui sont au programme se trouve également la lutte contre les dépôts d’ordures, alors que 50 000 litres de déchets sauvages ont été retirés de cette forêt par l’ONF et le SMICTOM (syndicat de collecte des ordures ménagères) en août 2019.
L’adaptation des forêts aux décennies qui viennent passe aussi par un apprentissage du respect de la nature.