5 août 2019
Vosges : les sapins supportent mal la sécheresse
Les élus locaux réfléchissent au moyen de répondre aux sécheresses qui tuent les sapins dans les Vosges, en plantant de nouvelles essences.
Et si la forêt des Vosges changeait de visage ? Si l’on plantait des essences d’arbres plus résistantes aux fortes chaleurs qui affectent le massif vosgien, ces dernières années ? Voici une solution à laquelle réfléchissent déjà les élus locaux.
La séchresse est fatale aux sapins des Vosges
Un reportage diffusé sur France 2 a sonné l’alerte : la sécheresse fait périr certains sapins de la forêt des Vosges. Déjà rude l’année passée, la sécheresse pourrait bien continuer son œuvre cet été, et certains arbres n’y résistent pas. Ils meurent littéralement de soif, et sur pied. Aussi les agents de l’ONF sont-ils à pied d’œuvre, pour tâcher de récolter le plus de bois possible et d’éviter que les arbres morts tombent d’eux-mêmes. En six mois, l’équivalent de 100 000 mètres cubes de sapin morts ont été relevés, dans la moitié sud du Haut-Rhin.
La sécheresse est un phénomène qui s’accélère
Malheureusement, la sécheresse semble prendre plus d’ampleur encore chaque année et les sapins résistent mal à deux étés de sécheresse consécutifs. Il y a eu peu de pluie cet été et les forestiers n’ont remarqué aucun ralentissement du desséchement des sapins, qui dépérissent depuis le printemps à vitesse constante.
Le bois est de moins bonne qualité
Pour ne rien arranger, le bois récolté sec est de moins bonne qualité. Comme le montrent les images de France Télévisions, le bois est friable et paraît moins solide. Il est par conséquent plus difficile à vendre et les collectivités locales espèrent au moins rentrer dans leurs frais, pour ce qui est de l’exploitation du bois. Mais elles savent qu’elles n’en récolteront aucun bénéfice, ce qui est un manque à gagner conséquent pour certaines communes.
Il faut planter des essences alternatives
La forêt étant une ressource de biodiversité, mais aussi économique et touristique, on pense à trouver des essences plus adaptées au changement climatique. Cela n’a rien de choquant en soi, puisque de nombreuses forêts de conifères sont des forêts artificielles. Peut-être la solution passera-t-elle par des forêts plus mélangées. Quoi qu’il en soit, il est certain que les essences méditerranéennes ou à plus profond enracinement vont tendre à se développer partout en France où les sols leur seront accueillants.
Heureusement, la nature sait s’adapter, il convient seulement parfois de l’accompagner dans les premiers temps.