20 mai 2019
Charpente de Notre-Dame : nous pouvons la rebâtir
Une nouvelle « forêt » doit voir le jour en plein cœur de Paris, pour remplacer la charpente de Notre-Dame partie en fumée !
Une nouvelle « forêt » verra-t-elle le jour en plein cœur de Paris, pour remplacer la charpente de Notre-Dame partie en fumée ? Aujourd’hui, nous ne le savons pas. Ce que nous savons, c’est que la France dispose du bois nécessaire pour rebâtir à l’identique une charpente en chêne. Car les forêts de France sont largement pourvues, et ses gestionnaires généreux.
Dramatique incendie de Notre-Dame de Paris
Nous nous serions tous passés de l’incendie dramatique qui a détruit la toiture de la cathédrale de Paris. Ce triste accident révèle néanmoins deux choses qui sont à même de nous rassurer. Les forêts de France ont largement de quoi fournir le bois nécessaire à construire une nouvelle charpente, et l’élan de générosité est tel que l’on risque davantage d’avoir trop de bois et trop d’argent que d’en manquer.
Nous ne manquons pas de chênes en France
C’est Michel Druilhe, président de l’interprofession des forestiers, qui l’affirme. Nous avons assez de chênes centenaires et de belle taille, dans les forêts françaises, pour reconstruire à l’identique la charpente de Notre-Dame. "Nous avons en France 5 millions d'hectares de chênes de tous âges, et, en comparaison, une reconstruction ne nécessite qu'une vingtaine d'hectares", a-t-il assuré à L’Express.
Si donc il fallait couper 1300 chênes, comme ce fut le cas au Moyen Age, pour que Notre-Dame recouvre sa forêt, cela ne poserait aucun problème. Et cela serait sans compter les poutres déjà prêtes à être utilisées. La France est le quatrième pays le plus boisé d’Europe, et sa forêt couvre 17 millions d’hectares. Sur toute cette superficie, se trouvent de nombreuses forêts admirablement gérées, ce dont nous ne pouvons que nous féliciter.
Il faut savoir qu’en outre, nous disposons de machines de séchage ultra modernes, qui font qu’il ne serait pas nécessaire de laisser le bois sécher plusieurs années après la coupe, comme il le fallait autrefois.
Les forestiers français sont généreux
Outre les dons d’argent promis par de nombreuses fondations et personnalités, et qui ont provoqué une polémique qui nous semble un peu vaine, nous pouvons compter sur des dons en nature. La plupart des forestiers privés ont à cœur de participer directement à la reconstruction de la cathédrale. C’est à un véritable élan de générosité que nous assistons. Charlois, premier exploitant de chênes en France ; Fransylva, la fondation qui assure la promotion des forêts privées de France ; Groupama, troisième propriétaire de forêts en France ; mais encore des élus, des forestiers privés : tous veulent mettre à disposition les meilleurs chênes qu’ils possèdent pour rebâtir la cathédrale.
Qu’il soit décidé que Notre-Dame retrouverait sa couronne de chênes ou qu’un autre projet soit adopté pour la charpente, cet événement malheureux a prouvé que l’on disposait d’arbres d’excellente qualité en France et que la filière bois était particulièrement généreuse, et sensible au patrimoine français. Nous pouvons en être fiers !