10 avr. 2019
Terre : une planète de plus en plus verte
C’est la bonne nouvelle de l’année : au cours des deux dernières décennies, la planète terre s’est végétalisée. Alors que l’on pourrait croire que les forêts ne font que
C’est la bonne nouvelle de l’année : au cours des deux dernières décennies, la planète terre s’est végétalisée. Alors que l’on pourrait croire que les forêts ne font que disparaître et les déserts gagner du terrain, les images satellites prouvent l’inverse. Et cela, grâce à l’action humaine.
C’est une étude de la très sérieuse revue Nature qui l’affirme : la Nasa a constaté, par ses observations satellitaires, qu’entre 2000 et 2017 la surface végétale avait progressé de 5% sur la planète. Soit l’équivalent de toute la forêt amazonienne.
Chine et Inde en tête
Chine et Inde sont les deux principaux contributeurs de cette végétalisation du monde. Selon Chi Chen, chercheur à l’université de Boston et auteur de l’étude, elles comptent pour « plus d'un tiers du reverdissement de la planète, alors qu'elles ne contiennent que 9 % des surfaces végétales de la planète. » Cela peut d’autant plus étonner que ces deux pays immenses sont souvent accusés de polluer les sols et de détruire l’environnement. Mais les chiffres sont éloquents : les zones végétales ont progressé de 10,5% par décennie en Chine, de 6,5 % en Inde, 4,6 % en Union européenne, 4,2 % au Canada, et 2,7 % aux États-Unis.
La grande muraille verte de Chine, que nous avons déjà évoquée, porte donc ses fruits et, repoussant le désert, contribue du même élan à l’absorption du CO2 de l’air. C’est ainsi que, selon la revue Nature, 42% de l’accroissement de la végétalisation chinoise est due à l’expansion des forêts, tandis que 32% de cet accroissement est le fruit de l’agriculture. Ce qui n’est pas le cas de l’Inde, où le verdissement des terres est en grande partie dû au développement de l’agriculture (82%).
Un effort humain
Le verdissement de la Terre n’est donc pas le produit du changement climatique ou l’effet du simple hasard, mais en bonne partie l’œuvre des hommes. Depuis les années 1990, il avait été remarqué mais sans que l’on sache réellement ce qui en était à l’origine et quelle en était son importance. Un chercheur de la NASA explique qu’ils avaient tout d’abord cru aux effets d’un climat plus chaud et plus humide, ainsi qu’à « la fertilisation résultant de l’ajout de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. » Mais, il est évident que les humains y ont aussi contribué de manière active.
Si cela est une excellente nouvelle, il ne s’agit pas de crier victoire. Nous sommes encore loin de compenser les effets de la destruction des forêts primaires d’Amazonie ou d’Indonésie, qui rejettent désormais plus de CO2 qu’elles n’en absorbent.
Humains, encore un effort pour sauver la planète !