17 oct. 2019
La forêt tropicale mexicaine recèle un antibiotique inconnu
C'est une nouvelle molécule antibiotique que l'on découvre dans des haricots sauvages de la forêt tropicale du Mexique : la forêt est une richesse inépuisable !
Des scientifiques viennent de découvrir une nouvelle molécule antibiotique dans des haricots sauvages qui poussent dans la forêt tropicale du Mexique. La forêt est une richesse inépuisable !
Dans la forêt, une nouvelle molécule antibiotique
Ils sont russes, américains et français et ils viennent de découvrir une molécule antibiotique, qui pourrait avoir bien de l’avenir, surtout dans le domaine de l’agriculture. L’étude a été publiée dans la revue Nature communications. Or, comme nous le savons, la résistance aux antibiotiques est un problème majeur, tant pour les hommes que pour les plantes et les animaux, et en découvrir de nouveaux n’est pas un luxe.
Une bactérie pour protéger les plantes
La bactérie que nous ne connaissions pas appartient à la famille des Rhizobium. C’est elle qui produit le nouvel antibiotique que les scientifiques ont identifié au sein d’haricots sauvages que la langue scientifique appelle Phaseolus vulgaris. Ces haricots sauvages ont été découverts dans la forêt tropicale mexicaine et le nom de Phazolicine a été décerné à l’antibiotique que les chercheurs sont parvenus à isoler.
Les bactéries de la famille des Rhizobium fournissent de l’azote aux plantes, leur permettant de croître et de se développer. C’est précisément ce que fait la bactérie en question mais ce n’est pas tout. Elle a une autre vertu qui est de relâcher de la phazolicine pour protéger les plantes de bactéries néfastes.
On découvre un probiotique végétal
Les scientifiques espèrent parvenir à prouver que la bactérie peut fonctionner comme un probiotique végétal empêchant d'autres bactéries potentiellement dangereuses de se multiplier dans le système racinaire des plantes d'importance agricole. C’est ainsi que l’antibiotique pourrait être utilisé pour protéger les plantations d'autres graines : pois, pois chiches, lentilles, arachides, soja et autres légumineuses.
Les expériences menées en laboratoire ont permis de confirmer l’existence de la phazolicine. Sa structure anatomique est liée au ribosome de la bactérie, soit à la partie de la plante où la cellule produit des protéines. Il serait donc possible de contrôler ou de modifier la sensibilité de l’antibiotique en induisant des mutations dans le ribosome. Nous n’en sommes pas encore là, mais cette découverte donne beaucoup d’espoir et nous rappelle l’étonnante richesse de l’écosystème forestier.