2 juin 2022

Que s’est-il passé dans nos forêts en mai ?

Le mois dernier, en plus des travaux forestiers de rigueur, des inventaires ornithologiques ont eu lieu.

Que s’est-il passé dans nos forêts en mai ?

“En mai, fais ce qu’il te plaît”... et ce qui a bien plu aux jeunes écoliers de Sarran, c’est de visiter l’une de nos forêts pour y écouter les chants d’oiseaux !
Ce mois-ci, dans nos autres forêts, écologues et forestiers ont été occupés par des relevés ornithologiques et les dernières plantations de la saison.

A la recherche des oiseaux de nos forêts


Bien que nos forêts soient souvent ouvertes au public, une fois n’est pas coutume, c’est une classe qui est venue se balader dans l’une d’elles, à Sarran. Les petits écoliers de l’école maternelle locale, guidés par un professionnel du Centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE), ont appris à identifier les oiseaux grâce à leurs chants. 


Sensibiliser les enfants à la nature ne se limite cependant pas à connaître la forêt et ses habitants. Les écoliers agiront bientôt concrètement en faveur de la biodiversité : le mois prochain, ils construiront des nichoirs, qui seront ensuite posés en forêt courant juin.

Les écoliers n’étaient pas les seuls à partir à la recherche d’oiseaux ce mois-ci. Nos écologues partenaires ont parcouru nos forêts, l’oreille à l'affût, pour identifier l’avifaune présente. 

Un représentant du CPIE était présent à Préaux pour effectuer un suivi des oiseaux, tandis que dans notre grande forêt de La Trinité-Langonnet, c’est notre écologue partenaire de longue date, Charly Robinet, qui a effectué des inventaires. Un chargé d'études de la faune sauvage à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), François-Marie Bouton, a effectué des relevés ornithologiques au début du mois dans plusieurs forêts, notamment à Pontvallain. Il en a aussi réalisé à Sarran avec Limousin Nature Environnement dans le cadre d’une collecte de données pour le Muséum d’Histoire Naturelle. Enfin, lors de ses relevés ornithologiques à Ruillé au début du mois, des orchidées menacées, dites “à enjeux patrimoniaux”, ont été découvertes.

Sauvegarder les pollinisateurs des forêts

Ces orchidées font sûrement le bonheur des pollinisateurs, tout comme notre écrin de biodiversité de Monceaux-sur-Dordogne, une forêt non exploitée qui aura pour unique objectif la préservation de la biodiversité. C’est d’ailleurs là que le CPIE a effectué des relevés sur les pollinisateurs sauvages. Des abeilles solitaires ont été capturées par un piège afin de pouvoir identifier les différentes espèces présentes sur le site. Ce suivi sera effectué sur 3 ans.

A Palotas, dans la Creuse, nos actions en faveur des pollinisateurs continuent. Notre partenaire O3Agri, société coopérative dont 70% des salariés sont en situation d'handicap, a installé de nouvelles ruches dans cette forêt. Fin mai, des haies mellifères ont été plantées : elles devraient bientôt fournir le gîte et le couvert aux pollinisateurs sauvages alentour.

Planter, regarnir & dégager les forêts

Après plusieurs mois de labeur et l’été qui arrive, nous sommes à la fin de la saison des plantations.

Dans notre forêt finistérienne de Melgven, après une mise en andain en avril, Douglas et châtaigniers ont été plantés début mai. A Berné, dans le Morbihan, nos forestiers ont planté des séquoias et des chênes. Toujours dans le même département, à Gourin, un travail du sol a été réalisé, suivi d’une plantation de chênes rouges et de thuyas en motte. Planter des arbres en motte plutôt qu’avec les racines nues permet d’effectuer la plantation plus tard dans la saison car les racines sont mieux protégées.

Enfin, des dégagements ont été effectués à Gourin et Ploërdut, tandis qu’au Faouët et à Lanrivain, les parcelles ont été regarnies.

Protéger nos jeunes plants des abroutissements

Les cervidés sont gourmands de jeunes plants d’arbres tendres, c’est pourquoi il est nécessaire de protéger nos récentes plantations. Le Trico, répulsif naturel à base de graisse de mouton, est très efficace pour éloigner le gibier.

En Pays de Loire, sur notre parcelle de la Chapelle-Saint-Rémy, lieu d’expérimentation avec du biochar, de gros dégâts dûs au gibier ont été constatés. Les forestiers ont donc pulvérisé du Trico, ce qui a bien fonctionné : les plants ne sont plus abroutis de manière intempestive pour le moment, mais une seconde pulvérisation est à prévoir à l’automne.

En Bretagne, à Berné, Melgven, Langonnet et Le Faouët, les récentes plantations d’arbres et arbustes ont aussi été pulvérisées de Trico. Cette opération sera à renouveler une deuxième fois par an pendant les premières années, de manière à protéger les jeunes plants fragiles. Nous nous engageons à prendre soin de nos forêts d’une manière naturelle, sans utiliser de pesticide.


 

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