6 juin 2018

Exploitation forestière : comment ça marche ?

L’exploitation forestière est la première étape de transformation et de valorisation de la production forestière.

Exploitation forestière : comment ça marche ?

L’exploitation forestière est la première étape de transformation et de valorisation de la production forestière. Elle comprend l’ensemble des opérations techniques et commerciales permettant la récolte des bois.

Quels sont les objectifs de l'exploitation forestière ?

L’exploitation forestière a plusieurs objectifs. Son premier objectif est sylvicole, il est destiné à permettre le renouvellement des peuplements (coupes de régénération…) et la croissance des arbres d’avenir (coupes d’éclaircie) ; le deuxième est économique, il tient à assurer une rentrée financière pour le propriétaire et un approvisionnement de la filière ; le troisième a pour objet de garder le meilleur état sanitaire possible de la forêt ; enfin, il existe un objectif environnemental et social, l’exploitation forestière contribuant à la préservation de la biodiversité, à la protection des sols, à l’accueil du public et à la gestion du paysage.

Quelles sont les méthodes d'exploitation forestière ?

La coupe rase ou coupe à blanc

Il existe quatre principales méthodes d’exploitation forestière. La coupe rase (ou à blanc) qui consiste à couper l’ensemble du peuplement avant de replanter. C'est une solution simple et économique qui permet l'abattage mécanique avec une extraction facile et le meilleur rendement par rapport aux coûts. Cela permet d’obtenir une forêt uniforme avec des arbres du même âge (structure équienne). C’est le plus économiquement profitable pour la prochaine coupe.

Mais cette coupe est préjudiciable pour le sol que l’on met à nu. Elle est clairement nuisible à la biodiversité. Elle peut être intéressante dans le cas où les arbres sont vieux et en mauvais état et si leur remplacement a été planifié en amont et bien préparé. Mais même dans cette optique, le reboisement peut être difficile. Elle peut toutefois permettre de diversifier les populations d’arbres et de permettre aux graines déjà présentes de se développer.

La coupe avec arbres semenciers

La coupe avec arbres semenciers qui ressemble à la coupe rase mais par laquelle on laisse environ 10 % des arbres ayant un bon phénotype comme reproducteurs dans toute la zone de coupe par dispersion des graines. Cette technique permet de favoriser une régénération naturelle de qualité, mais peut avoir les mêmes conséquences qu'une coupe à blanc sur l'écosystème.

La coupe progressive de régénération

La coupe progressive de régénération a pour objectif l'implantation d'une régénération naturelle au sol à partir d'arbres-semenciers. Pour réaliser cette coupe, on procède à la récolte de 25 à 40 % de la surface terrière. De plus, on conserve environ 100 arbres de qualité par hectare qui agiront à titre d'arbres-semenciers.  Elle permet l'ouverture du couvert forestier, l'élimination des arbres dominés, et favorise la régénération naturelle produite à partir des semences provenant des arbres dominants et codominants conservés comme semenciers. La coupe finale aura lieu entre 5 et 10 ans après la première coupe progressive de régénération, lorsque les semis en essences principales seront assez bien distribués en sous-bois et qu'ils auront atteint une hauteur suffisante leur permettant de survivre et de croître librement de la végétation compétitive sur la superficie à traiter.

La coupe jardinatoire

La coupe de jardinage par laquelle on assure la stabilité de chaque classe d'âge dans le but que la croissance de la classe inférieure vienne compenser la croissance vers la classe supérieure. Cela permet de maintenir la structure et la densité résiduelle ajustée à la rotation et assure une juste proportion de l'énergie lumineuse à chaque classe d'âge. On retrouve au moins trois classes d'âge, chacune se développant aux allures d'un peuplement équienne. Chaque rotation doit fournir suffisamment de volume pour permettre une opération de coupe rentable. Ces conditions permettent d'avoir une production maximale, entre autres en contrôlant l'intensité de la coupe, de la structure résiduelle et de la rotation. La coupe peut être faite de deux manières. La première est le jardinage d'arbre en arbre, qui est une coupe uniforme à travers un peuplement. La seconde est le jardinage de groupes, où on coupe en créant des petites clairières à travers le peuplement.

Quel est l'intérêt des coupes d'éclaircies ?

Les éclaircies consistent en un prélèvement d’arbres jugés trop proches d’arbres plus intéressants économiquement, afin d’en favoriser le développement. On peut pratiquer l’éclaircie par le bas, par laquelle on prélève des arbres de petit diamètre afin de dégager les sujets dominants. L’éclaircie par le haut, qui permet de favoriser la croissance des plus beaux individus en prélevant une partie des arbres de plus grand diamètre. Ou encore l’éclaircie sélective qui favorise la récolte des arbres dominants à gros diamètre pour laisser les petits arbres assurer la relève.

A charge pour chaque exploitant d’employer la méthode la plus intelligente et la mieux adaptée à la forêt dont il a la gestion.

Recevez par email les dernières actualités d'EcoTree

Recevez par email les dernières actualités d'EcoTree

Inscrivez-vous à notre newsletter pour découvrir nos actualités afin de mieux comprendre le rôle que les entreprises ont sur les écosystèmes. Recevez des informations sur le carbone, le climat, nos projets de biodiversité, nos invitations exclusives et bien plus encore.
En savoir plus Réduire
ecotree newsletter

Découvrez nos articles de blog

BlogPourquoi les forestiers doivent-ils couper les chardons en France ?24 oct. 2024
BlogCompensation écologique : comment l'immobilier répond aux défis environnementaux8 oct. 2024
BlogConsommation et retrait des crédits carbone du marché volontaire : comment ça fonctionne ?2 oct. 2024