30 sept. 2019
Une nouvelle forêt à Milan !
Il n’y a pas qu’en Europe du nord que poussent les forêts. La ville de Milan a décidé de planter des millions d’arbres, afin d’améliorer la qualité de l’air et d’abaisser
Il n’y a pas qu’en Europe du nord que poussent les forêts. La ville de Milan a décidé de planter des millions d’arbres, afin d’améliorer la qualité de l’air et d’abaisser la température de deux degrés. Si son ambition se réalise, elle sera dans dix ans la capitale verte de l’Europe. Et d’autres villes devraient suivre son exemple, comme Genève, qui craint d’avoir bientôt le climat de Rome.
Les arbres, grâce au phénomène de l’évapotranspiration, et par l’effet de leur canopée, sont de puissants régulateurs thermiques. Ils sont également capables d’absorber une grande part des particules en suspension, jouant un rôle de filtres tout à fait primordial. Sans eux, la pollution serait beaucoup plus intolérable dans les villes. Voici pourquoi la ville de Milan a décidé de planter beaucoup d’arbres dans les années qui viennent.
Endiguer la hausse des températures
Les deux tours hérissées d’arbres de la capitale lombarde, baptisées « bosco verticale », ne suffiront pas à contenir l’inévitable hausse des températures, dans la décennie qui arrive. C’est ce qui a convaincu le maire de Milan de planter sa ville de 3 millions d’arbres d’ici à 2030 ! L’objectif est de créer dans Milan une « forêt urbaine » et de faire de la capitale des Lombards la « green city » européenne. Il y aura donc, si le projet est concrétisé, 2,5 arbres par Milanais.
Peut-on rêver meilleurs alliés à l’époque du grand réchauffement climatique ? Ordinairement, ce sont 15 000 arbrisseaux que plante la municipalité dans les parcs et les cours privées. La cité compte désormais planter 300 000 arbres chaque année, afin d’abaisser la température dans les quartiers où il fait le plus chaud et d’améliorer la qualité de l’air. Donateurs et entrepreneurs sont incités à contribuer à l’effort écologique en payant une partie de leurs impôts par l’achat d’arbres.
Le maire de la ville assure que son plan permettra d'abaisser la température de 2 degrés dans la ville et d'absorber 5 millions de tonnes de C02 par an, soit 80 % de toutes ses émissions. Si toutes les villes pouvaient faire de même, nous atteindrions bientôt les objectifs de neutralité carbone.
Genève en quête de fraîcheur
Quant à la cité helvète, elle craint de connaître les mêmes chaleurs que Milan dans dix ans, celles de Rome ou de Lecce avant la fin du siècle, ainsi que le démontre une étude de l’Université de Genève. Une seconde étude préconise la plantation d’arbres tout en expliquant qu’il faut revoir notre façon de planter. Les arbres de fraîcheur et d’eau sont déjà en souffrance, il faut les remplacer peu à peu par des espèces plus méditerranéennes : micocouliers, noisetiers, alisiers, sorbiers, chênes verts. Sans cela, nous risquons de perdre nos arbres avant la fin du siècle.
Or, l’objectif est, tout au contraire, de trouver davantage de verdure et de fraîcheur dans les villes !