2 déc. 2019
La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une formidable opportunité
La Responsabilité Sociétale des Entreprises est une formidable opportunité pour les entreprises.
En France, mener une politique de RSE n’est obligatoire que pour les entreprises du CAC 40. Mais pour les autres, si la loi ne fait que les y inciter, une série d’éléments indique qu’elles ont tout intérêt à s’y mettre afin de ne pas rater le train qui est en marche. Car tout indique qu’il s’agit bien plus d’un mouvement de fond irréversible de management qualitatif intégré que d’un effet de mode passager. Et la réalité prouve que ce mouvement est bon pour tous.
A condition que la politique de RSE soit menée en vérité, en transparence, et en toute sincérité, ce qui est le cas dans la plupart des entreprises, celle-ci doit être vue comme une réelle opportunité. Il serait tout à fait inopportun d’opposer la responsabilité sociétale d’une entreprise à sa performance économique. Le respect de l’environnement, le respect de l’éthique d’une entreprise dans toute sa chaîne de production, incluant un respect des conventions internationales sur le traitement des salariés, la lutte contre toute forme de discrimination, d’exploitation ou d’esclavage, voici autant d’éléments que les entreprises se doivent aujourd’hui de prendre en compte, non seulement par respect des valeurs fondamentales sur lesquelles s’est établie la République française, et qui sont promues par l’Union Européenne, mais aussi dans une logique de performance économique.
L'intérêt économique de la RSE
Les études qui ont été menées entre 2005 et 2009 (notamment par EY) sur la prise en compte de la politique de RSE des entreprises du CAC 40 ont démontré que les plus importantes entreprises françaises ont très vite compris qu’il en allait de leur intérêt. Non seulement à cause d’éventuelles sanctions financières qui viendraient les toucher en cas de non-respect de la législation, mais aussi d’avoir rapidement saisi quel avantage elles pouvaient tirer d’une politique de RSE bien menée. « De plus en plus d’entreprises communiquent sur des objectifs sociaux et environnementaux chiffrés. 5 groupes se révèlent même exemplaires et précurseurs, notamment en indexant une part de la rémunération des managers sur des critères extra-financiers et en instaurant au sein du Conseil d’administration un comité chargé de la stratégie de développement durable : GDF SUEZ, Danone, Total, Lafarge et Suez Environnement », estimait ainsi Caroline de La Marnierre, présidente de Capitalcom, en 2009.
Les consommateurs sont impliqués
La réglementation qui a été mise en place pour inciter puis obliger les plus grosses entreprises à intégrer dans leur stratégie le respect de l’environnement et des personnes, à mener des actions pour freiner leur impact carbone et pour le compenser, dans un second temps, est bonne en soi, visant à éduquer à un plus grand respect de l’homme et de son monde. Par ailleurs, la grammaire du commerce change et répond à une aspiration profonde d’éthique dans les produits et sur le marché. Désormais, nous ne nous contentons plus de consommer, nous souhaitons le faire de manière raisonnable et responsable. De plus en plus de personnes souhaitent être informées de l’origine des produits qu’elles achètent. Elles veulent connaître la traçabilité des denrées, savoir quelle charte respecte la société qui leur vendra des meubles en bois, être informées de la responsabilité éthique et sociétale d’une entreprise vendant des jouets, des appareils informatiques ou des loisirs. Tous, nous avons pris conscience de la valeur de notre environnement comme de celle de notre prochain ; tous, nous avons pris conscience de leur grande fragilité et du devoir que nous avions envers eux.
Une politique à mener dans les entreprises
Cela nécessite, bien entendu, une modification dans les processus et l’organisation des entreprises. Cela implique des changements de stratégie et un véritable travail dans l’organisation des ressources humaines, mais cela ne peut être que bénéfique, et les entreprises qui n’adoptent pas cette politique sont condamnées, à terme, à être marginalisées. Le Label responsabilité civile a pris de l’ampleur depuis 2010 ; il existe par ailleurs des agences de notation évaluant le respect de la politique de RSE des entreprises, et de plus en plus de sociétés examinent la politique de RSE des sociétés qui répondent à leurs appels d’offres. Consistant à produire un progrès continu dans les domaines du social, de l’environnemental et de l’économique, il est inévitable de s’y conformer. Il ne faut pas voir la RSE comme une contrainte ou comme une obligation mais comme une réelle opportunité d’impliquer ses collaborateurs dans un projet qui a du sens et dans une démarche éthique qui ne se fait, en aucun cas, au détriment de l’économique.