28 août 2019
Feux de forêt : (hélas) pas seulement en Amazonie !
Alors que les regards du monde entier sont braqués sur les incendies qui dévastent la forêt d’Amazonie, d’autres forêts brûlent presque à notre insu.
Alors que les regards du monde entier sont braqués sur les incendies qui dévastent la forêt d’Amazonie, d’autres forêts brûlent presque à notre insu. Et il n’y a pas de quoi se réjouir. De la Sibérie à l’Afrique subsaharienne, de très vastes étendues boisées sont parties en fumée cet été.
L’Afrique en feu : un mal chronique
Au centre et au sud de l’Afrique, plusieurs pays font face à d’immenses incendies. En réalité, les feux de forêt de cette zone du continent africain sont plus denses et plus nombreux qu’en Amazonie. C’est ce qu’une carte fournie par la NASA (agence spatiale américaine) permet de voir.
Les pays d’Afrique les plus touchés par les incendies sont l’Angola, la République Démocratique du Congo, la Zambie, le Congo et la Tanzanie.
Dans cette partie du monde, les incendies sont malheureusement un mal chronique. Comme en Amazonie, ils sont souvent provoqués par la culture sur brûlis. Cette pratique agricole consiste à mettre le feu au bois coupé et à laisser reposer les cendres au sol pour l’enrichir. Malheureusement, un certain nombre d’incendies échappent à tout contrôle.
Cette pratique, encore très répandue dans une bonne partie du monde, serait responsable de plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre de l’atmosphère. Selon l’agence spatiale européenne, 70% des terres brûlées sur la planète se situent en Afrique subsaharienne.
Sibérie : des millions d’hectares de forêts ont brûlé
Début août, plus de 3 millions d’hectares de forêts étaient partis en fumée en Sibérie, où la chaleur était intense, comme nous l’expliquait un article du Parisien. Des semaines durant, de spectaculaires incendies ont menacé d’accélérer la fonte du pôle Nord. C’est quasiment la superficie de la Belgique qui est partie en flammes. « Le feu est tellement étendu et les fumées si opaques qu'elles sont visibles depuis l'espace via les images satellites », lisait-on dans l’article de presse. Le président russe a finalement dû mobiliser l’armée pour parvenir à bout de ces incendies.
D’après Greenpeace, ce sont plus de 13 millions d’hectares de forêt boréale qui ont brûlé depuis le début de l’année. La Russie ayant entamé une exploitation intensive de ses forêts ces dernières années, les arbres coupés renforcent le risque de départ de feux et de propagation des incendies.
Greenpeace France nous alerte : « depuis le début de l'année, on estime que 442 millions de tonnes de CO2 ont été émises par ces feux, soit quasiment l'équivalent de toutes les émissions françaises l'an dernier. Le problème est que les forêts du nord subissent des changements de température très violents et que les sols sont de plus en plus secs et inflammables ».
S’il faut rappeler que les feux de forêt sont un phénomène naturel qui permettent aux bois de se régénérer, nous comprenons néanmoins que tout cela est affaire de proportion, et que nous assistons aujourd’hui à un phénomène tout à fait disproportionné.
La lutte contre le réchauffement climatique passe aussi par l’entretien des forêts !