8 juil. 2019
Arbres chargés d’Histoire
Certains arbres historiques ont traversé les siècle et gardent des secrets d’Histoire que nous ne connaîtrons sans doute jamais.
Ces arbres ont traversé les siècles et frôlé des personnages historiques qui nous font toujours rêver. Ils ont gardé des secrets d’Histoire que nous ne connaîtrons sans doute jamais. Rendons-leur hommage.
Le tilleul de Jeanne d’Arc
C’est un tilleul de 650 ans, à la sortie du hameau du Mas-Saint-Jean à Vaucouleurs en Lorraine. Là, en 1428, la petite Jeanne rencontra par trois fois le sire Robert de Beaudricourt, gouverneur du roi, pour le convaincre de lui donner une escorte, afin de rejoindre le dauphin à Chinon. La légende rapporte que le cheval de Jeanne d’Arc, broutant les feuilles tendres du tilleul, provoqua le verdissement de toute la nature alentour. L’arbre a obtenu le label Arbre Remarquable de France en octobre 2011.
Les oliviers d’Auguste Renoir
A Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes Maritimes, se trouve l’ancienne propriété d’Auguste Renoir, qu’on appelle le domaine des Collettes. Comme Cézanne peignit la Sainte Victoire et Monet ses nymphéas, Renoir passa les dernières années de sa vie à peindre les oliviers centenaires qui l’entouraient. Malade, le peintre s’était fait attacher les pinceaux aux poignets.
Le chêne de Napoléon
C’est à Dorigny, dans le comté de Vaud, en Suisse que ce chêne pédonculé aurait été planté en 1800, en souvenir du passage en revue à Saint-Sulpice de ses troupes par Napoléon Bonaparte. La dendrochronologie estime que le chêne aurait germé en 1778 non loin de son emplacement actuel. Le 12 mai 1800, Napoléon Bonaparte inspecta ses 40 000 hommes à Saint-Sulpice. Étienne-François-Louis de Loys, qui possède la grande propriété domaniale de Dorigny, aurait planté cet arbre en souvenir de cet événement. Le chêne aurait alors été âgé de 22 ans. Depuis, il est resté au même endroit, même lorsque l'université de Lausanne s’est installée à Dorigny. Celle-ci l’a d’ailleurs pris comme emblème.
Le chêne d’Oradour
Oradour-sur-Glane se trouve en Haute-Vienne. Le 10 juin 1944, la division Das Reich de la Waffen SS rassembla toute la population du village qu’elle tua méthodiquement (642 personnes) avant d’incendier le village. Un chêne rouvre, planté au bord de la route principale, près de l’église, demeure le témoin silencieux de cette abomination. Il avait environ 80 ans, il en a désormais 150 et risque de demeurer longtemps debout dans ce village en ruine.
Le chêne de Marie-Antoinette
Planté en 1681, le chêne de Marie-Antoinette était le doyen des arbres du parc du château de Versailles. Il était l’un des rares arbres à avoir échappé à la régénération du parc ordonnée par Louis XVI en 1776. Haut de 35 mètres, avec une circonférence du tronc de 5,5 mètres, il a été abattu en 2005. Planté à proximité de l'allée de la Reine, entre le Grand canal et le Grand Trianon, il avait été ainsi dénommé car la reine Marie-Antoinette aimait profiter de son ombrage lorsqu'elle séjournait à Trianon. Le bosquet dans lequel il se trouvait avait été abattu par la tempête de 1999. Sans ses commensaux, il s’était trouvé trop exposé aux rayons du soleil. Un Quercus Robur, depuis, le remplace.