Restauration de mares forestières dans la forêt de Pézarches

Le saviez-vous ?

Les mares forestières sont l’habitat d’une biodiversité riche et importante (amphibiens, insectes, odonates, plantes hydrophytes…). Comme l’ensemble des zones humides, elles tendent à disparaître, souvent parce que le couvert forestier se referme et que la végétation ligneuse qui vient s’immiscer sur leurs berges finit par les assécher.
Or, les mares sont également essentielles à une multitude d’autres espèces qui en ont besoin pour boire, se baigner, se reproduire et se nourrir (gibier, oiseaux, rongeurs…). Préserver des mares forestières en eau si possible toute l’année, au moins au cours de la période de reproduction des espèces qui leur sont inféodées, est essentiel à l’équilibre du Vivant dans les forêts.

Les mares forestières sont d’origine naturelle ou anthropique et leur alimentation en eau peut être diverse : eau de pluie, eau de ruissellement ou nappe phréatique, produisant ainsi des mares permanentes ou temporaires (asséchées en été). Elles sont partiellement abritées de la lumière du soleil et leur végétation aquatique est généralement faible.

Par conséquent, elles présentent de faibles concentrations en oxygène dissous issu de la photosynthèse, ce qui entraîne une accumulation de la matière organique au fond de la mare. Le processus de dégradation de la matière organique étant limité par les faibles concentrations en oxygène dissous (cela réduit l’activité des micro-organismes décomposeurs), la mare finit par être comblée par l’accumulation de matière organiques et l’établissement d’espèces végétales forestières pionnières si aucune action n’est menée.

60 096 €

collecté sur 231 802 €

26%

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État des lieux

Objectifs des travaux :

Retrouver une lame d’eau plus importante dans la mare lorsque celle-ci est en charge.
Limiter le caractère eutrophe (manque d'oxygénation) de la mare en diminuant la couche de vase (matière organique) pour favoriser l’expression d’autres hydrophytes que les lentilles d’eau.
Augmenter les surfaces de formations végétales humides à l’interface eau/terre.
Augmenter l’attractivité du site pour la faune inféodée aux milieux humides : amphibiens, odonates..., en offrant des habitats plus favorables à ces taxons.
Préserver l’accès au public pour ne pas condamner le parcours pédagogique existant.

Travaux par étapes :

Décaper et stocker l’horizon de surface sur les berges ouest de la mare qui présentaient une végétation mésohygrophile à hygrophile.
Terrasser les berges ouest de la mare pour créer des pentes plus douces.
Curer la mare en retirant la couche de vase sur une épaisseur d’environ 40 à 60 cm selon le secteur.
Surcreuser localement la mare de façon à atteindre une profondeur d’environ 1,5 m sur une surface d’environ 10 m²
Remobiliser et régaler l’horizon de surface stocké sur les secteurs de berges reprofilés les plus doux.

Nos actions

Diagnostic hydraulique et biologique (étude afin de définir les travaux nécessaires pour restaurer les fonctionnalités écologiques des mares).

Travaux de restauration (curage, redéfinition des berges, création d'hibernaculum).

Suivis biologiques post travaux (N+1, N+2, N+3, N+5), ces suivis sont nécessaires pour mesurer l'impact qu'ont eu les travaux sur le milieu et adapter notre gestion aux besoins.