6 févr. 2020
Patrimoine sensoriel : vive la campagne !
L'Assemblée nationale légitime le patrimoine sensoriel des campagnes, reprenons contact avec notre environnement naturel !
Que l'Assemblée nationale légitime le patrimoine sensoriel des campagnes en dit long sur notre rapport à la nature. Et si nous reprenions contact avec notre environnement naturel !
Les bruits et les odeurs
Oui, les bouses de vaches ont une odeur. Ça sent, pour reprendre les mots du député de Lozère Pierre Morel-A-L’Huissier. Est-ce vraiment une découverte ? Peut-être une redécouverte pour certains, qui se sont partiellement coupé du lien qui nous unit à la nature. Les villes sont pleines de bruits et d’odeurs, mais les campagnes aussi, de même que les forêts. Les odeurs sont seulement diverses, autres, et peut-être plus inhabituelles aux citadins que nous sommes devenus, pour une grand part d’entre nous.
Et pourtant, quoi de plus doux que le chant d’un coq, que le roucoulement d’un couple d’oiseaux, que le braiement d’un âne ou le meuglement d’une vache au loin ? L’odeur de l’étable, les mouches que convoquent les troupeaux sont-ils si loin de nos mémoires que nous dussions les préserver par la loi ? Il semble que oui, alors réjouissons-nous que les députés aient largement voté ce texte de loi.
Plus qu’un patrimoine, la vie
Pourtant, ces odeurs de bêtes, ces bruits d’animaux sont plus qu’un patrimoine, ils sont la vie même. La vie naturelle, qui permet aux habitants des villes et des campagnes de se nourrir. Ils font partie du cycle long et immémorial de la vie. Voudrions-nous d’une vie sans bête, uniquement vouée aux bruits des moteurs, aux odeurs des usines et des pots d’échappement ?
Il ne faut pas oublier que la vie sur Terre n’est possible que par la richesse de sa biodiversité, c’est-à-dire de sa faune et de sa flore, des bactéries et des champignons, des organismes les plus simples aux plus complexes.
La diversité du vivant
Qu’il existe des conflits entre habitants ruraux et nouveaux arrivants, ainsi que l’ont rapporté les journaux, doit nous interpeller. Mais la grande majorité d’entre nous est tout à fait consciente que c’est par sa diversité que le vivant se multiplie et se propage. Ainsi les forêts sont-elles le réservoir de la plus riche biodiversité que l’on trouve sur Terre, c’est pourquoi il est essentiel de les protéger. C’est pourquoi les campagnes ne sont pas divisées entre forêts d’un côté, champs de l’autre, mais mêlent l’un et l’autre, sachant que pour qu’il y ait pollinisation, par exemple, il faut des abeilles. Or, les abeilles se nourrissent aussi du produit des forêts. C’est avec la résine des arbres qu’elles produisent notamment la propolis, cet antibiotique naturel dont nous découvrons les vertus.
Si EcoTree s’engage à reboiser et entretenir les forêts, c’est dans l’optique de participer à la sauvegarde et à l’enrichissement de la diversité du vivant. C’est également dans le but de propager la biodiversité dans toute sa richesse et sa complexité. Voici pourquoi nous avons mis en place divers projets telle que la remise en état de deux mares forestières dans la forêt de Pézarches.
Protéger le patrimoine sensoriel, oui, mais ne pas oublier que c’est avant tout la vie qui est en jeu.