30 oct. 2019

Mesurer les plus hauts arbres du monde

Laurent Pierron et Jérémie Thomas sont deux arboristes-grimpeurs passionnés par les arbres. Ils se sont lancé le défi de grimper au sommet des plus hauts arbres du monde.

Mesurer les plus hauts arbres du monde

Laurent Pierron et Jérémie Thomas sont deux arboristes-grimpeurs passionnés par les arbres. Ils se sont lancé le défi de grimper au sommet des plus hauts arbres du monde. Forts de leur expérience, ils ont ensuite décidé d’aider la science et, grâce à leur association, permettent désormais aux scientifiques de se hisser jusqu’en haut des arbres.

En s’inspirant du célèbre challenge des 7 sommets que connaissent les alpinistes, les deux amis grimpeurs ont lancé le « Seven Tree Summit » en 2011. Leur ambition était de grimper jusqu’à la cime des plus hauts arbres de chaque continent. C’est ainsi qu’ils ont gravi en Californie un séquoia géant de 105 mètres, un eucalyptus mort de 90 mètres en Australie ou encore un koompassia de 80 mètres de haut sur l’île de Bornéo. En France, ils ont pris les mesures des douglas de Ribeauvillé, puis d’un autre douglas dont on leur avait signalé la belle prestance aux abords du barrage du Chartrain, qui a un peu plus d’un siècle et quelques 66 mètres de haut.

Au service de la science

Depuis sept ans, ils ont également créé l’association « En Quête d’Arbres », laquelle, après leur avoir servi à réaliser leur challenge, les a poussés à se mettre au service d’expériences scientifiques. Depuis lors, ils forment des scientifiques à l’art de grimper aux arbres. A ce jour, ils comptent ainsi huit missions à l’étranger, au Laos et en Australie, par exemple, et ont enrichi leur groupe d’une vingtaine de chercheurs grimpeurs. C’est ainsi qu’on les a vus dans le nid des aigles harpies en Amérique du Sud ou encore au Cameroun escalader un Kosipo de près de 60 mètres de haut, dont la première branche se situe à 40 mètres du sol, avant qu’ils n’embarquent pour une mission scientifique qui permettra à certains d’inventorier les orchidées épiphytes.

Comme ils l’écrivent eux-mêmes, « la présence de grimpeurs sur place ouvre de nouveaux horizons de recherches et de nouvelles méthodes de travail jusque-là encore inenvisageables pour les scientifiques. Le soutien technique est un gage de réussite et d'évolution lors des recherches en milieu tropical. »

Et comme nos grimpeurs professionnels, les scientifiques une fois dans la canopée des arbres sont époustouflés par la beauté du paysage, mais aussi par la faune et la flore qu’ils découvrent sous un angle tout nouveau. La science n’est pas toujours une discipline aride et il est fort à parier que la connaissance des arbres se développe d’une manière tout à fait différente en adoptant un autre point de vue.

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