22 janv. 2021

Le photographe d’art Ewan Lebourdais sublime les forêts d’EcoTree

Photographe d’art, auteur de plusieurs beaux-livres et d’expositions, Ewan Lebourdais met son talent au service des forêts d’EcoTree.

Le photographe d’art Ewan Lebourdais sublime les forêts d’EcoTree

Photographe d’art, auteur de plusieurs beaux-livres et d’expositions de réputation nationale, voire internationale, partenaire artistique officiel de Naval Group, Ewan Lebourdais fait le pari de s’aventurer dans les forêts. A la suite d’une rencontre avec Erwan Le Méné, à Brest, il décide de mettre son talent au service des arbres pour faire chanter à la nature sa beauté et les dangers qui la guettent. Entretien croisé entre Ewan Lebourdais et Erwan Le Méné.

Ewan et Erwan, quel heureux hasard a présidé à votre rencontre ?

Erwan Le Méné : 
J’ai rencontré Ewan dans le cadre de mes relations privées à Brest, mais je connaissais déjà son travail dont j’étais tombé amoureux. J’ai vu toutes ses expositions à Brest, j’ai acheté une de ses photos il y a plusieurs années, ainsi que tous ses livres. J’ai été tout de suite conquis par sa démarche artistique. 
Par ailleurs, Ewan a créé un club d’entrepreneurs à Brest qui permet aux dirigeants amoureux de la mer de se réunir. La “West Team” finance ainsi les bateaux de futurs skippers du territoire Brestois. J’y ai adhéré et rencontré des gens très intéressants. De fil en aiguille, nous nous sommes demandés s’il ne serait pas pertinent de mêler la photographie d’art à la forêt.

Ewan Lebourdais :
Erwan m’a alors emmené en forêt et j’ai renoué avec mes racines qui sont des environs de Rennes et de Paimpont. Mais je ne voyais pas comment mettre mon talent de photographe au service des forêts. Je n’arrive à photographier que ce qui me plaît, quand on m’impose les sujets, ça marche moins bien. Il fallait donc que ça parte d’une envie !

C’est un partenariat, une collaboration ? Comment caractériseriez-vous ce projet qui est en train de naître ?

Ewan Lebourdais : 
A l’origine, je suis conseiller en gestion de fortune. La crise économique de 2009 m’a fait découvrir la richesse du temps libre (et à quel point il faut préserver du temps pour sa famille et ses passions !) Ma passion pour la mer a alors pris une place importante, dont la photo fait partie. Ma petite fortune à moi, c’est le temps que j’ai réussi à préserver une fois la machine économique repartie. J’ai conservé mon activité de gestionnaire privé, mais je n’ai pas fait le choix de le développer à outrance dans une stricte logique capitaliste… Pour moi, la photographie n’est pas un travail alimentaire mais artistique. Ma motivation réside dans les livres que je publie et les expositions que j’organise, les œuvres originales que j’accroche en galerie d’art...
Le challenge que je compte relever avec EcoTree est passionnant, à ce titre. Je le fais sans attendre de rétribution. Toutefois, c’est EcoTree qui prend à son compte les frais et m’en donne les moyens. Transporter tout le matériel nécessaire à de belles photographies, c’est un travail physique. Par exemple, je suis très content qu’EcoTree me permette d’avoir un assistant pour cela. De mon côté, j’offre mon expertise et je mets à disposition de ce projet mon matériel qui est l’un des plus performants au monde. Grâce au succès rencontré par la photographie, j’ai pu acquérir une chambre moyen-format PhaseOne qui est ce que l’on fait de mieux aujourd’hui. Autant le mettre au profit d’une nouvelle belle aventure ! 
Nous sommes ainsi dans une synergie, chacun à un moment charnière de son développement. EcoTree est une startup dont le développement explose, tandis que je ne suis plus tout à fait un artiste en devenir... L’un et l’autre sommes à des phases transitoires. C’était le bon moment pour nous lancer ensemble. 

Erwan Le Méné :
Les vraies belles synergies qui fonctionnent dans le business adviennent quand chacun a besoin de l’autre. Aujourd’hui, l’identité très forte d’EcoTree sur la forêt, nous avons envie de l’incarner à travers l’art parce qu’il est bon aussi de sortir du temps immédiat et de la quête exclusive de rentabilité. La difficulté de notre tâche tient à ce que nos clients achètent des arbres qu’ils possèdent mais qui ne sont pas physiquement plantés chez eux. Ils ne peuvent les voir que s’ils se rendent dans les forêts. Les arbres sont à eux mais éloignés dans l’espace et dans le temps. Alors, avoir de belles photos de ces arbres qu’ils contribuent à faire vivre, c’est une manière d’incarner la contribution écologique qui est la leur. Il entre beaucoup d’affect dans l’achat d’arbres, c’est pourquoi la démarche artistique que nous initions avec Ewan Lebourdais a du sens. 
De son côté, c’est un risque qu’il prend en s’éloignant momentanément de l’univers marin qui a fait sa renommée et où il est comme un poisson dans l’eau. Peut-être arrivera-t-il à faire se croiser les deux univers ?!

Ewan Lebourdais : 
Effectivement, je dois opérer une transition entre l’univers marin, qui m’a occupé ces dernières années, et celui de la forêt, qui est tout à fait différent. Je repars quasiment de zéro pour cet aspect de mon travail. Les acquis qui concernent la photographie maritime, je ne pourrai pas m’appuyer dessus pour ce nouveau challenge. C’est incroyable, tout ce qu’il y a à photographier dans les forêts. Où poser son regard dans cette luxuriance, c’est la première question à laquelle il faut répondre. Ensuite, il me faut savoir ce que je veux. Qu’ai-je envie de faire dire aux arbres, aux forêts ? Peu à peu, je vais entrer dans ma bulle de photographe pour aller chercher de nouvelles choses. 

Concrètement, comment cela va-t-il s’incarner ?

Erwan Le Méné :
Notre idée est de montrer des forêts vivantes et complexes, par ces clichés. Aujourd’hui, si l’on veut créer le puits de carbone le plus simple et le plus efficace, à court terme, il faut faire de la plantation en monoculture. Le problème, c’est que cela est généralement fait en futaie régulière et finit en coupe rase. Donc, du jour au lendemain, tout l’écosystème est détruit. Par ailleurs, la monoculture de sapin a tendance à modifier et appauvrir les sols. L’idéal est donc de mélanger les essences de résineux et de feuillus. C’est dangereux de ne s’attacher qu’à la captation de carbone sans inclure la biodiversité comme fil rouge. On en viendrait à faire du hard discount de la forêt. Notre désir est de montrer que ce n’est pas du tout le cas de nos forêts !

Ewan Lebourdais :
J’ai redécouvert la forêt et le plaisir de m’y promener, grâce à EcoTree. A l’origine, je viens davantage de la forêt que de la mer, mais il me semble que je n’avais pas pris le temps de marcher dans la forêt depuis plus de vingt ans ! J’y prends aujourd’hui un plaisir incroyable ! Par exemple, la forêt du Cranou se trouve à quelque 20 minutes de Brest, mais je pense que la plupart des gens n’y vont jamais, comme ça a été mon cas jusqu’à ce qu’Erwan m’y emmène. 
L’objectif de notre partenariat est donc de proposer un livre de photographies mais aussi une exposition ainsi que de grands tirages photographiques en tirages limités. Ces photos d’arbres ou de forêts pourront être agrémentées d’éléments artistiques voués à interroger l'œil et l’esprit. Car si les forêts sont des espaces naturels, la main de l’homme y est visible presque partout. En bien ou en mal. Dans quel sens avançons-nous ? C’est la question que nous souhaitons juste poser, sans forcément accuser. 
La première saison de photographies est destinée à présenter les forêts de Bretagne à chaque saison, en partant de la pointe Bretonne où est né le projet d’EcoTree. Les saisons suivantes, nous nous autoriserons à découvrir les forêts nationales, voire du monde entier. 

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