30 nov. 2021
Tout savoir sur le Sapin de Vancouver
Arbre à croissance rapide originaire de l’Amérique du Nord, le Sapin de Vancouver a été largement planté dans les régions à climat tempéré et à forte humidité d’Europe.
Originaire de la côte ouest de l’Amérique du Nord, le Sapin de Vancouver a été introduit en Europe en 1831. Il présente des caractéristiques très intéressantes pour la sylviculture bien qu’il subisse aujourd’hui les modifications climatiques et des attaques de champignons et d’insectes. C’est l’un des arbres les plus hauts d’Europe et il est facilement reconnaissable aux verrues de résine qui se forment sur son écorce et au parfum d’agrume de ses aiguilles.
Caractères descriptifs du Sapin de Vancouver
Abies grandis est un sapin originaire d’Amérique du Nord où il pousse naturellement dans l’Oregon, dans l'État de Washington ainsi qu’en Colombie-Britannique. Dans sa région d’origine, il peut atteindre des hauteurs de 80 mètres et vivre plus de 200 ans. En Europe, où il a été introduit dès le début du XIXe siècle, il ne dépasse toutefois pas les 55 mètres de hauteur, ce qui en fait tout de même l’une des essences les plus hautes de nos régions.
Il se caractérise par une croissance très rapide, pouvant grandir d’un mètre par an à partir de sa cinquième année, atteignant ainsi quelque 40 mètres de haut en un demi-siècle, pour un diamètre de 50 centimètres.
Son port est pyramidal et il se distingue de ses cousins tels que le Sapin de Nordmann ou le Sapin pectiné par les nombreuses pustules de résine qui parsèment son écorce verdâtre qui se craquelle en plaques carrées avec l’âge.
Ses aiguilles sont plates et droites et ne piquent pas. Elles portent deux raies blanches sur la face inférieure, leur extrémité est arrondie et l’on dit qu’elles dégagent une odeur de citronnelle caractéristique, bien que le parfum qui en émane quand on les froisse soit davantage celui d’un agrume comme le pamplemousse. Sur un même rameau se succèdent des aiguilles de tailles inégales qui forment un peigne à dents courtes et longues.
Les fruits du Sapin de Vancouver sont des cônes dressés de quelque 12 cm, cylindriques, sans bractée apparente, qui se désarticulent sur l’arbre en atteignant leur maturité.
Exigences et menaces du Sapin de Vancouver
Le Sapin de Vancouver nécessite un enracinement profond dans des sols frais. Il craint les sols dont l’acidité est marquée ainsi que les sols calcaires et hydromorphes. Dans des conditions optimales, sa croissance est très rapide, ce qui explique qu’il ait été largement adopté par les sylviculteurs, notamment dans le Massif central.
En effet, Abies grandis a besoin d’une grande humidité atmosphérique et d’une pluviométrie minimale de 700 mm. Par ailleurs résistant au froid, il supporte mal les gelées printanières, les sécheresses estivales et le vent. C’est pourquoi, même en Bretagne, certaines plantations de sapins de Vancouver souffrent des sécheresses récurrentes des dernières années.
Un autre de ses avantages est qu’il supporte très bien le couvert d’autres essences lors de ses premières années. Il peut ainsi croître dans des peuplements mélangés en compagnie du Douglas, du Mélèze de l’Ouest ou de l’Epicéa de Sitka.
Aujourd’hui, ses principaux ennemis sont la sécheresse, le gui, mais également deux coléoptères, le scolyte et la pissode du sapin, et deux champignons, l’armillaire et le fomes, dont le système racinaire pénètre dans les arbres, provoquant un pourrissement du bois de coeur.
Usages du Sapin de Vancouver
Le bois du Sapin de Vancouver offre une assez faible résistance mécanique. Il n’est donc pas employé dans la construction, mais très largement dans la fabrication de contreplaqués, de palettes, de cagettes, comme bois de coffrage et de pâte à papier.
Il fait également un très beau sapin de Noël, écologique, élégant et parfumant très agréablement la maison.