20 mars 2019
Journée internationale des forêts
Le 21 mars aura lieu la Journée Internationale des Forêts, sur le thème de l’éducation comme levier d’action. Une manière d’évoquer l’importance des forêts et d’enseigner
Le 21 mars aura lieu la Journée Internationale des Forêts, sur le thème de l’éducation comme levier d’action. Une manière d’évoquer l’importance des forêts et d’enseigner aux plus jeunes et aux autres comment les protéger, les cultiver et les développer.
Un enjeu mondial
Proclamée par l’ONU en 2011, c’est le 21 mars que sera célébrée la sixième édition de la Journée Internationale des Forêts, en France. « Les forêts et l’éducation », sera la thématique autour de laquelle seront organisées plus de 720 événements dans toute la France. Mais, plus largement, c’est le monde entier qui est concerné par cette journée, et par le sort des forêts.
Un patrimoine en péril
Couvrant 30% de la surface terrestre, les forêts se divisent en trois grands types : forêts boréales, forêts tropicales et forêts tempérées. En ce qui concerne leur sort, la déforestation est aujourd’hui la première préoccupation, tant elle reste prégnante, en dépit des mises en garde et des actions menées par certains organismes internationaux, telle l’ONU. Liée à des activités humaines qui prennent en considération une rentabilité économique immédiate, sans se soucier des dégâts causés à moyen et à long terme, la déforestation est en cours sur quatre continents : l’Amérique du Sud, l’Afrique Centrale, l’Asie du Sud-Est et l’Océanie. Pour endiguer ce phénomène, il convient de ne pas jouer les Tartuffes. Car les populations qui s’adonnent à la déforestation ont une vie souvent nettement moins prospère que la nôtre et agissent également de la sorte pour que nous puissions poursuivre notre mode de consommation effréné. Il est donc utile, sinon essentiel, de s’interroger sur ce qui pourrait empêcher les 170 millions d’hectares de forêt voués à la destruction d’ici à 2030, de l’être réellement, – c’est-à-dire une forêt qui ferait la superficie de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Portugal réunis – comme le prévoient les études menées notamment par la FAO et le WWF. La Journée Internationale des Forêts peut en être l’occasion.
Une ressource à préserver
Nous ne le répèterons jamais assez, la forêt est indispensable à la vie sur terre. Quelle que soit la cause de la destruction des forêts, elle est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre. A l’inverse, quand les forêts sont respectées et bien entretenues, elles rendent la vie sur terre normale et assurent aux hommes santé, prospérité et bien-être. Très prosaïquement, la valeur économique estimée des services rendus par les forêts oscille entre 2000 et 20 000 $/an/hectare. La forêt nous procure énergie, biodiversité, matériaux de construction et de chauffage. Elle contribue très activement à la préservation des espèces et au maintien d’un climat régulier. Elle fournit l’oxygène dont nous avons besoin et permet la création d’emplois multiples, dans des sociétés industrielles.
La forêt en France
Le patrimoine forestier français est considérable et, bien géré, il est renouvelable à l’infini. Il couvre le tiers du territoire du pays. La France est le quatrième pays le plus boisé de l’Union Européenne. La forêt française couvre plus de 24 millions d’hectares, dont 8 millions d’hectares en outre-mer. En métropole, la forêt est composée aux deux tiers de feuillus et abrite 138 essences d’arbres différentes et les trois quarts de la flore française. Ces quelques éléments doivent nous aider à comprendre l’importance d’une gestion durable de ce patrimoine qui nous a été légué et que nous espérons avoir la fierté de léguer à nos enfants en aussi bel état, sinon meilleur. Car l’enjeu n’est pas la déforestation, en France, mais une gestion écologique durable et économiquement rentable. Chaque année, la surface forestière progresse de 0,7%, depuis 1980. Restant en grande partie privée (75%), il est essentiel que le plus grand nombre ait conscience des richesses qu’elle recèle tout en même temps que de sa fragilité, à l’ère post-industrielle. Voici pourquoi il est utile d’en parler.