28 févr. 2020

Focus sur l’amandier

Premier d’entre les arbres fruitiers à fleurir à la fin de l’hiver, l’amandier annonce le printemps et produit soit des amandes douces soit des amandes amères.

Focus sur l’amandier

Premier d’entre les arbres fruitiers à fleurir à la fin de l’hiver, l’amandier annonce le printemps et produit soit des amandes douces soit des amandes amères. Il fut d’abord domestiqué au Proche-Orient, mais c’est aujourd’hui la Californie qui en est le premier producteur mondial.

L'amandier : arbre aux fleurs précoces

Prunus dulcis appartient à la famille des Rosaceae. Ses fleurs, d’un blanc rosé, apparaissent avant les feuilles, et annoncent la venue du printemps. Dans les régions au climat méditerranéen, les amandiers sont déjà en fleur, offrant aux abeilles, que les premières chaleurs font sortir, un nectar d’excellente qualité. En retour, celles-ci assureront sa pollinisation, de concert avec le vent.

Caractéristiques de l’amandier

Arbre de taille moyenne, il mesure de 4 à 12 mètres de haut et peut vivre plus de 100 ans. Ses jeunes rameaux, de couleur vert clair, rougissent ensuite au soleil. Arbre typique des régions méditerranéennes, il nous vient pourtant de la région du Caucase, où il est indigène en Arménie, en Azerbaïdjan, au Nord-Est de la Turquie et en Iran. C’est après qu’il a été domestiqué au Proche-Orient, au cours du Chalcolithique, plus communément appelé l’Age de bronze, que sa culture s’est diffusée dans le pourtour méditerranéen. Plus tard, il a gagné des régions du monde plus arides où il n’y a pas de période de gelée au cours de la floraison, en Chine, en Amérique, en Afrique du Sud et en Australie. Si bien que la Californie s’est fait une spécialité de la culture des amandes douces.
La feuille de l’amandier est simple, décidue, à pétiole glanduleux de 10 à 25 mm. Blanche ou rosée, la fleur apparaît avant la feuille. Elle est solitaire ou géminée et portée par un court pédoncule (subsessile).
Suivant les régions, la floraison des amandiers cultivés a lieu de janvier à mars, et la plupart des cultivars sont auto-incompatibles, ce qui empêche l’autofécondation, favorisant la pollinisation croisée et l’allogamie.
Le fruit est une drupe oblongue-comprimée coriace, et reste vert à maturité. La partie externe, d’abord charnue, sèche en maturant et s’ouvre pour libérer le noyau. Celui-ci contient une, et parfois deux amandes croquantes.
L’amande sauvage est amère, tandis que l’amande douce est issue de sélections horticoles ayant considérablement réduit la teneur en amygdaline des fruits amers. Le gène unique qui commande cette amertume étant récessif, les amandiers hétérozygotes produisent des amandes douces. Les variétés douces et amères sont toutefois morphologiquement semblables.
On récolte le fruit des amandiers cultivés en juin-juillet pour obtenir des amandes fraîches, et à partir de la fin août pour les amandes sèches.

Domestication de l’amandier

Le processus de domestication a été long pour obtenir des arbres fruitiers portant des amandes douces. C’est par la sélection de spécimens produisant des fruits doux au sein de populations d’amandiers sauvages aux fruits amers qu’elle a été rendue possible. Le gène de l’amertume étant récessif, il a permis d’éliminer certaines populations d’amandiers aux fruits amers. Au Maroc, dans certaines régions du Rif, des arbres produisant des amandes amères sont volontairement maintenus parmi les vergers d’amandes douces, afin de se prémunir des vols, l’un et l’autre fruit étant semblables.
Selon les hypothèses qu’est venue confirmer une étude scientifique menée en 2010, l’ancêtre de tous les amandiers est Prunus fenzliana, une espèce indigène du nord de l’Iran.

Culture de l’amandier

L’amandier est un arbre qui a besoin d’air sec, de lumière et de soleil. Bien qu’éclosant très précocement, ses fleurs sont très sensibles au gel. Cet arbre valorise les terres pauvres, étant capable de pousser sur des sols dolomitiques, secs, caillouteux et pauvres en matière organique. Il peut croître sur des sols légèrement salés et se plaît particulièrement sur le sol calcaire. Ses seules exigences sont un sol profond et perméable. Il redoute plus que tout les sols lourds argileux où l’eau a tendance à s’accumuler.
On multiplie l’amandier au printemps par semis d’amandes amères qui ont été stratifiées au cours de l’hiver. C’est après trois ans que les jeunes plants sont disposés pour servir de porte-greffes, étant plus vigoureux que les amandiers doux. On procède à une greffe en fente en février ou à une greffe en écusson en juin. Le prunier peut aussi être utilisé comme porte-greffe sur des terrains plus compacts et froids.
Les abeilles sont indispensables à la pollinisation des variétés auto-incompatibles, et l’on dispose donc des ruches dans les vergers dès que les premières fleurs apparaissent.

Production des amandes

Au cours des vingt dernières années, la Central valley de Californie a doublé sa surface d’amandiculture qui est désormais le produit agricole exporté le plus lucratif de cet Etat. Mais il s’agit d’un modèle qui recourt massivement aux pesticides et à l’irrigation, ainsi qu’à la pollinisation des abeilles. Comme il faut six à dix ruches pour polliniser un hectare d’amandiers, la Californie requiert près de la moitié des ruches de tous les Etats-Unis pour permettre à sa production de se maintenir. Et les pesticides étant néfastes aux abeilles, leur mortalité est forte, si bien que certaines productions se sont mises à polliniser par drones.
Outre ce phénomène, les besoins en irrigation étant forts, la culture des amandiers utilise 10% de l’approvisionnement en eau de la Californie. Nous ne sommes donc pas là dans un système vertueux ou respectueux de l’environnement, mais dans un système de culture intensive qui peut avoir de lourdes conséquences sur la biodiversité et l’environnement.
Dans le même temps, la production d’amandes française a largement diminué, si bien que nous importons plusieurs dizaines de tonnes d’amandes chaque année, alors que jusqu’au début des années 1980, l’Europe dominait la production mondiale.

 

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