8 oct. 2019
Donne-moi des ailes : Nicolas Vanier nous donne de l’espoir
Le nouveau film de Nicolas Vanier, qui sort dans les salles mercredi, raconte une incroyable histoire vraie, et nous donne un sacré espoir ! Il est possible à l’homme de
Le nouveau film de Nicolas Vanier, qui sort dans les salles mercredi, raconte une incroyable histoire vraie, et nous donne un sacré espoir ! Il est possible à l’homme de réparer ses erreurs et de sauver des espèces menacées de disparition par sa faute. Il suffit d’un grain de folie et de beaucoup de volonté.
L’homme qui a volé avec des oies
C’est l’histoire réelle de Christian Moullec que met en scène Nicolas Vanier dans son dernier film – et qu’il a également mise en roman – Donne-moi des ailes. Christian Moullec est l’homme qui a volé avec des oies. Qui aurait pensé, avant qu’il le fasse, qu’un homme pouvait entraîner des oies dans son vol et diriger leur itinéraire ? Il fallait ce grain de folie d’un homme pour y arriver. Mais c’est toujours ainsi que les hommes ont avancé, par de petits élans de déraison. Cette fois, la déraison de Christian Moullec pourrait permettre de sauver des espèces menacées.
Sauver les espèces menacées
Pour commencer – et c’est ce que raconte le film – l’homme a habitué les oies au bruit du moteur d’un ULM, dès leur plus jeune âge. Après quoi, il s’est mis à voler avec elles, les entraînant à parcourir de longues distances en suivant l’appareil. C’est ainsi qu’ils ont volé en escadrille de la Scandinavie à l’Allemagne. L’objectif de Christian Moullec, auquel nul ne croyait, et qu’il lui aura fallu beaucoup de folie pour poursuivre, était de démontrer qu’il était possible d’apprendre un nouvel itinéraire à des oiseaux migrateurs. Ce qu’il a fait. C’est une piste très intéressante pour sauver les espèces menacées, auxquelles nous pourrions enseigner à emprunter de nouvelles routes, moins dangereuses pour elles.
La nature est en danger
Nous savons que la nature est en danger à cause de l’activité des hommes, mais nous ne prenons pas toujours conscience de ce que cela signifie concrètement. En pas même trente ans, explique Nicolas Vanier, plus de 420 millions d’oiseaux ont disparu du ciel européen. « On va se réveiller un jour dans un monde où, au printemps, il n’y aura plus un oiseau qui gazouillera dehors. »
A raison, il rappelle que nous pouvons désormais traverser la France en voiture en plein été sans avoir besoin de nettoyer notre pare-brise, à tel point les insectes ont disparu. Une disparition que l’on doit à l’utilisation des pesticides et des insecticides et à la disparition des haies. Au mauvais traitement que nous infligeons à la nature depuis des décennies, en fin de compte, et qui finit par se retourner contre nous. Car sans insectes, il ne peut plus y avoir d’oiseaux. Sans oiseaux, une partie des arbres et des plantes dont les oiseaux transportent les graines sont également voués à disparaître. Sans plantes et sans arbres, ce sont les écosystèmes qui sont mis en danger. Et ainsi de suite. Les écosystèmes naturels sont d’une grande fragilité et leur équilibre est toujours précaire. Mettre en péril une espèce, c’est menacer la nature dans son ensemble, donc également l’homme, qui en fait partie.
Un message d’espoir
Pourtant, le très beau film de Nicolas Vanier est bien davantage un message d’espoir qu’un cri d’alarme qui nous figerait de terreur. Le message d’espoir est double, dans ce film. C’est d’abord l’histoire d’une réussite incroyable : celle d’un homme qui enseigne un nouvel itinéraire migratoire à une espèce d’oiseaux menacée ; celle aussi d’un couple qui se réunit dans cette histoire et d’un adolescent à qui son père fait découvrir la beauté de la nature et le devoir que nous avons envers elle. C’est à la fois l’histoire d’une réussite et d’une transmission. Reste désormais à transformer l’essai et à mettre en place un véritable programme pour sauver au plus vite les espèces d’oiseaux qui sont encore sous la menace d’une extinction. Il n’est pas trop tard pour agir et des solutions existent !